LA CITÉ ROSE

1h37 - Sortie le 27 mars 2013

Un film de Julien Abraham avec Azize Diabate Abdoulaye, Idrissa Diabaté, Ismaël Ouazzani 

"Mitraillette" a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu'il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin. Son grand frère, Djibril, 22 ans, étudiant à La Sorbonne et qui rêve de devenir avocat. Mitraillette, lui, aimerait juste sortir avec Océane, la plus belle fille du collège... Leurs destins sont liés, au sein d'un quartier, au cœur de ses tours où les rêves, parfois, se payent cash.

Le Mot du Comte : 3/5

C'est une vraie fraîcheur qui se dégage de "La Cité Rose", film attachant et humble, mais dont on aurait aimé un peu plus de surprises.

Cette fraîcheur tient en premier lieu grâce aux jeunes comédiens, dont c'est pour la plupart le premier rôle et qui s'en sortent très bien, malgré quelques petites fausses notes qu'on pardonne facilement (quelques regards caméras ici et là). Les deux ados qui jouent Mitraillette et la Crête font plaisir à suivre. Leur complicité est un des atouts du film (notamment dans la scène du piment et à Roland-Garros). Leurs dialogues sont également très réussis et parfois très drôles.

"La Cité Rose" joue sur deux genres, la comédie romantique adolescente (le premier amour) et le policier sur fond de trafic de drogue. C'est ici que cela coince un peu, car on sent que cette apport au récit, au contexte, est un peu artificiel. Bien que le trafic fasse partie du quotidien des cités, cet entremêlement des thèmes (même si les différentes intrigues sont bien reliées entre elles) est un peu étrange et pas forcément nécessaire (si ce n'est pour être fidèle au fait divers dont le film semble être  inspiré).

Qui plus est, certains personnages sont très caricaturaux (les dealers et les policiers notamment) et cette partie de l'intrigue n'apporte pas de nouveauté dans le genre, surtout vis-à-vis de ce qu'on peut voir dans des films comme "Banlieue 13" (le mauvais goût en moins, certes).

Certaines scènes sont également surfaites, comme la dispute du jeune couple, qui brasse les clichés blanc/noir. Même si ceux-ci sont réels, ils sont maladroitement amenés et bien trop peu nuancés. Autre défaut, la conclusion du film laisse à désirer.

"La Cité Rose" réussit cependant son pari et offre un divertissement social très vivant, sincère, mais aussi un peu simpliste.