dimanche 24 juin 2012

THE DICTATOR

Sortie le 20 juin 2012 - 1h23

Un film de Larry Charles avec Sacha Baron Cohen
Isolée, mais riche en ressources pétrolières, la République du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée d’une main de fer par l’Amiral Général Aladeen. Mais les pays occidentaux commencent à s’y intéresser de près et l'ONU a fréquemment sanctionné le pays depuis une dizaine d’années. Mais lorsqu’un énième sosie du Leader Suprême est tué dans un attentat, Tamir, l'oncle d'Aladeen, parvient à le convaincre de se rendre à New York pour répondre aux questions de l’ONU. C’est ainsi que le dictateur débarque à New York, où il reçoit un accueil des plus tièdes. Son chef de la sécurité l'enlève et lui rase sa barbe distinctive : il est alors remplacé par un sosie idiot. Il se retrouve alors seul à New York, dans un pays dont il ne partage pas les coutumes...

La Moyenne des Ours : 2,5/5

Le mot du Comte : 2,5/5
Si Sacha Baron Cohen réussit a fournir des situations drolatiques et une critique politique (qu'on aurait aimé plus développée) à l'égard des démocraties occidentales (la démocratie américaine principalement), il (puisqu'il a co-écrit le scénario) ne parvient pas à fournir un film totalement fini et cohérent.
En effet, les scènes s'enchainent autour d'une ligne d'intrigue parfois abandonnée, puis reprise trois scènes plus tard. Il y a là aussi un problème de montage, puisque certains passages du film ne ressemblent à rien. "The Dictator" est un objet foutraque.
Cependant, il faut souligner l'humour de Cohen et le culot de certaines de ses situations. Mais encore une fois, tout ceci est bien irrégulier a du mal à tenir sur la durée. Certains gags sont mêmes très prévisibles quand d'autres ne dépassent pas le stade du pipi-caca.
Toutefois, on ne s'ennuie pas car le postulat de départ du film (l'histoire d'un tyran) amène à constamment s'interroger sur sa finalité, et ceci est une bonne chose.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Je n’ai pas vu Borat. Je n’ai pas vu Bruno. Commençons ainsi, j’avais de fort mauvais a priori avant de voir The Dictator. Mais contrairement aux films sus-cités, le dernier film issu de l’esprit probablement dérangé de Sacha Baron Cohen ne me semblait pas être issu de la même veine créative. Certes, on retrouve son humour politiquement incorrect et son absence de tact, mais c’est devant un film que l’on se trouve, pas une sorte de docu-fiction-caméra-cachée-hoax… J’ai été surpris de rire à de nombreuses reprises. Car oui, The Dictator est un film amusant, amusant parce que le réalisateur et ses comédiens s’autorisent beaucoup de choses et avec plaisir, ce qui se voit à l’écran. Au final, c’est un film potache à l’humour parfois lourd, mais qu’importe, une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal ! Mais si vous faites partie des français qui ne vont au cinéma que 2 fois par an en moyenne, allez voir autre chose et attendez que celui-ci passe à la télévision bon sang ! 

ADIEU BERTHE

Sortie le 20 juin 2012 - 1h40

Un film de Bruno Podalydès avec Denis Podalydès, Valérie Lemercier...
Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?

Moyenne des Ours : 3,8/5

Le point de vue de Pépite : 4/5
Le dernier film du clan Podalydès est un délice cinématographique au cours duquel on rit beaucoup. On rit beaucoup des textes drôles et subtils, des personnages gauches, charmants et inspirés et des situations loufoques mais réalistes. La troupe – car c’est bien d’une troupe qu’il s’agit dans cet univers spécial -, est excellente et ce quels que soient les personnages, même les seconds rôles sont soignés, mention spéciale pour Pierre Arditi en vieux père qui a complètement perdu la boule et qui se croit sans arrêt au café du coin, à prendre l’apéro. Denis Podalydès arriverait presque à nous faire verser une larme même, lors de son éloge funèbre, mais la situation retourne au drôle, et puis retourne dans la poésie… Le film de Bruno Podalydès est ainsi fait, il est si drôle, absurde, poétique, timide, maladroit, sensible… qu’il en est vrai.

Le mot du Comte : 3,5/5
Voilà un film ludique, amusant et fabuleux. Un film drôle, à l'humour noir perçant, un film décomplexé et absurde, un film qui fait du bien!
Bruno Podalydès offre de grands moments de comédie (la scène de Valérie Lemercier dans le cimetière, où l'histoire du mulot) servis par une galerie de personnages loufoques (dont Michel Vuillermoz, étonnant en croque-mort dandy et Noémie Lvosky, pleureuse éternelle).
Denis Podalydès excelle et se dresse en héritier bâtard de Louis de Funès (pour le côté physique) et de Woody Allen (pour le côté prise de tête).
Film décomplexé donc, dans la mesure où rien n'est en trop, Bruno Podalydès se contentant d'aller au but, en toute simplicité. 
Si la force du film repose dans son rythme au niveau local (les scènes sont très bien rythmées), sa faiblesse repose dans son rythme au niveau global: on ressent quelques lenteurs, quelques creux dans le scénario ce qui nous empêche de profiter pleinement du dernier tiers du film. On sent que cela patine un peu et entre en contraste avec le début du film, si énergique.
"Adieu Berthe", un film sur la rupture et sur la mort, se révèle être, malgré son sujet, un film rafraîchissant, simple et avant tout très plaisant à regarder.

QUAND JE SERAI PETIT

Sortie le 13 juin 2012 - 1h35

Un film de et avec Jean-Paul Rouve et Benoît Poelvoorde
À l'occasion d'un voyage, Mathias, 40 ans, croise par hasard un enfant qui lui fait étrangement penser à lui au même âge. Profondément troublé, il se lance dans une quête insensée sur les traces du petit garçon qui risque bien de bouleverser son existence et son équilibre familial …


La Moyenne des Ours : 1,8/5

Le point de vue de Pépite : 1,5/5
Benoît Poelvoorde est excellent ! Voilà, cette fois je voulais commencer par le point positif du film. Parce qu’après… Je vais essayer de ne pas être trop négatif. En effet, il y en a surement qui seront touchés par ce film plutôt spécial… Le postulat de départ me plaisait. Le personnage de Jean-Paul Rouve rencontre un jour son « lui » à 10 ans, et peu de temps après le double de son père quand il avait 10 ans. Sa mère, son beau-père ont le droit eux aussi à leurs doubles. L’idée est intéressante mais elle est selon moi pas traitée entièrement. C’est un choix bien entendu, qu’a fait Jean-Paul Rouve, de ne pas traiter le côté fantastique de l’histoire, mais uniquement les relations entre Rouve et le double de son père. Malheureusement c’est probablement là qu’il m’a perdu, j’ai eu du mal en effet à rentrer dans les doutes et interrogation de Jean-Paul Rouve, ce qui fait que les temps morts du film (nombreux) étaient vraiment « morts » pour moi. J’attendais la suite, et c’est dommage. Le film de Jean-Paul Rouve avait probablement tout en germe pour que ça me plaise, et ça n’a malheureusement pas pris. Tant pis, j’aurais au moins eu l’occasion de voir Benoît Poelvoorde très touchant et très juste dans le rôle du Père.

Le mot du Comte : 0,5/5
Que c'est pénible ! Au bout de 30 minutes, une question : quand le film commence-t-il ?
Ce premier long-métrage de Jean-Paul Rouve a des allures de mauvais téléfilm, où tout est fade, laid (il n'y a aucun plan beau ni construit). La vision de ce film aux dialogues foutraques et mauvais provoque une immense gêne chez le spectateur, en plus de l'ennui qu'il distille pendant 1h35...
Il y a dans ce film beaucoup de scènes inutiles à l'intrigue (qui tient sur un timbre poste, tant le personnage principal n'agit pas -il faut bien remplir les pages de script), complétées par une musique de téléphone portable, sensée accentuer une émotion qui ne viendra jamais. Il n'y a qu'une seule scène intéressante dans ce film (au niveau dramaturgique hein, ne parlons pas de l'image): celle où le personnage principal rencontre son père devant un aéroport. C'est le seul moment à sauver de ce film.
Car quand ce dernier s'achève enfin (une vraie libération!), on en vient à se demander: comment ce film a-t-il pu être produit tant il sonne creux? 
Acteur et réalisateur sont deux métiers différents, et il serait peut être temps que certains en aie conscience, cela éviterait des films pénibles et inutiles comme celui-ci...

BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR

Sortie le 13 juin 2012 - 2h06

Un film de Rupert Sanders avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth & Charlize Theron
Dans des temps immémoriaux naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique de ce célèbre conte débute. Notre héroïne n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.

Moyenne des Ours : 2/5

Le mot du Comte : 1,5/5
Voilà un film pas très original (tout le monde connaît l'histoire dira-t-on). Cette adaptation moderne lorgne vers l'héroic fantasy pour devenir une sorte de mixage entre "Le Seigneur des Anneaux", "Harry Potter" ou encore, par moments (et c'est le pire), "Twilight".
Il faut dire que le film n'est pas aidé par son casting: Kristen Stewart est tellement mauvaise qu'elle fait passer Chris Hemsworth pour un immense acteur, faut dire ! Charlize Theron pourrait quant à elle tirer son épingle du jeu si elle ne cabotinait pas tant.
Le spectateur s'amusera de reconnaitre parmi les nains des têtes d'affiches anglaises (mais pourquoi ne pas avoir pris des nains pour jouer des nains?), ce qui l'aidera à se distraire pendant ses deux heures longues, très longues, entre deux images grises et des scènes kitchissimes avec des fées dans la forêt.
Ceci dit, une des rares qualités du film est sa cohérence visuelle, qui tient plutôt le choc (on notera l'hommage fait au classique de Disney dans la séquence de la Forêt).
Mais ne cherchez pas du conte ici, on est en pleine épopée chevaleresque, au scénario classico-classique, ou toute surprise est absente, et tout moment de cinéma aussi.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Dans la famille des guerres entre les films, je voudrais le conte. Après la guerre des Guerres des Boutons (pour n’en citer qu’une) que Yann Samuel avait remporté haut la main (ce n’est pas la musique ampathique à deux balles saluant l’arrivée de la seconde guerre mondiale et d’une juive dans l’intrigue du mauvais film de Barratier qui va me contredire !), nous arrivons à celle d’un conte « vieux comme le monde » revisité cette fois d’une manière beaucoup plus sombre par Rupert Sanders.
Aidé par un casting intéressant (Hemsworth à nouveau chevelu, Stewart à nouveau pleine de doutes et Theron en vilaine méchante) et une direction artistique ambitieuse (le soin apporté à la Dark Forest et à la « forêt merveilleuse » notamment est prodigieux), le film aurait pu se hisser loin devant son concurrent. Bien que Blanche Neige et le Chasseur surpasse aisément le Blanche Neige de Tarsem Singh (ah je revois Julia Roberts et ça me donne des frissons…), le film n’atteint pas toutes ses promesses.
En effet, il se voulait plus réaliste et plus sombre mais il y a de nombreux passages où on retombe dans le fantastique mièvre du conte : un grand monstre attaque Blanche Neige et le chasseur, et quand le chasseur est dans les vapes, il suffit d’un regard de la belle pour que la bête s’éloigne en grognant… Really ? Vous voulez aussi mettre un plan sur un cheval apparaissant comme par magie au bord de la plage alors que Blanche Neige en a besoin ? Ah oui… ça aussi c’est fait !
Au moins, les nains sont géniaux ! Notamment parce que ce ne sont pas des nains. Explication : ce sont avant tout des comédiens (les excellents Nick Frost, Ian McShane, Bob Hoskins, Ray Winstone, Eddie Marsan, Toby Jones et Brian Gleeson) qui ont été numériquement transformés en nain. On retrouve avec plaisir justement ces visages rapetissés mais toujours pleins d’humour.
Au final… Le film ne casse pas la baraque, mais est regardable car il constitue néanmoins une adaptation intéressante de l’univers de Blanche Neige.

lundi 11 juin 2012

LE GRAND SOIR

Sortie le 6 juin 2012 - 1h32

Un film de Gustave Kervern & Benoît Delépine avec Albert Dupontel & Benoît Poelvoorde
Les Bonzini tiennent le restaurant "La Pataterie" dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les 2 frères se retrouvent. Le Grand Soir, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.

La Moyenne de Ours : 2,3/5

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Quel Ovni que le dernier film de Xavier Delépine et Gustave Kervern… Mais quel plaisir de retrouver Albert Dupontel et Benoît Poelvoorde dans ces rôles de fous ! Mais il n’y a pas qu’eux qui sont fous, l’histoire est folle, Brigitte Fontaine est folle, etc. Mais on pourrait néanmoins reprocher à la mise en scène ou à la photographie de ne pas être assez folles ? Pas assez punk ? L’appréciation du Grand soir peut être assez mitigée, selon les attentes que l’on a. Je voulais juste retrouver deux bons comédiens dans cette histoire douce-amère sur la société, les liens entre frères, le besoin de se révolter. Même en n’allant pas jusqu’au bout, ces deux personnages m’ont fait rire et sourire. Et je leur remercie.

Le mot du Comte : 2/5
Le duo Kervern & Delépine nous avait habitué à mieux (notamment avec "Mammuth", sorti il y a deux ans), beaucoup mieux que le résultat sans relief qu'est "Le Grand Soir".
Si on cerne le propos (et encore) et le sujet, le film manque de liant narratif, de vrai trame et enchaîne de trop nombreuses scenettes inutiles (notamment avec la foldingue Brigitte Fontaine, dont les chansons insupportables parcourent le film) et dont on ne comprends le sens (pourquoi tant de scènes de concert? pour faire punk?) Il y a très peu de conflits ici et c'est l'attention du spectateur qui en pâtit. Il y a en revanche une scène intéréssante (et ce qui en découle) : celle ou les deux frères empêchent un paysan en chazuble de se tuer car "c'est pas punk".
Esthétiquement parlant, c'est assez moche et filmé (dirait-on) à la va-vite, on est bien loin du charme et de la poésie de "Mammuth".
Benoit Poelvoorde est totalement transformé pour ce film et -point positif, ne cabotine pas. Il apporte, avec Bouli Lanners (dont le personnage manque de rôle dans l'histoire), beaucoup d'humour au film.
Le duo signe ici un film sage, on aurait aimé que le sujet soit traité à fond et que les personnages aille au bout de leur quête de liberté, de révolution et de vie, comme le promettent -hélas, le pitch et l'affiche du film.

PROMETHEUS

Sortie le 30 mai 2012 - 2h03

Un film de Ridley Scott avec Noomi Rapace, Charlize Theron, Michael Fassbender...
Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend.


La Moyenne des Ours : 3,3/5

Le mot du Comte : 3,5/5
"Prometheus" éveille la curiosité. En premier lieu parce qu'il s'agit - tout le monde le sait, d'un préquel de "Alien" (même si le film tient tout seul sur ses grosses pattes) mais aussi car il promet des réponses aux questions posées dans son prologue (assez beau d'ailleurs).
Ne vous attendez pas à un film d'épouvante, le déploiement de moyens ici présent assimile plus le film à un film d'aventure. Et c'est un honnête film d'aventure, très divertissant, à la réalisation soignée (même si Ridley Scott reste bien trop sage et peu créatif) et aux effets spéciaux magnifiques.
Le scénario tient le choc, même s'il est un peu trop prévisible (devinez ce qui va arriver aux habitants du vaisseau? Vous le savez déjà...) et le final est un peu trop fouillis (beaucoup de questions restent en suspend, notamment sur le rôle de la compagnie Weyland et les vraies motivations de David l'androïde).
Le casting fonctionne à merveille : Fassbender, Rapace et Theron sont le triangle d'or du film.
Autre défaut relativement agaçant (qui ne s'arrête pas à ce film-ci) : pourquoi, quand on veut montrer un personnage vieux prends-t-on un jeune acteur et le barbouille-t-on de latex trop moche et surtout trop visible ? Pourquoi ? Quel sens cela a-t-il pour le pauvre Guy Pearce? Questions d'assurances? Mystère...
Bref, "Prometheus" tient la plupart de ses promesses et offre un bien meilleur spectacle que le ridicule "Robin des Bois". A croire que Ridley Scott n'est bon que lorsqu'il fait de la science-fiction...

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Prometheus est un film de science fiction efficace et de très bonne facture. Les critiques ont été vives à sa sortie, notamment de la part des fans de la saga Alien, parce qu’on ne touche pas aux films cultes ! Depuis quand on ne pourrait pas toucher aux films cultes ? De toute façon, qu’on soit pour ou contre, c’est Hollywood qui nous dicte ses instructions et qu’on le veuille ou non il y aura un prequel de Blade Runner et un reboot de Twilight (What ?! Yes…).
Mais Prometheus, au-delà de son affiliation à la saga Alien, est un film plutôt réussi car il n’essaie pas à tout prix à se rattacher à ses aînés. En effet, il s’intègre dans une mythologie a priori complètement différente (on comprendra finalement que le film est bien entendu lié d’une certaine façon à Alien) qui fonctionne très bien, grâce à une direction artistique très efficace et un casting 5 étoiles. En effet, outre Noomi Rapace qui n’a rien a envier à Sigourney Weaver et Michael Fassbender excellent en androïde surdoué et intrigant (qui nous offre une belle leçon de caractérisation de personnage, car bien qu’étant le moins humain de l’équipage, il a des doutes, des envies, etc.), Prometheus nous offre une galerie de personnages non moins intéressante, à commencer par la responsable de la mission campée par Charlize Theron et le commandant de bord interprété par Idris Elba.
La première est parfaitement odieuse mais – contrairement à son rôle dans Blanche Neige et le Chasseur - ne manque pas de nuances. En effet, elle est odieuse, intraitable et autoritaire mais on comprend également qu’elle est celle qui est le plus effrayée par la mission en cours (en témoigne l’appareil de soin ultra sophistiqué qu’elle garde dans sa cabine personnelle). En face, le charmant capitaine un  peu alcoolique un peu musicien un peu philosophe Idris Elba nous offre des bons moments de répit dans un film à 90% composé d’action, d’angoisse, d’horreur et de science fiction. La suite des personnages, qui ont chacun leurs moments « de gloire » ou d’humour (les deux opérateurs qui ne cessent de parier en sont un bon exemple), étoffe l’histoire.
Comme je le disais en introduction, Prometheus est un film de science-fiction efficace et visuellement très réussi ; ce qui ne serait pas grand chose s’il n’était pas en plus plutôt bien interprété.

L'Opinion de Tinette : 3.5/5
Bon qu’on se le dise, ça n’a rien a voir avec Alien. Enfin c’est reliable certes, (par une des dernières scènes) mais en dehors de ça, ne faites pas comme moi, n’allez pas le voir en réfléchissant à chaque action comme si c’était la raison pour laquelle les aliens existent. Ça sert a rien et ça vous gâche ce film, qui est un bon divertissement.
Niveau jeux des acteurs, ça sonne faux parfois, et c'est dérangeant, mais dans l’ensemble le film est réussi. Le scénario, simple, nous tient en haleine jusqu’au bout. Les personnages sont assez clairs et définis pour être appréciables ou non. Voila on passe un bon moment. Et c’est très beau. Je ne sais pas si la 3D est extrêmement justifiée mais en dehors du relief (inexistant encore une fois ?), les images de synthèse (et il y en a quelques unes) sont parfaites. En dehors du vieillissement d’un des personnages qui fait tâche, le film est esthétiquement irréprochable. On y voit une belle photo, et des images superbes. Si vous ne le voyez pas pour peur d’un mauvais scénario, dites vous au moins que vous en prendrez "plein la tronche" niveau beauté de l’image.
Pas fan de ce genre de film en général, et loin d’etre fan du cinéma de Scott, j’ai vraiment passé un bon moment.