lundi 30 juillet 2012

ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES

1h45 - Sortie le 8 Août 2012


Un film de Timur Bekmambetov avec Benjamin Walker, Dominic Cooper, Mary Elizabeth Winstead et Rufus Sewell
Lorsqu'Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C'est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l'illustre figure de la guerre de Sécession.
La Moyenne des Ours : 3,5/5

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Une grande claque visuelle que ce dernier film de vampires. Dernier film, ou premier - devrais-je dire - d'une nouvelle lignée peut-être. Tout le monde l'aura compris, il faut définitivement laisser les adolescents éternels qui brillent au soleil au placard et rester du côté effrayant et adulte du mythe originel du vampire, cette créature sanguinaire et effrayante. Ici, ils sont "parmi nous" ; en effet, bien que craignant le soleil (suffit d'un peu de crème solaire et de lunettes efficaces voyons, n'êtes-vous jamais allé à la plage ?) ceux-ci ont investi toute la société américaine contemporaine d'Abraham Lincoln, des banquiers aux pharmaciens (vendeurs de crème solaire) en passant par les marchands d'esclaves. C'est d'ailleurs de ce côté que le film de Timur Bekmambetov (le prodige à qui l'on doit les formidables Night Watch, Day Watch ou le très fun Wanted : choisis ton destin) va être très intéressant, historiquement parlant. En effet, l'esclavagisme a presque toujours existé (juifs chez les pharaons, chrétiens chez les romains, etc.) et les vampires vont voir là-dedans une aumône non négligeable : du sang frais en vente, et plutôt bon marché s'il vous plaît ! Mais seulement l'Histoire "avec sa grande Hache" est en marche, et Abraham Lincoln veut abolir cette pratique. Les vampires pourraient simplement l'éliminer seulement voilà... Sa mère a été tuée par un vampire alors qu'il était enfant, et le jeune Lincoln va être entraîné par un ennemi des vampires (Dominic Cooper) afin de détruire ces derniers...
Et Lincoln manie la hache avec dexterité, je peux vous l'assurer ! Bekmambetov filme les séquences de combats à la manière de Wanted ou d'un Matrix : c'est prodigieux ! À coups d'accélérés, de ralentis, de (faux) plans séquences (façon séquence du train de Sucker Punch) et d'une lumière ultra travaillée, le réalisateur nous immerge complètement dans ce film d'action/fantastique de qualité. Toutes les scènes d'action sont d'ailleurs proprement spectaculaire (on est complètement dans l'idée de "bain de sensation spectaculaire" du cinéma postmoderne) : je vous laisse juger lors d'une course poursuite/combat sur des chevaux au galop (oui oui, en sautant de l'un à l'autre)...
Pour tout dire, l'ayant vu dans une salle dominicaine de piètre qualité dans un 35mm un peu sale, je compte aller le voir une deuxième fois, et je pense que je ne m'ennuierais pas ! Malgré certains côtés un peu clichés de l'histoire, ils permettent à la patte de Bekmambetov de s'exprimer au maximum, et c'est tant mieux ! 

5 ANS DE RÉFLEXION

2h02 - Sortie le 1er Août 2012

Un film de Nicolas Stoller avec Jason Segel et Emily Blunt
De l’avis général, Tom et Violet sont faits l’un pour l’autre et pourraient constituer le couple marié idéal. Lui, star de la haute cuisine de San Francisco, est prêt à rejoindre le gotha de la gastronomie californienne ; elle est une brillante doctorante en psychologie sociale à Berkeley. Deux «winners»… mais voilà que ce mariage imminent devient soudain un problème. Violet, rejetée par l’université dont elle rêvait, se rabat sur celle d’Ann Arbor, dans le Michigan. Tom se sacrifie pour la suivre, pensant que la «noce parfaite» peut attendre quelques mois. Puis d’autres obstacles, inattendus, se profilent, s’enchaînent. Le couple diffère, hésite, tergiverse… les mois passent, puis les années. Promesses en cascade, toujours remises en question… Cinq ans de réflexion…

La Moyenne des Ours : 2,5/5

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Jason Segel cosigne ici un scénario plein de bonnes idées. Trop plein de bonnes idées. Un trop plein qui fait que le film dure 2h02 et ressemble à un catalogue de gags. Ces gags sont bien rythmés (ça aide d'avoir dans le casting des génies de la comédie comme Jason Segel ou Chris Pratt) mais sont un peu trop nombreux le rythme général étant lent, le tout étant terriblement long. En même temps le titre l'indique, c'est bien 5 ans de réflexion auxquels on assiste. Le couple principal fait néanmoins des étincelles et on est facilement touchés et amusés de ce couple étrange formé par le grand et gauche Jason Segel (tout sauf gauche lorsqu'il s'agit ici de faire de la cuisine) et la petite et élégante Emily Blunt (comme toujours pleine de fraîcheur). 5 ans de réflexion gagne beaucoup de la participation de ses seconds rôles, à commencer par Chris Pratt et Alison Brie (couple déjanté dont le mariage permet une chanson d'anthologie "pseudo" espagnole - des mots espagnols sont prononcés, mais il n'y a aucun sens) ou même Rhys Ifans (décidément un peu partout dans les films US en cette saison), très intéressant dans son rôle de professeur magnétisant les étudiant(e)s. Dommage qu'au bout d'un moment on ait compris où ils voulaient tous en venir, car en plus concentré (Peut-être 20/30 min de moins) 5 ans de Réflexion aurait tout eu de la parfaite comédie de l'été.

360

1h50 - Sortie le 25 Juillet 2012

Un film de Fernando Meireilles avec Jude Law, Rachel Weisz, Anthony Hopkins, Jamel Debbouze et Ben Foster
Relecture moderne et dynamique de la pièce La Ronde, d'Arthur Schnitzer. Une histoire d'amour chorale où les destins de personnages d'horizons différents s'entrecroisent.

La Moyenne des Ours : 3,5/5

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
360 est un joli film, touchant et délicat. 
Fernando Meireilles a choisi de s'éloigner de la structure originelle de la Ronde de Schnitzer (à l'opposé de l'adaptation de Max Ophüls) qui présentait pour le coup une vraie boucle, une vraie ronde. Un personnage A rencontre un personnage B, puis B rencontre C, etc., et finalement Z rencontre A. La "boucle bouclée". Mais loin de "trahir" l'essence de la pièce, Meireilles lui rend véritablement hommage en la modernisant tel qu'il l'a fait. 
Il y a une vraie boucle, une ronde, mais elle est évanescente. Les liens tissés entre les personnages dans les différentes histoires sont obscurs, puis nous apparaissent clairement et enfin retrouvent leur confusion originelle. Là où la structure de 360 est également très intéressante c'est que la ronde n'est pas nette. A rencontre B mais rencontre aussi E. Ce sont en fait des histoires qui s'entremêlent sans fin, ce qui rend le film de loin plus "réaliste" et plus vrai que le dispositif de Schnitzer, car aucune "chaîne" ne dicte les rencontres. 
Les effets de montage parfois audacieux (un avion dans le ciel, le ciel disparaît dans un fondu enchaîné mais l'avion reste dans la pièce où se trouve Jamel Debbouze avant de disparaître derrière la tête de celui-ci) servent également très bien cette idée d'histoires entremêlées (fondus partiels de l'image, splitscreen, jump cuts,ellipses invisibles, etc.).
Enfin, le casting réalise un quasi sans faute qui va de paire avec l'intelligence de caractérisation des personnages présente dans le scénario. Les personnages sont "criants de vérité" et les comédiens leur rendent cent fois honneur. Anthony Hopkins notamment est superbe ! 
Ce joli film sur des histoires d'amour communes et moins communes a le mérite de montrer des situations d'infidélité sans jamais les juger. Meireilles nous montre des histoires humaines dans lesquelles l'amour arrive, repart, hésite, sans prévenir et sans "limites sociales". Je ne peux que vous recommander d'entrer dans la danse.

mardi 24 juillet 2012

THE DARK KNIGHT RISES

Sortie le 25 juillet 2012 - 2h44


Un film de Christopher Nolan avec Christian Bale, Tom Hardy, Michael Caine...
Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…

La Moyenne des Ours : 4/5

Le point de vue de Pépite : 4/5
En adaptant l'une des plus sombres aventures de Batman, Nolan a confirmé son projet de redonner ses lettres de noblesse au genre "Film de Super-Héros". Contrairement à la tendance Marvel qui consiste à nous montrer des super-héros cool et fun (tendance que je ne critique pas complètement, ayant été personnellement conquis par le dernier en date de la firme, le très fun Avengers), la trilogie du Batman de Christopher Nolan rejoint le registre sombre et sérieux qui était présent également dans (le non moins fun) The Watchmen de Zack Snyder (pas étonnant qu'il produise son prochain film qui n'est autre que le prochain Superman).
A voir le succès de sa trilogie (du moins des deux derniers), Nolan semble avoir trouvé la formule gagnante des films de super-héros. Un héros sombre et souvent faible accompagné par une galerie de personnages secondaires tous très importants dans une intrigue qui doit parfois complètement échapper aux spectateurs. Nolan nous a fait rentrer dans son film, et on ne va pas s'en sortir sans lui et sans passer par toutes les étapes qu'il aura préparées. Dans The Dark Knight Rises, Nolan a réussi là où par exemple J. Edgar avait manqué le coche, je paraphrase notre ami Le Comte, "l'immense navire avance, mais où ? Et pourquoi ?" Le navire de l'homme chauve-souris avance et nous emporte ; et bien qu'on ignore certains tenants et aboutissants, une certaine "nécessité" de l'histoire l'emporte sur notre ennui et nous garde captivés. Évidemment, cela doit être légèrement nuancé : parfois, à quelques moments du film, l'attention peut commencer à lâcher, la faute à des dialogues parfois un peu longs (mais un méchant qui n'explique pas longuement son plan diabolique n'en est pas vraiment un, n'est-ce pas ?) ou des scènes qui tardent à finir.
Mais la mise en scène extrêmement soignée de Nolan efface tout ça, notamment dans des plans "surnaturels" où les sons s'estompent pour ne plus laisser entendre que les plus légères présences (un engin de guerre roule sur la neige, on n'entend que légèrement le crissement de la neige, et c'est tout : intense). Il ne se contente pas de filmer des explosions, des courses poursuites et des combats chorégraphiés car ce n'est pas ça le plus important pour Nolan. Le plus important c'est les personnages et ce qu'ils ont d'humain.
Tous ces personnages sont intéressants, à commencer par Bane (et son excellent interprète Tom Hardy !) et as usual nos chers Alfred (Michael Cane a réussi à m'émouvoir au plus haut point) et Gordon. A l'exception de Marion Cotillard qui ne convainc pas (et a même fait rire ponctuellement la salle), tous les comédiens sont au diapason pour nous faire apprécier la dernière aventure de l'homme-chauve-souris à la sauce Nolan. Dernière ? On peut toujours rêver que la rumeur qui enfle en ce moment à propos d'un projet de Justice League soit plus qu'une rumeur... Voici un visuel qui donne très envie, ici.
Pour conclure, The Dark Knight Rises est un très bon film de Super-Héros, sombre et puissant, qui aurait pu encore plus me plaire s'il n'y avait pas eu un battage médiatique systématique attisant ma curiosité et augmentant mes attentes. D'ailleurs, pour ceux qui l'ont vu, je trouve que Nolan aurait pu finir 2 plans avant, ce qui m'aurait probablement laissé dans le même état qu'à la fin d'Inception... You can't always get what you want.

Le mot du Comte : 5/5
Une chose est certaine, Christopher Nolan ne joue pas dans la même cour que ceux qui nous ont apporté "Avengers", ou le récent "Amazing Spider Man"."The Dark Knight Rises" est l'épique conclusion d'une trilogie majeure d'un cinéaste au sommet de son art. Car il insuffle à son film de super héros - en plus de l'épique et d'un scénario maîtrisé, ce qu'il manque clairement aux autres : de l'émotion.
Cela fait plaisir de voir autant d'argent utilisé à bon escient. Car Nolan a son point de vue sur le héros qu'il filme, et ce point de vue (qu'il insufflait déjà dans le quasi-parfait "The Dark Knight") explose à la figure du spectateur pendant 2h44.
Au lieu de se focaliser sur les explosions et les effets spéciaux (il y en quand même ici je vous rassure), "TDKR" se concentre essentiellement sur l'humain et sur les rapports entre Bruce Wayne (Christian Bale n'a jamais été aussi bon) et son environnement.
Michael Caine (Alfred) n'a jamais été aussi touchant. Gary Oldman déçoit un peu face à sa performance dans l'opus précédent, et même si Tom Hardy (Bane) ne parvient pas à faire oublier la sanglante cicatrice laissée par Heath "Joker" Ledger, il incarne un fanatique très charismatique (sa voix et ses intonations transforment ses plus banales répliques en véritable plaisir pour les oreilles).
La thématique du film est intelligemment amenée et transforme "TDKR" en film moderne, contemporain et nécessaire comme jamais. Les échos au 11 septembre (déjà présents dans l'opus précédent) sont couplés à une réflexion sur l'icône, l'idole, le modèle. De nombreuses séquences font sans lourdeur écho à l'état actuel du monde, ce qui fait de "TDKR" un film profondément ancré dans le réel. Voilà ce qui manque cruellement à la kyrielle de films de super héros qui défilent sur nos écrans.
Bien sûr, chacun trouvera en "TDKR" des défauts : peut être trop long, peut être trop explicatif dans son premier quart d'heure et emprunts des tics habituels des films à grand spectacle (plan larges de la ville, baisers et plans kitsch par exemple). Mais ces défauts minimes sont noyés dans un ensemble quasiment irréprochable, où tout est à sa place, où tout est maîtrisé d'une main de fer. Les liens avec les opus précédent se tissent devant nos yeux, procurant un plaisir inégalé.
Difficile de rester insensible au destin de Batman et de ce qu'il représente. Le scénario se renouvelle suffisamment pour captiver l'attention et entretenir un suspense des plus insupportable. Car ce qui est bien chez un vrai auteur (Nolan a écrit tout les scénarios de ses films), c'est qu'on peine à deviner la fin.
Avec "The Dark Knight Rises", Christopher Nolan apporte un spectaculaire et intelligent point final à sa trilogie et porte définitivement le film de super héros vers les hauteurs du film d'auteur.

dimanche 22 juillet 2012

JANE EYRE

1h55 - Sortie le 25 Juillet 2012

Un film de Cary Fukunaga avec Mia Wasikowska, Michael Fassbender et Jamie Bell
Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille. C'est le début d'une folle passion...

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 2/5
Quel film ennuyeux et bavard ! Ce qui est bien dommage, car le casting est bon (Michael Fassbender est selon moi en passe de devenir l'un des meilleurs comédiens vivants), l'image est belle, l'histoire à de quoi nous émouvoir mais... la sauce ne prend pas, la faute en partie selon moi à une caractéristique commune au film français La Princesse de Montpensier : les dialogues. Ceux-ci sont en effet extrêmement "vieux jeu" dans un probable soucis de réalisme ? De respect de l'Histoire ? Et bien le résultat est simple : tout est lourd, romanesque et cul-cul au possible. Et c'est dommage ! On a ici la preuve qu'on a beau avoir de bons comédiens (Fassbender, Wasikowska, Bell, Judi Dench !), il faut leur écrire de bons dialogues, sinon ça ne sera pas bon, ou pas assez bon. Hmff... Je ne sais comment conclure mon point de vue, plutôt négatif... Je me suis ennuyé et j'ai été déçu ! Mais - car il faut toujours un "mais" -, j'imagine qu'il pourra plaire à certains. J'attend vos retours j'imagine ?

EFFRACTION

1h30 - Sortie le 18 Juillet 2012


Un film de Joel Schumacher avec Nicolas Cage, Nicole Kidman et Liana Liberato
L’existence de la famille Miller peut sans problème passer pour idéale. Kyle, négociant en diamants, et Sarah, architecte, vivent confortablement avec leur fille Avery, une adolescente un peu rebelle, dans une luxueuse demeure ultra sécurisée que Sarah a d’ailleurs dessinée. Un soir, après une dispute avec sa mère, Avery monte s’enfermer dans sa chambre. Lorsque deux policiers se présentent à la propriété en demandant à voir tout le monde, les Miller s’aperçoivent qu’Avery est partie… Kyle ouvre pour accueillir les policiers, et le cauchemar commence...

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
Un thriller efficace, brillamment interprété et mis en scène. Cela étant dit, j'ai vu ce film dans un avion entre Dubaï et Melbourne en décembre dernier, et cela fait donc un petit moment, je ne pourrais donc pas être très précis. Ce vol était long, et j'ai vu un certain nombre de films avant celui (dont l'ennuyeux Jane Eyre) et je voyais assez régulièrement les visages de Cage, Kidman ou Liberato sur les écrans de mes voisins. Curieux, j'ai fini par lancer ce film, sans conviction. Et j'ai été surpris. L'histoire somme toute assez "banale" (une famille riche prise en otage par des voleurs soucieux de vider le coffre-fort de la jolie demeure) est pourtant portée à un niveau supérieur. On suit chaque retournement de situation avec envie, le suspense est réel. Les histoires parallèles qui sont utilisées (la fille dans sa quête de popularité, la "pseudo" aventure de Kidman et de l'ouvrier Cam Gigandet, etc.) sont efficaces, nous confondent, nous surprennent, etc. Film plutôt réussi, je vous le recommande.

BOWLING

Sortie le 18 juillet 2012 - 1h30

Un film de Marie-Castille Mention-Schaar avec Catherine Frot, Mathilde Seigner, Firmine Richard...
L’histoire se passe à Carhaix. En plein coeur de la Bretagne. Un petit hôpital, une maternité paisible. Pas beaucoup d’accouchements. Mathilde, sage-femme, Firmine, puéricultrice, et Louise, propriétaire du Bowling de Carhaix y vivent, heureuses et amies. Catherine, DRH, y est envoyée pour restructurer l’hôpital et surtout fermer à terme la maternité qui perd de l’argent. Quatre femmes dont l’âge, la personnalité, les origines sont différentes et qui vont pourtant former un quatuor fort en humanité et en humour pour défendre cette maternité. La vie, l’amour, l’amitié, la Bretagne et... le bowling !

Le mot du Comte : 0/5
Marie-Castille Mention-Schaar avait déjà poignardé, dans une moindre mesure, le cinéma français avec "Ma Première Fois" (petit mémo ici). Avec "Bowling", elle remue le couteau dans la plaie, avec une amplitude plus large et encore plus désastreuse (le film est tiré sur 500 écrans en France), marquant ainsi une belle victoire pour ce qu'il convient d'appeler le cinéma de télévision.
Par où commencer?
Produit par TF1 Films Productions (filiale cinéma de la première chaîne culturelle française), "Bowling" nous présente un monde lisse, cliché, sans aucune aspérité, d'une fadesse absolue. Le film tente de justifier son existence par le pseudo traitement d'un sujet social (la fermeture d'une maternité) et fait un parallèle avec le bowling (ne cherchez pas de lien avec le sujet, il n'y en a aucun, ne sont pas les frères Coen qui veut), pratiqué par les personnages du film.
Des personnages tous caricaturaux : Catherine Frot en mode Catherine Frot (cliché de la bourgeoise parisienne coincée qui descend "chez les ploucs", à l'instar de Kad Merad dans "Bienvenue chez les Ch'tis") et son mari a le droit au même traitement (tous les riches sont coincés et ne savent pas s'amuser bien sûr). Mathilde Seigner n'a rien à jouer, Laurence Arné non plus et Firmine Richard hérite d'un personnage clownesque, caricatural, à la limite du racisme (la minorité visible, bonne vivante et qui fait rire -ou essaye). Et bien sûr, comme on est en Bretagne, tout les hommes s'appellent Erwan. Ces gens, parce qu'ils sont humbles et provinciaux, sont bien évidemment aimables et pleins de vie. 
Les dialogues qu'ils récitent sont mal écrits, d'une fausseté immonde. La scène de dispute entre Seigner et son mari se résout par un "J'aime pas qu'on se dispute". Et oui, dans le monde merveilleux de TF1, les conflits ne durent jamais bien longtemps. Même le journal télévisé du film (qui relate les évènements que le spectateur aurait oublié de noter -intrigue complexe oblige) sonne faux.
L'intrigue, des plus manichéenne, est tellement pauvre qu'on s'ennuie ferme. Une des séquences finale tente de créer un suspense (alignant de vomitifs moments clippesques), parasité d'avance par un scénario calibré sous les rouages de la machine à merde de TF1. 
Pire, le film distille une morale chauvino-chrétienne (mère et fille se réconcilie sous le Christ) à vomir, ainsi qu'un patriotisme régional nauséabond: sous couvert de résistance (battons-nous pour préserver nos acquis), le film est au contraire un paradoxe, puisque noyé par le conformisme infect des normes de la télévision française qui y a investi 10 millions d'euros.
La musique du film quant à elle se limite à trois accords de biniou (Bretagne oblige), si bien qu'on se croirait dans le prochain "Astérix chez les Bretons".
Rien est à sauver dans ce film de télévision, "écrit" et "réalisé" uniquement pour remplir la case prime time de TF1.

samedi 21 juillet 2012

PIÉGÉE

Sortie le 11 juillet 2012 - 1h33

Un film de Steven Soderbergh avec Gina Carano, Ewan McGregor, Michael Fassbender...
Agent d’élite, Mallory Kane est spécialiste des missions dans les endroits les plus risqués de la planète. Après avoir réussi à libérer un journaliste chinois retenu en otage à Barcelone, elle découvre qu’il a été assassiné – et que tous les indices l’accusent. Elle est désormais la cible de tueurs qui semblent en savoir beaucoup trop sur elle… Mallory a été trahie. Mais par qui ? Et pourquoi ?

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Piégée est une sorte de "sous Ocean" qui n'arrive pas à décoller malgré de bonnes idées et un casting de haut standing. J'y ai vu une sorte de "documentaire", récit réaliste de certains évènements "d'espions", de "mercenaires" : l'attente, la "complicité" entre les agents, la routine, l'angoisse, la paranoïa, etc. Malgré une mise en scène qui tente des effets audacieux (qui engluent plutôt l'action, la rendent molle) sans jamais vraiment impressionner, il n'y a pas tout à massacrer dans le dernier film de Soderbergh. Je n'ai pas été convaincu par Gina Carano mais le reste des emplois des comédiens, comme Fassbender ou McGregor m'a intéressé. Au final pas une grosse déception, ni une grande surprise. Voyons si Magic Mike fera mieux.

Le mot du Comte : 1,5/5
Voilà un film plutôt désarçonnant. "Piégée" n'a en effet, comme le laisse présager son affiche, rien d'un film d'action classique. Le film se révèle assez frustrant et ressemble à la méga bande-annonce d'un film qu'il reste encore à faire.
En effet, ce qui handicape "Piégée" est avant tout son scénario, prévisible de bout en bout et qui se résume en cinq mots : un agent trahi se venge. Pour palier à ce défaut latent, Soderbergh tente de noyer le poisson en complexifiant la chronologie du film par son montage (la scène d'introduction se passe au présent et l'on assiste à des flashbacks). Hélas, cela ne marche pas. Pire, il y a tant de personnages que cela complique et rend la compréhension des motivations de chacun très confuse (la seule explication - vague, est expédiée en une phrase).
De plus, son filmage et son montage se révèlent eux aussi assez désarçonnant : les scènes d'actions, réalisées par les comédiens eux-mêmes (Carano étant une catcheuse d'origine) laissent paradoxalement une impression de fausseté. Les longs travellings qui parsèment le film ne semblent être là que pour meubler de la pellicule. La scène ou Carano fuit son hôtel et se fait suivre par exemple, en compte au moins quatre, très longs. Mais pourquoi les faire durer aussi longtemps dans une scène dont on connaît tout les aboutissants?
Le point d'intérêt du film réside dans son casting. Gina Carano se révèle très crédible dans ce rôle d'agent secret (elle en a la carrure, ce qui est plutôt rare dans ce genre de film, les femmes étant le plus souvent des "bombasses"), même si elle échoue à convaincre hors combat. Cependant, Soderbergh nous refait le coup de son piteux "Contagion" : de nombreux grands acteurs, chacun apparaissant trente secondes à l'écran. Et c'est bien dommage, car les comédiens sont un des seuls attraits du film (Kassovitz joue un des méchants, mais n'apparaît que deux minutes).
"Piégée" donne la désagréable impression que Soderbergh a fait ce film plus pour fournir une bande démo à Carano, plus comme un prétexte, qu'une véritable envie de cinéma.
Car le final relève du foutage de gueule, comme si le scénariste avait eu la flemme de finir son script (son nom sur l'affiche est une honte), et Soderbergh de finir son film.

mercredi 18 juillet 2012

KILL LIST

Sortie le 12 juillet 2012 - 1h35

Un film de Ben Wheatley avec Neil Maskell & Michael Smiley
Meurtri dans sa chair et son esprit au cours d’une mission désastreuse à Kiev 8 mois plus tôt, Jay, ancien soldat devenu tueur à gages, se retrouve contraint d’accepter un contrat sous la pression de son partenaire Gal et de sa femme, Shen. Jay et Gal reçoivent de leur étrange nouveau client une liste de personnes à éliminer. À mesure qu’ils s’enfoncent dans l’univers sombre et inquiétant de leur mission, Jay recommence à perdre pied : peur et paranoïa le font plonger irrémédiablement au cœur des ténèbres.

La Moyenne des Ours : 1/5

Le mot du Comte : 0,5/5
Quel ennui ! Il n'y pas grand chose à sauver de cette "Kill List" qui se veut provocateur, original et effrayant, sans jamais pourtant l'être.
La grosse erreur du film tient dans son mélange de genre, complètement raté. La première heure du film est naturaliste (scènes de repas, engueulades du couple, brimades et moments d'amitiés entre les deux amis tueurs du film) et se mêle parfaitement au genre du polar moderne.
Hélas, le dernier tiers du film sombre dans le n'importe quoi. Ben Wheatley invoque le genre du film d'horreur (en mode procession nocturne, complots d'hommes masqués, confrérie secrète) et évoque aussi bien "Le Dernier Exorciste" que "Shining" (par la musique, dont les effets sonores ne sont la plupart du temps pas justifiés).
De plus, le film est laid, l'image relève parfois de l'amateurisme et le montage...  Au bout d'un moment, il est temps de cesser de compter les faux raccords.
Le tout s'articule autour d'un scénario attendu et bancal aux nombreuses vacuités (on ne nous explique rien) qui empêchent le spectateur d'adhérer aux personnages et à ce qu'ils vivent (même si les comédiens sont plutôt crédibles, même celui qui ressemble à Brice Hortefeux) et dont la ligne d'intrigue principale (qui n'offre rien d'original) ne démarre qu'au bout de quarante pénibles minutes...
Un beau ratage.

Le point de vue de Pépite : 1,5/5
Un film qui débute dans l'ennui et le désintérêt pour finir dans le dégoût et le très malsain. J'en veux à ce film qui commençait mal mais dont certains éléments (le postulat de départ avait du potentiel, Michael Smiley est convainquant dans son rôle du meilleur ami) m'ont fait avoir des espérances. D'autant plus qu'en allant le voir je savais que Le Comte avait mis 0,5/5. Ne partageant pas souvent son avis lorsqu'il a profondément détesté un film, je ne pouvais que l'aimer, moi. Grave erreur, je suis ressorti de la salle avec un sale arrière goût amer. Le potentiel gâché et Michael Smiley remportent à eux seuls la note de 1,5/5, car tout le reste vaut 0. Je ne vous le conseille pas, et ne vais pas en parler plus, parce que ça "m'énerve". Non vraiment, ne perdez pas votre temps.

vendredi 13 juillet 2012

TO ROME WITH LOVE

1h51 - Sortie le 4 Juillet 2012

Un film de Woody Allen avec Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penélope Cruz, Jesse Eisenberg, Greta Gerwig et Ellen Page
To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.

La Moyenne des Ours : 2,25/5

Le mot du Comte : 1/5
Il faut annoncer la couleur tout de suite, "To Rome with Love" n'a rien d'un film, encore moins d'un bon film. Le dernier opus de Woody Allen ressemble a un spot touristique de 2h pour la ville de Rome (il frôlait déjà ça avec le fade "Minuit à Paris") ou alors -vous choisirez, a une pub pour de la mozarella. Allen l'avoue lui-même: la ville de Rome a financé son film.
Et donc, une fois les financements acquis, il faut bien meubler deux heures de film. Allen s'est donc mis en mode pilote automatique et nous offre un film à sketch sans intérêt, sans point de vue (seul celui de Begnigni est digne d'intérêt) et où les acteurs sont en service minimum. Allen intègre ici tout les éléments qui font son style, allant jusqu'à se caricaturer lui-même. En effet, chaque sketch (je ne parle pas d'histoires car il n'y en a pas) est prévisible dès les premières minutes (un peu d'adultère par ci par là, un metteur en scène raté, un puceau qui va se faire apprendre l'amour par une prostituée de haut niveau, etc.)
Le tout est saupoudré par une photographie pompée sur Jean-Pierre Jeunet (oh que c'est jaune) et par une musique d'accordéon débile qui revient sans cesse (Rome aurait pu aussi financer un vrai compositeur, quelle honte!)
Au début du film, un policier annonce la couleur: "je vois tout ce qui se passe, toutes les histoires". Hélas il ne se passe rien dans "To Rome with Love", le temps passe péniblement et les sketchs n'offrent aucune surprise. Et encore, si c'était beau et bien filmé.
Un Woody en service minimum donc, du simple filmage: je pose ma caméra, j'attends et j'enregistre. Rien de plus.

Le point de vue de Pépite : 3,5/5 
Quel étrange film que le dernier Woody Allen. Le casting tout simplement superbe et la promesse de sublimer une nouvelle capitale européenne après les réussis "Vicky Christina Barcelona" et "Midnight in Paris" ne pouvaient que nous mettre l’eau à la bouche. Certes, sieur Allen est connu pour faire beaucoup de films, souvent charmants mais pas toujours réussis, mais à chaque fois on y retourne en oubliant tout cela. 
"To Rome with Love" a la particularité d’être construit comme un film à sketches où les personnages de chaque petite histoire ne se rencontrent pas. En général, je suis un grand fanatique des films choraux où au contraire les personnages se croisent pour raconter autant la petite histoire que « l’Histoire avec sa grande hache », comme le fabuleux Collision (Crash) ou le sympathique Fauteuils d’Orchestre. Mais ici la construction du film de Woody Allen a une nouvelle particularité, plus frappante encore : chaque « court métrage » semble avoir été réalisé par différents réalisateurs, différents Woody Allen. En effet, bien que l’on reconnaisse à chaque fois la patte de Woody Allen, chaque histoire présente un style différent.
Dans l’une, Alec Baldwin incarne la conscience de Jesse Eisenberg et n’hésite pas à parler avec les autres personnages de leurs conflits intérieurs. Ellen Page, Jesse Eisenberg, Greta Gerwig et Baldwin sont excellents et le parti pris de ce personnage psychanalytique incarné par Baldwin est passionnant, ce qui en fait un segment très réussi.
L’histoire de Woody Allen rencontrant son gendre et sa famille qui reconnaît un fabuleux chanteur d’opéra dans la personne du père de son gendre, habitué à chanter sous sa douche, est absurde et amusante. On retrouve enfin Woody Allen en plutôt bonne forme dans l’un de ses films (pour la première fois depuis Scoop).
Je vais aller plus vite sur les autres histoires : Roberto Benigni, simple gars de la classe moyenne italienne, devient du jour au lendemain une célébrité célébrée par le public et la presse qui s’enthousiasment à propos de ce qu’il a mangé le matin, ou s’il porte des caleçons… Absurde ! Triplement absurde ! Mais très intéressant, car le film questionne le mérite à la célébrité de façon amusante. La petite aventure de Penelope Cruz avec le jeune Fabio Armiliata constitue une sorte de vaudeville amusant et réussi.
Le film commence par une présentation faite par un policier à la circulation qui explique que du centre de sa place, il voit tout, notamment les histoires d’amour. Il faut admettre que cet insupportable narrateur me semble être de trop. Le film de Woody Allen est comme un recueil de nouvelles qui n’ont pour fil d’Ariane que l’amour, les quiproquo, l’absurde et Rome. Nul besoin d’un narrateur pour comprendre cela. Merci quand même ! 

THE AMAZING SPIDER-MAN

1h41 - Sortie le 4 Juillet 2012

Un film de Marc Webb avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans et Charlie Sheen
Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

La Moyenne des Ours : 3,8/5

L'opinion de Tinette : 4/5
Mon super héros préféré, alors même si ca pue le fric, et les magouilles de boites de prod, bah j’y vais. Et je n’ai pas été déçue. Du tout. Pour une fois j’ai trouvé la 3D utile et belle. Les points de vue subjectifs dans la ville de New York sont vraiment une grande réussite.
Niveau casting, ils sont bons. Rien de bien incroyable mais chacun est bien dans son rôle.
Pour ce qui est du scenario en soit, on m’a dit qu’il est beaucoup plus fidèle aux comics, que lui a eu le cran d’installer Gwen Stacy malgé ce qui doit lui arriver très bientôt. La transformation de Spidey m’a parue un peu longue, mais plus réaliste (dans la mesure du possible) que dans la précédente série.
Bon comme on pouvait s’y attendre il y a des clichés obligatoires dans ce genre de film, mais celui la a l’intelligence de mettre un petit peu d’humour. Des phrases, situations assez comiques, mais qui ont un sens avec le personnage et son caractère.
Voila, un très bon divertissement. J’irai bien le revoir bientôt.

Le point de vue de Pépite : 4/5 
Un reboot de la saga Spider-man, déjà ?! Je ne croyais pas du tout dans ce projet, et puis des noms sont sortis, et tout de suite ça m’a fait rêver. Andrew Garfield ?! La grosse révélation du magnifique film indé anglais Boy A ? Emma Stone, Rhys Ifans, Marc Webb ? Allez, j’achète ! Sam Raimi a toute mon appréciation, Tobey MacGuire plus ou moins… Mais j’accepte de rentrer à nouveau dans cet univers en changeant de chefs d’orchestres et d’interprètes. Et le résultat est plutôt satisfaisant ! 
Andrew Garfield est sans surprise très bon, il redonne vie à Spider-man de façon simple et élégante, le temps où le geek était ignoré ou maltraité est loin. Parker est certes un « marginal », dans le sens où il est hors de cet univers du lycée, mais cette fois c’est par choix. Choix qui a probablement quelque chose à voir avec le fait qu’il est orphelin : cela a une vraie incidence sur sa vie. C’était déjà le cas dans la saga précédente, mais on ne nous proposait aucune piste quant à la disparition de ses parents. Tout un pan de l’histoire d’un individu – les parents, était quasiment occulté. Ici, c’est un point central qui lie entre eux tous les personnages. 
Outre certains détails obligatoires du film de super-héros (moments héroïques, les hommes simples aident le héros alors que la police essaie de démontrer que c’est un hors-la-loi, etc., autant de moments « obligatoires » inhérents au genre qui semblent pourtant avoir été rajoutés sur un scénario très réussi sans ces détails), l’histoire n’est pas trop cliché ce qui permet aux comédiens de servir leurs personnages. Certes, le cinéma Américain utilise encore des jeunes adultes pour jouer des vieux adolescents, mais Garfield et Stone n’omettent pas la réalité de leurs âges. Ils sont gauches, ils ont peur, ils sont maladroits, penauds, touchants, etc. 
The Amazing Spider-Man est plutôt amazing en effet, c’est un bon moment d’entertainment, servi par de bons comédiens. Bon, Le Lézard n’est pas aussi charismatique que le Bouffon Vert ou que le génial Dr Octopus, m’enfin… Une prochaine fois ? 

STARBUCK

1h41 - Sortie le 27 Juin 2012

Un film de Ken Scott avec Patrick Huard, Julie Le Breton et Antoine Bertrand 
Alors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver.

La Moyenne des Ours : 3,8/5

La pensée de Juani : 4.5/5
Des personnages touchants, en plus j'adore l'accent et le parlé québécois. Des situations attendrissantes et tordantes. Un sujet pour le moins original. Une comédie indé. Que demander de plus?!

L'opinion de Tinette : 3/5
J'avais peut être un peu la tête ailleurs le jour ou j'ai été le voir, mais j'ai eu des moments ou je me suis dis "c'est trop long là". Voila le seul soucis que j'ai pu trouver a ce film. Une bonne comédie Quebecoise, comme on en voit pas assez. On rit, et pour une fois, on rit propre, on rit intelligent.
On voit de beaux moments, de belles relations, on est émus avec un pitch qui ne nous y préparaient pas. C'est un bon film, un beau film et une belle comédie qui manque peut être de quelques rebondissements.

Le point de vue de Pépite : 5/5 
Mais « who the fuck est Starbuck ? » Starbuck est un personnage de cinéma excellent, présent dans un film et un univers tout aussi géniaux ! Par l’intermédiaire d’une histoire (vraie) complètement loufoque, Ken Scott réussi à nous livrer une comédie humaine très drôle, très belle et très juste. Parce qu’en effet, Starbuck ne se contente pas d’être une comédie. Le personnage principal, ce « Masturbator » au grand cœur, est un grand gaillard paumé, plutôt looser, qui veut bien faire. Sa copine est enceinte mais ne lui fait pas confiance. Ses parents et ses frères savent qu’il a beaucoup de cœur mais qu’il n’a aucune motivation pour faire quelque chose de sa vie. Contre toute attente, c’est la découverte de l’existence de ses 533 enfants qui va lui donner envie de réussir. Mais, il n’a pas l’habitude de bien faire, ce qui crée des situations abracadabrantes tout simplement géniales, ainsi que des séquences d’émotion très fortes. Je pense être ressorti de ce film changé, et profondément ému. Je ne peux que vous conseiller de foncer voir ce film, qui constitue pour moi la vraie pépite de ces derniers mois, et de l’été peut-être ! 

LA PART DES ANGES (THE ANGEL'S SHARE)

1h41 - Sortie le 27 Juin 2012

COMPÉTITION OFFICIELLE : FESTIVAL DE CANNES 2012
PRIX DU JURY

Un film de Ken Loach avec Paul Brannigan, John Henshaw, Gary Maitland, William Ruane Jasmin Riggins
À Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…

La Moyenne des Ours : 4/5

Le point de vue de Pépite : 4/5 
Ken Loach qui réalise un film profondément positif, drôle et touchant ! Oui, vous m’avez bien entendu, son dernier film, La part des anges est comme un hymne à la jeunesse, un cri d’espoir qui nous montre que tout n’est pas fini, même pour ces « misfits », ces jeunes délinquants qui semblent pourtant perdus. Le malheur et la violence ne sont pas absents de ce film pour autant, Robbie, le personnage principal, doit faire des travaux d’intérêts généraux justement à cause de sa tendance à castagner. Une séquence très forte le présente d’ailleurs confronté à une ancienne victime et ses parents. 
La dégustation de whisky est à réaliser avec modération, mais peut sauver des jeunes délinquants ! Un pari fou, osé par Ken Loach et selon moi très réussi. Avant d’être le prix du jury, il était mon prix du jury, mon coup de cœur duquel je suis sorti un sourire d’une oreille à l’autre. Ce même sourire qui n’abandonnait pas le visage des jeunes comédiens du film qui cherchaient des photos d’eux dans la boutique des Photographes des marches lorsque moi, simple festivalier, faisait de même. Vous avez pas mal de films à aller voir je pense, arrêtez de lire et faites-vous votre propre fête du cinéma ! 

THE RAID

1h51 - Sortie le 20 Juin 2012

Un film de Gareth Evans avec Iko Uwais et Joe Taslim 
Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5 
Le matraquage publicitaire n’est plus un élément qui fera que j’irai voir un film. Peut-être il y a quelques années, mais depuis que je m’intéresse vraiment au cinéma et que je suis un certain nombre de sites internet de News ciné qui m’apprennent deux ans à l’avance qu’un film va se faire, lorsqu’arrive le moment de la sortie, j’ai été prévenu. Mais pas toujours. Pour The Raid, les affiches reprenant des extraits de critiques de magazines ou de spectateurs issus des réseaux sociaux m’ont intriguées. J’y suis finalement allé et quelle claque ! Au premier sens du terme surtout, car The Raid est un film d’action vertigineux et un film de combat brillamment chorégraphié et monté. L’histoire est plutôt simple mais c’est surtout dans ses séquences d’action que le film décolle vraiment. Tout est utilisé dans cet immeuble, il n’y a strictement aucun élément du décor, aucun accessoire, aucune possibilité qui ne soit pas explorée. On a tout utilisé à un étage ? Et bien on utilise une hache pour défoncer le sol et arriver à l’étage inférieur, c’était « aussi simple » que ça ! De la testostérone, de l’agilité, des prouesses physiques, etc., The Raid est véritablement un film explosif, dans tous les sens du terme. Et la musique, intéressante, est signée Mike Shinoda, l’excellent producteur/rappeur de Linkin Park ! Petite valeur ajoutée de bon goût.

L'OMBRE DU MAL

1h51 - Sortie le 20 Juin 2012

Un film de James McTeigue avec John Cusack, Luke Evans, Brendan Gleeson et Alice Eve
Edgar Allan Poe n’aurait jamais imaginé qu’un de ses "admirateurs" serait assez fou pour recréer les horribles crimes nés de ses délires littéraires ; assez pervers pour l’obliger à devenir son biographe et à narrer par le menu ses sanglants exploits, mis en scène avec une précision diabolique ; assez cruel pour lui enlever la femme de sa vie et l’ensevelir en lui laissant tout juste quelques heures pour la sauver… Pour un écrivain, rien n’est plus troublant que de voir ses fictions prises au pied de la lettre, et ses personnages de fiction s’incarner dans le monde réel. Mais pour l’auteur des "Histoires extraordinaires", l’enjeu est de retrouver au plus vite son "double" démoniaque pour éviter de sombrer lui-même dans une folie sans retour…

La Moyenne des Ours : 2,8/5

Le point de vue de Pépite : 3/5 
« Then the bird said, `Nevermore.' » Et si, encore un film utilisant cette source vraisemblablement inépuisable d’inspiration induite dans l’univers d’Edgar Allan Poe. Dans ce film, Poe est carrément le personnage principal, qui vit ses derniers jours sans encore le savoir (le « spoil » intervient dès le début du film, je ne viens pas gâcher votre appréciation du film !). Le postulat de départ étant clair : la mort de Poe reste une énigme, et le réalisateur va nous raconter une des possibles réponses. Un meurtrier s’inspire des poèmes et romans de Poe pour tuer, et un policier est assez malin pour comprendre que c’est un jeu de pistes auquel doit jouer Poe. Le film est de bonne facture, décors et accessoires nous renvoient à l’époque de Poe. John Cusack interprête d’ailleurs le romancier d’une façon très intéressante qui n’est pas sans rappeler le Sherlock Holmes de Guy Ritchie, Robert Downey Jr. Au final, le jeu de piste est intéressant et le méchant bien « caché ». C’est un film plutôt sympathique, à louer lorsqu’il sera en DVD pour des soirées d’hiver… Pas tout de suite quoi ! 

BABY-SITTER MALGRÉ LUI

1h40 - Sortie le 13 Juin 2012

Un film de David Gordon Green avec Jonah Hill et Sam Rockwell
Lorsque le plus mauvais des baby-sitters embarque les trois pires enfants au monde pour une nuit mouvementée et inoubliable à travers les rues de New York, il est impossible de dire qui en sortira indemne…

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5 
J’ai vu ce film dans l’avion pour passer le temps, et au final j’ai trouvé cette comédie plutôt réussie. Nuançons, l’histoire est connue puisqu’elle est un amalgame de tout ce qui se fait aux US depuis le début du règne Apatow (règne qui bat de l’aile soit dit en passant) : Jonah Hill, une histoire de baby-sitting avec des gamins insupportables (et des cas sociaux, oui l’un des enfants est un pyromane latino-américain…), une histoire de sexe et de « lutte des classes » populaire/pas populaire (il fait du oral sex à celle qu’il considère comme sa petite amie, mais celle-ci ne lui « retourne pas la politesse »… C’est du Apatow right ?!) et surtout une histoire de drogue (Sam Rockwell est génial en dealer déjanté). Toutes ces histoires se mêlant vous vous retrouvez devant une comédie rythmée, plutôt amusante et réussie. Louez le DVD éventuellement, ou offrez-le à votre petit neveu et profitez-en pour le regarder.

DES SAUMONS DANS LE DÉSERT

1h47 - Sortie le 6 Juin 2012

Un film de Lasse Hallström avec Ewan McGregor, Emily Blunt et Kristin Scott Thomas
Lorsqu’un richissime cheikh du Yémen se met en tête d’introduire des saumons dans les rivières de son pays, tout le monde pense qu’il s’agit d’une pure folie. Pourtant, entre volontés politiques et coups du destin, une jeune chargée d’affaires, Harriet, et un scientifique, Fred, vont se retrouver obligés de concrétiser ce rêve insensé. Même si le projet est un vrai casse-tête, l’aventure tombe plutôt bien pour Fred et Harriet, dont la vie privée n’est pas au beau fixe… À travers les voyages, les rencontres et les innombrables péripéties que ce programme surréaliste occasionne, tous deux vont découvrir l’existence sous un jour différent. La pêche miraculeuse du cheikh va-t-elle servir d’appât à l’amour ?

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5 
Mon appréciation de ce film tient à « peu de choses » : le casting et quelques scènes très drôles. Ewan McGregor est excellent, il compose ici un personnage que je ne lui avais jamais vu, à la fois sûr de lui et paumé, rangé et ennuyeux mais plein d’énergie et d’audace. Il réagit avec un humour déconcertant à la proposition qu’on lui fait : mettre des saumons dans le désert afin qu’un émir puisse s’adonner à la pêche à la mouche. En face de lui, Emily Blunt est tout simplement superbe, charmante et ravissante comme à chaque fois, elle est ici pleine de vie et pleine d’espoir dans ce projet fou. Le côté qui m’a moins intéressé était sa relation avec un soldat anglais qui doit partir en Afghanistan et qui est déclaré MIA (missing in action). Cet événement crée une histoire parallèle à la préoccupation « principale » de la pêche qui ne me semble pas avoir complètement sa place dans l’intrigue. Mais bon, plus loin dans le film ça a sa petite utilité alors pourquoi pas… Le dernier élément du casting qui d’ailleurs a beaucoup avoir avec les quelques scènes très drôles de ce film est Kristin Scott Thomas, tout simplement exquise dans son rôle de chargée de communication du gouvernement britannique. Ses conversations par iChat avec les membres de ce gouvernement, notamment le 1er ministre, sont tout simplement tordantes et rajoutent une petite touche d’humour noir et politique qui corsent un peu le film pour le rendre très intéressant. Au final, une jolie histoire d’amour et d’espoir avec deux supers comédiens, et un côté comédie très réussi sur certaines scènes.

21 JUMP STREET

1h49 - Sortie le 6 Juin 2012

Un film de Phil Lord et Chris Miller avec Jonah Hill et Channing Tatum
Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils sont loin de faire partie de l’élite des flics, mais ça pourrait changer… Mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson, ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée. Le problème, c’est que les ados d’aujourd’hui ne ressemblent pas du tout à ceux de leur époque. Schmidt et Jenko pensaient tout savoir des jeunes mais ils sont complètement à côté de la plaque. Ils vont aussi vite s’apercevoir que certains problèmes de leur propre adolescence sont loin d’être réglés. Les revoilà face aux angoisses et aux terreurs des ados, avec une mission en plus…

La Moyenne des Ours : 1,8/5

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
« Le gouvernement recycle des vieux programmes des années 80 et espère que l’on va se rendre compte de rien » : c’est ainsi que le commandant black ultra cliché de l’unité du 21 Jump Street accueille les deux nouvelles recrues Jonah Hill et Channing Tatum (vraie nouvelle recrue de la comédie pour le coup). Joli clin d’œil et pied-de-nez au principe même du film : recyclons la vieille série des années 80 qui avait contribué à lancer la carrière de Johnny Depp, et espérons en faire un carton ! En fait, le pari n’est pas raté, au contraire. Malgré une histoire attendue et quelques moments clichés, la sauce prend doucement et on se surprend à rire de certaines situations. Channing Tatum est surprenant tant on découvre qu’il peut admirablement jouer la comédie et Jonah Hill (au top de sa forme, littéralement, il a vraiment beaucoup minci !) arrive toujours à faire rire selon une méthode qu’il est l’un des seuls à connaître (bon, il y a toute la famille Apatow qui connaît la méthode, m’enfin). 21 Jump Street est un film amusant, à savourer entre potes comme des ados décérébrés. Veuillez noter l’apparition d’une Guest Star très attendue, qui aurait accepté de participer au film à une seule condition : en prendre plein la gueule…

MADAGASCAR 3 : BONS BAISERS D'EUROPE

1h33 - Sortie le 6 Juin 2012

Un film de Eric Darnell, Tom McGrath, Conrad Vernon avec les voix de Ben Stiller, Chris Rock, David Schwimmer et Jessica Chastain
De retour d’Afrique, où leur dernière aventure les avait menés, Alex et ses fidèles amis Marty, Gloria et Melman aspirent désormais à rentrer chez eux, à New York, et à retrouver le cadre familier du zoo de Central Park. Autant dire qu’ils sont prêts à tout pour y parvenir ! Alors que King Julian, Maurice et les Pingouins se joignent à eux, leur nouvelle expédition rocambolesque les conduit en Europe où ils trouvent la couverture idéale : un cirque ambulant dont ils deviennent les héros – façon Madagascar bien sûr !

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
L’équipe de Madagascar 3 ose tout, et ça lui réussit ! Ils ont décidé de décentrer la cible habituelle des enfants pour lorgner du côté des adolescents et des parents et c’est très bien ! On a le droit à des jeux de mots osés, à des scènes complètement absurdes (un éléphant tombe sur un enfant, qui se retrouve alors enfoncé dans son… derrière !?) qui permettent aux comédiens de se renouveler (surtout le lion Alex et le zèbre Marty dirons-nous, les autres compères étant plutôt sous-exploités au profit des nouvelles têtes européennes). On rit beaucoup dans ce nouvel opus complètement loufoque que je conseille autant aux petits qu’aux grands (grands, qui comprendront quant à eux 100% du film).

jeudi 12 juillet 2012

PEACE, LOVE ET PLUS SI AFFINITÉS

1h39 - Sortie le 30 Mai 2012

Un film de David Wain avec Paul Rudd, Jennifer Aniston et Justin Theroux 
George et Linda sont à bout de forces, de nerfs, d’argent… Stressés par le rythme infernal de Manhattan, endettés par un train de vie trop luxueux, la perte simultanée de leurs emplois respectifs les oblige à quitter New York. En dernier recours, le couple demande l’hospitalité au frère crétin de George, Rick et à sa soiffarde d’épouse, Marisa. 
En route pour Atlanta, George et Linda découvrent par hasard une communauté hippie d’un autre temps. Dans ce havre idyllique et ultra-permissif, leur vie de couple s’épanouit quelque temps, mais le "choc culturel" se révèle perturbant, et de nouveaux problèmes ne tardent pas surgir…

La Moyenne des Ours : 0,3/5

Le point de vue de Pépite : 0,5/5
Ce film cliché et nauséabond a de la chance d’avoir Paul Rudd. C’est le seul qui est sympathique à voir dans cette comédie ratée qui multiplie les scènes inutiles et mauvaises. Je n’irai pas plus loin, mais je vomis presque ce film. Qu’il est bon de déverser son mépris lorsqu’un film le mérite… « Le téléchargement tue les artistes, alors choisissez bien vos cibles »… Et bien téléchargez-le, mais ne prenez aucun risque et ne le regardez pas !

L'opinion de Tinette : 0/5
Absolument fan de Friends, un film qui réunit Paul Rudd et Jennifer Aniston, depuis "L'objet de mon affection" et LA série de la vie, je ne pouvais qu'aller le voir. A ce jour, je me demande encore comment ce film a pu être produit.. Mais quelle bouse ! Oui ce n'est pas constructif comme critique mais là vraiment...
Ce n'est pas drôle. Non c'est vulgaire, c'est mal joué, le scénario ne tient absolument la route, mais même pas trente secondes hein. C'est ridicule... C'est une grande perte de temps plus qu'autre chose. Une catastrophe.

7 JOURS À LA HAVANE


2h09 - Sortie le 30 Mai 2012

Un film de Benicio Del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspard Noé, Juan Carlos Tabio et Laurent Cantet 
Instantané de la Havane d’aujourd’hui : un portrait contemporain d’une ville éclectique à travers un film composé de 7 chapitres réalisés par Benicio del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspar Noé, Juan Carlos Tabío et Laurent Cantet. À travers leurs différentes sensibilités, origines et styles cinématographiques, ils ont saisi l’énergie et la vitalité qui rendent cette ville unique. Chaque chapitre raconte une journée de la semaine, à travers le quotidien d’un personnage différent. Loin des clichés, ce film a pour vocation de faire résonner l’âme de cette ville hétéroclite au fil des quartiers, des ambiances, des générations et des cultures.

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 2/5
Ah quel dommage ! J’étais tellement motivé par ce film ! Réunir 7 réalisateurs (tous plutôt intéressants) autour de la capitale cubaine pour faire un film « à la Paris, je t’aime ou New York, I love you » était très prometteur ! Et bien 7 jours à la Havane souffre énormément de son principe fédérateur. Oui, les films à sketches peuvent être très inégaux mais Paris, je t’aime s’en était très bien sorti à l’exception d’un ou deux courts métrages qui cassaient le rythme. Ici, c’est beaucoup plus compliqué. 
Le segment qui m’a le plus intéressé et celui de Gaspard Noé qui fonctionne comme un court métrage très indépendant du reste du film. Il traite de l’homosexualité féminine et de sa reception dans un univers très religieux, entre religion catholique et le vaudou, appelé à Cuba « Santeria ». En effet, une jeune fille retrouvée au lit avec une autre jeune fille est emmenée par ses parents dans une sorte de marécage où elle subit un rituel étrange. Le film est très beau et très poétique et également très silencieux. À part les incantations du chamane, il n’y a que les bruits du marécage et de sa faune.
A l’exception de ce court très intéressant, le reste du film est très inégal. Outre un Elia Suleiman en Tati contemporain très drôle dans son mutisme (mais qui répète la formule jusqu’à épuiser) ou un Emir Kusturica alcoolique touchant, le reste est bavard et incertain. Sans compter l’inutile et mauvais segment de Laurent Cantet, qui présente un personnage principal insupportable qui demande à ce qu’un bassin soit construit pour sa vierge Marie, qui lui serait apparue en rêve… Et les voisins tous en cœur s’empressent de réaliser chaque détail de son rêve, du bassin aux peintures en passant par la robe jaune qu’elle se doit de porter… Beau ? Non, insupportable.
En un mot, vivement une édition DVD permettant de séparer ses courts qui gagnent parfois à être vus… mais pas tous !