vendredi 26 avril 2013

LA CAGE DORÉE

1h30 - Sortie le 24 avril 2013

Un film de Ruben Alves avec Rita Blanco, Joaquim de Almeida, Roland Giraud & Chantal Lauby
Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?

Le Mot du Comte : 2/5
"La Cage Dorée" est un premier film sympathique et frais, mais qui est aussi, et c'est dommage, très dispensable. Ruben Alves parvient à bien transmettre l'amour qu'il porte pour sa famille et sa communauté, à travers cette histoire d'ascension sociale au coeur d'un quartier chic de Paris. Mais on ne bâtit pas un film que sur des souvenirs.
S'il est loin des comédies calibrées à outrance, c'est parce que le film possède quelques situations comiques très réussies et qui ne tombent pas (trop) dans l'humour bas de gamme (ce qui est un exploit aujourd'hui). Dans cet univers feutré et chaleureux (il y a du soleil sur presque tout les plans), "La Cage Dorée" brasse autant le cliché qu'il le combat. La famille est portugaise, la mère est concierge et le père bosse dans le bâtiment. Donc voilà, les clichés sont bien posés, et ce, un peu partout dans l'univers du film, jusqu'à la caricature pure et simple. Il n'y a qu'à voir les habitants de l'immeuble pour s'en rendre compte : une grand-mère aristo insupportable, un asiatique qui élève des bonsaï (!) et un couple de cadres débordés. 
Alves réussit cependant à ne pas rendre sa comédie trop hostile, en faisant le choix d'un casting solide et cohérent, où la crédibilité des premiers rôles l'emporte sur le star-system. Même si on retrouve des visages connus (Roland Giraud, Chantal Lauby), c'est un plaisir de découvrir une galerie de nouvelles têtes dans la comédie française : Rita Blanco, Joaquim de Almeida ou Barbara Cabrita. Dommage que les thèmes abordés (le déracinement, l'immigration) ne soient pas plus fouillés et restent en toile de fond. C'est bon enfant, et pas bien méchant. 
Niveau mise en scène hélas, il n'y a plus personne. C'est très pauvre et ça relève de l'enregistrement télévisuel. Qui plus est, la tournure naïve et consensuelle que prends le scénario (tout le monde il est beau tout le monde il est gentil) finit par faire tomber "La Cage Dorée" dans le simple téléfilm de prime-time.
Il y a le plâtre, il y a les briques, et aux commandes, un architecte sans vision.

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