1h28 - Sortie le 17 Avril 2013
Un film de Pierre-François Martin-Laval avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Pierre-François Martin-Laval et Kev Adams
Avec ses 12% de réussite au bac, le lycée Jules Ferry est le pire lycée de France. Ayant déjà épuisé toutes les méthodes conventionnelles, l’Inspecteur d’Académie, au désespoir, s’en remet aux conseils de son Adjoint. Ce dernier lui propose de recruter une équipe de professeurs selon une nouvelle formule : aux pires élèves, les pires profs pour soigner le mal par le mal… C’est sa dernière chance de sauver l’établissement, à condition de dépasser le seuil des 50% de réussite au bac. L'inspecteur accepte, pour le meilleur... et pour le pire.
La Moyenne des Ours : 2/5
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Salle hilare, pleurant presque aux larmes car apparemment conquise par les gags de l'équipe de Pierre-François Martin-Laval. Des gags, il y en a un paquet : un par minute, ou un par page ou plutôt pour être encore plus clair un par planche. La structure est en effet très proche de la bande dessinée alors que par bien des aspects ils ont réussi à s'en éloigner (non sans mal et pas toujours de la meilleure façon). En même temps, on voit bien que c'est compliqué d'adapter une bande dessinée et ce ne sont pas les prédécesseurs des Profs (Boule et Bill, Sur la Piste du Marsupilami ou Ducobu) qui diront le contraire, ils se sont presque tous cassés les dents (financièrement ou artistiquement).
Les Profs s'en sort un peu mieux que certains, car c'est parfois vraiment drôle : Christian Clavier notamment, ou même Arnaud Ducret (le prof d'EPS) et M'Barek Belkouk ("Boudini", découvert dans le court métrage "Fait croquer" de Yassine Qnia) apportent un vrai plus, au niveau de l'humour du film (pas toujours très élevé...).
En tout cas c'est encore plus facile de pointer ce qui ne va pas dans le film : Kev Adams qui se croit dans la pièce de fin d'année de son lycée et récite son texte sans aucun ton ni émotion par exemple. L'émotion est d'ailleurs l'élément quasi-absent de ce film, rendant le tout absurde et artificiel ; alors qu'on aurait pu prendre beaucoup plus de plaisir avec des personnages parfois un peu plus réalistes dans leurs émotions, plus semblables "à nous"...
Seul le proviseur vise à aller dans ce sens-là. Le comédien Philippe Duclos est une "vraie gueule de cinéma" (tout comme Dominique Pinon présent au début et à la fin du film) et présente un véritable atout mais hélas sous-exploité.
Les Profs est une comédie pré-estivale amusante mais un peu lourde et loufoque pour vraiment intéresser. On se souviendra de quelques sensations globales, mais sûrement d'aucun détail.
Le mot du Comte : 1,5/5
Ce qu'il y a de bien dans "Les Profs", c'est qu'on y trouve un véritable amour et une fidélité certaine pour la bande dessinée source. Cette fidélité est également un des défauts du film, puisque Pierre-Francois Martin-Laval retranscrit bêtement à l'écran les éléments farfelus de la BD et, au lieu de définir proprement un univers décalé, le film sombre dans le grand n'importe quoi (la scène de révision intensive, où se mêlent cordelette et feuilles volantes, est ridicule). A force de vouloir tout mettre, le film frise l'indigestion.
Il faut dire que ce trop-plein permanent correspond bien au film en lui-même. Pierre-François Martin-Laval a la délicatesse d'un tractopelle. Sa mise en scène est criarde, tapageuse et rate presque tout ses effets. Les gags ne trouvent jamais le bon rythme et durent soit trop longtemps, soit pas assez. "Les Profs" n'est pas non plus aidé par son scénario très faible et très morcelé (on passe de gag en gag, d'épisode en épisode -comme dans la BD peut-être, sauf que ça ne tient pas sur la durée, et qu'il y a confusion sur le média).
La bande originale se compose des plus ignobles chansons du moment et s'achève par un odieux clip de rap qui fait office de générique, où les élèves chantent. Niveau casting, on retrouve les stars montantes du moment : le pas drôle Kev Adams, qui récite plus qu'il ne joue, ou Alice David (de Bref), joli faire-valoir. Chez les vrais acteurs, Christian Clavier s'en sort bien, car il hérite d'un des meilleurs personnages, et qu'il ne fait pas dans l'excès. Plaisir aussi du côté de Philippe Duclos (le Hortense de "Cherchez Hortense") en proviseur dépressif et d'Isabelle Nanty, même si elle en fait des caisses et ne ressemble à rien sous cette tignasse rousse.
Hormis deux ou trois moments drôles (qui ne sont pas fléchés comme tels), le reste du film est de l'humour de supermarché, des blagounettes à la Cyril Hanouna, de l'humour qui se veut "d'jeuns" mais qui a déjà 5 ans de retard et -le plus insupportable, qui nous dit quand rire. Manque de spontanéité.
"Les Profs", avec ses grosses ficelles et son mauvais goût, ne donne qu'une seule envie : se réfugier dans la BD !
Il faut dire que ce trop-plein permanent correspond bien au film en lui-même. Pierre-François Martin-Laval a la délicatesse d'un tractopelle. Sa mise en scène est criarde, tapageuse et rate presque tout ses effets. Les gags ne trouvent jamais le bon rythme et durent soit trop longtemps, soit pas assez. "Les Profs" n'est pas non plus aidé par son scénario très faible et très morcelé (on passe de gag en gag, d'épisode en épisode -comme dans la BD peut-être, sauf que ça ne tient pas sur la durée, et qu'il y a confusion sur le média).
La bande originale se compose des plus ignobles chansons du moment et s'achève par un odieux clip de rap qui fait office de générique, où les élèves chantent. Niveau casting, on retrouve les stars montantes du moment : le pas drôle Kev Adams, qui récite plus qu'il ne joue, ou Alice David (de Bref), joli faire-valoir. Chez les vrais acteurs, Christian Clavier s'en sort bien, car il hérite d'un des meilleurs personnages, et qu'il ne fait pas dans l'excès. Plaisir aussi du côté de Philippe Duclos (le Hortense de "Cherchez Hortense") en proviseur dépressif et d'Isabelle Nanty, même si elle en fait des caisses et ne ressemble à rien sous cette tignasse rousse.
Hormis deux ou trois moments drôles (qui ne sont pas fléchés comme tels), le reste du film est de l'humour de supermarché, des blagounettes à la Cyril Hanouna, de l'humour qui se veut "d'jeuns" mais qui a déjà 5 ans de retard et -le plus insupportable, qui nous dit quand rire. Manque de spontanéité.
"Les Profs", avec ses grosses ficelles et son mauvais goût, ne donne qu'une seule envie : se réfugier dans la BD !
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