lundi 30 avril 2012

TYRANNOSAUR

Sortie le 25 avril 2012 - 1h31

Un film de Paddy Considine avec Peter Mullan & Olivia Colman
Dans un quartier populaire de Glasgow, Joseph est en proie à de violents tourments à la suite de la disparition de sa femme. Un jour, il rencontre Hannah. Très croyante, elle tente de réconforter cet être sauvage. Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d’elle.

La Moyenne des Ours : 3,8/5

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Un très beau film, très dur et très troublant. Peter Mullan est vraiment excellent et Olivia Colman, une jolie découverte, troublante de précision et de vérité dans un jeu très touchant. L'histoire est plutôt horrible, et certaines situations insoutenables, mais Paddy Considine arrive à nous montrer la beauté dans ce cadre boueux, désolé, dérangé et sauvage. Les plans sont très beaux, il y a une certaine lenteur qui nous saisit sans nous gêner, alors que l'on voit les personnages se perdre, mal se comprendre, se renfermer, se rouvrir, prier... Considine ne nous explique pas tout, nous laisse comprendre, nous laisse voir et ressentir. Au final, on sort de Tyrannosaur un peu choqué, profondément ému ou touché, mais voilà, on ne sait pas trop ce qu'on en a pensé. C'est étrange comme sensation : comme je l'ai un peu fait au dessus, il y a des choses dont nous sommes certain, ce que nous avons vu et ressenti, etc., mais est-ce que ça nous a plu pour autant ? Je pense avoir beaucoup apprécié, je n'ai pas suivi toute la route que nous proposait ici Considine, mais je serais ravi de la suivre sur un prochain film.

Le mot du Comte : 4/5
"Tyrannosaur" est un film fort et puissant, à l'image de son titre. Dès les premières minutes, l'on est happé par Peter Mullan, incroyable roc de violence et d'âpreté.
Le couple qu'il forme avec Olivia Colman, toute en retenue, fonctionne à merveille. Eddie Marsan est terrifiant et détestable à souhait en mari frustré et violent.
L'intrigue du film est assez intéréssante et se renouvelle à l'aide de quelques coups de théâtre. Les personnages qui entourent Peter Mullan forment un microcosme assez attachant.
Toutefois, le film est par moment assez peu subtil, certaines scènes tombent dans le sentimentalisme, exacerbé par une musique qui vient souligner ce qu'on voit à l'écran, et cela n'apporte pas grand chose.
La force du film repose dans sa capacité à faire ressortir du morne, du déprimant et du cruel une dose infinie d'espoir. Mais certains n'en sortiront pas indemne et c'est ce qui fait de "Tyrannosaur" un film à la fois fataliste, plein d'espoirs, et beau.

vendredi 27 avril 2012

AVENGERS

Sortie le 25 avril 2012 - 2h22

Un film de Joss Whedon avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, etc...
Lorsque Nick Fury, le directeur du S.H.I.E.L.D., l'organisation qui préserve la paix au plan mondial, cherche à former une équipe de choc pour empêcher la destruction du monde, Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent présents.
Les Avengers ont beau constituer la plus fantastique des équipes, il leur reste encore à apprendre à travailler ensemble, et non les uns contre les autres, d'autant que le redoutable Loki a réussi à accéder au Cube Cosmique et à son pouvoir illimité...


La Moyenne des Ours : 3,2/5

Le point de vue de Pépite : 4/5
Quel plaisir ! Les films que l'on attend autant que celui-ci en général nous déçoivent, ici, que nenni ! Il y a certes quelques défauts dans ce film, et les personnages agissent (presque) comme les "clichés" le dicteraient. Mais pas entièrement : les personnages d'Avengers nous surprennent pour la simple et bonne raison que c'est un film de super-héros qui ne se prend pas au sérieux ! Et c'est génial et rafraîchissant. On a le droit à des gags, des blagues, du second degré, etc., tout ce qui était habituellement réservé aux side-kicks ou ponctuellement à Ironman (et à son excellent interprète Robert Downey Jr.), et bien tout le monde en use ! Après le film j'ai tenté de récapituler les moments où j'ai le plus ri, et j'ai découvert que mon personnage préféré du dernier Marvel était Hulk ! Hulk, quoi ! Cette grosse bébête verte qui ne m'avait pas donné envie dans le premier opus, que je suis allé voir timidement pour Edward Norton, et bien ici - campée avec brio par Mark Ruffalo -, je l'adore ! Et j'en veux encore ! Il y a des rumeurs comme quoi une série ou une série de films va être lancée, avec Mark Ruffalo, j'achète ! Bon... J'arrête avec les points d'exclamation, parce que vous l'aurez bien compris : j'ai aimé the Avengers. Je l'ai aimé comme on aime un plaisir coupable qui finalement n'en est plus un. Ce film est à l'image de ce que j'aurais voulu qu'il soit si j'en avait été le réalisateur : fun, drôle, dynamique, bien fait. Seul bémol : le fait qu'ils aient tué le personnage de... Haha, non, pas de spoil, même si presque tout le monde est déjà au courant... Bref, fans de films d'action, allez-y, fans de films de super-héros, allez-y, fans de blockbusters, allez-y... Vous ne voulez pas vous prendre la tête, rire, voire de l'action, etc. Avengers. AVENGERS, quoi ! (Je ne met que 4/5 parce que bien que j'ai adoré le voir et que je veux y retourner, c'est pas non plus le film de l'année, il y a peu de plans vraiment audacieux, la photographie n'est pas ce qu'il y a de plus notable, etc. Mais ça rocks !) (Ah et moi j'adore Loki et Tom Hiddleston !)

L'Opinion de Tinette : 2,5/5
N’étant pas spécialement fan des films Marvel (j’aime bien hein, je les ai tous vu, et ça me plaît, mais disons que j’ai pas de pyjama Captain America quoi) j’y suis allée par curiosité plus qu’autre chose. Visuellement, c’est parfait. Je veux dire par là que les effets spéciaux sont juste incroyable, qu’il y a une mise en scène réfléchie et qui a son effet. On a des beaux plans décalés, quelques décadrages, un ou deux plans séquences jolis, et qui donnent des frissons… Voilà c’est réfléchi et c’est bien fait. Il y a un peu trop de jeux de flous pour moi, mais dans l’ensemble, visuellement, c’est une grande réussite. (une très jolie scène est celle de l’arrivée de Loki dans un bal, en Allemagne. Lui et ses camarades pas gentils s’introduisent dans le palais accompagnés d’un magnifique morceau  de musique classique).
Au niveau du scénario et des personnages j’ai été déçue. Bon schéma classique hein, le méchant qui veut prendre le contrôle du monde, les gentils qui l’en empêchent. Loki manque cruellement de charisme et de profondeur, tout comme certains des « avengers ». Scarlett Johansson ne sert pas à grand chose dans ce blockbuster à part a combler la case "gros seins et répliques pas très utiles" que ce genre de film se doit d'avoir. Les nouveaux personnages, un soldat et la veuve noire (si je ne me trompe pas), semblent débarquer comme un cheveu sur la soupe. On ne les connaît pas assez, on n’éprouve rien pour eux, leur amitié, leurs histoires respectives. Et c’est dommage parce qu’ils pourraient apporter quelque chose de joli au film. Ça fait quand même plaisir de retrouver les Héros qui nous plaisent (ou non), tous réunis en un même film. J’aurai aimé voir plus de scènes ou les personnages apprennent à se connaître. C’est peut être mon côté Woody Allen, mais j’aurai préféré sacrifier quelques scènes d’action, pour voir un peu plus de scènes simples, durant lesquels les personnages se découvrent. La présentation de chacun d'entre eux est bien laborieuse, et on a qu'une attente au bout d'une demie heure : que le film commence. J'ai personnellement eu l'impression que le film commençait réellement au bout d'une heure et demie...
Le film a quand même l'avantage de nous faire rire. Enfin... Iron Man (et le Ô combien merveilleux Robert Downey Jr) nous fait rire. Ses répliques sont ironiques au possible. Les autres personnages réussissent à nous faire sourire (j'ai aimé les remarques de Captain America et Thor quand ils communiquent entre eux), voir même a nous faire exploser de rire (et faire applaudir une salle entière) dans une scène particulière entre Hulk et Loki.
Il y a quelques moments « WTF », quelques lenteurs, et on est parfois totalement paumés (peut-être de la faute des sous titres mal foutus je ne sais pas..).
Ça se regarde, on ne passe ni un moment incroyable, ni un mauvais moment. Malheureusement je pense que sans les notes d’humour (qui sont vraiment drôles), le film tiendrait moins la route.

Le mot du Comte : 3/5
Il était attendu, le voilà: le blockbuster de l'année, un méga-film aux allures d'un plateau de jeu dirigé par un gamin qui s'amuse avec des figurines. Voilà ce qu'est "Avengers", un divertissement de qualité qui ne doit pas être considéré comme autre chose qu'un film avec des personnages-jouets dedans qui cassent tout.
Divertissement de qualité donc, bien mené, aux répliques plutôt drôle, mais très inégal. En effet, si l'humour de certaines répliques (trop rares) compense la vacuité du scénario (un méchant veut dominer le monde, ouh), la faiblesse d'interprétation d'une partie du casting (seuls Robert Downey Jr en Super Buzz l'Éclair, Mark Ruffalo en Hulk dépressif et Samuel L. Jackson en Nick Fury tirent leur épingle du jeu, les autres n'ont aucun charisme ni aucun jeu) alourdit le film.
L'exposition du film (il faut bien présenter tout les personnages) dure beaucoup trop longtemps. Qui plus est, durant tout ce temps, on se farcit le méchant Loki (Tom Hiddleston est un accident de casting) qui est complètement inintéressant, cliché à souhait et pathétique. 
Car "Avengers" est au début assez déconcertant, on ne sait pas par ou le prendre, au premier ou au second degré. Il faut aller au bout du film pour réaliser que c'est une comédie. En effet, le film hésite en permanence entre l'humour franc (grâce à l'excellent Robert Downey Jr, qui joue le pitre comme d'habitude) et la dramatisation pure (c'est ici que le film rame le plus), avant de pencher vers le comique pour sa finalité (avec un scène de Hulk VS Loki géniale).
J'aimerais dire un mot sur la direction artistique (non non, ce n'est pas mon obsession). Un film de super héros est censé confronter le supernaturel (le ou les superpouvoirs) à la normalité de notre monde et de là, faire naître des contrastes. Le monde d'Avengers est devenu intégralement un monde de science-fiction non assumée, où les humains ont des bases secrètes ultramodernes et des destroyers volants qui peuvent se rendre invisible. La ligne rouge entre le réel et le science-fictif a été franchie et transforme de fait "Avengers" en un film de science-fiction au lieu d'être un film de super-héros ("The Dark Knight" et même les premiers "Iron Man" réussissaient à maintenir cette ligne). Et je repousse un coup de gueule: pourquoi ai-je l'impression que la direction artistique des blockbusters est faite par les mêmes gens? Pourquoi ces gens n'arrivent pas à faire cohabiter les univers? Loki et ses cornes de boucs se bat contre Iron Man, mais sérieux?! Et ces aliens ne ressemblent à rien! Art Designers d'Hollywood, regardez "Star Wars", regardez "The Dark Knight", regardez "Avatar", regardez "Alien" ou "Harry Potter"! Toutes ces franchises ont plusieurs univers à l'intérieur de leurs histoires, alors ce n'est clairement pas un problème de diversité, mais bien un soucis de cohérence!
Niveau mise en scène, c'est efficace, parfois incohérent (pourquoi mettre un plan séquence si c'est juste pour en mettre un) mais plutôt agréable à regarder (pour une fois qu'ils utilisent des pieds de caméras...). La scène finale de combat à New York n'est guère impressionnante, les effets spéciaux étant tout ce qu'il y a de plus banal dans le paysage des blockbusters actuels (l'oeuvre de mathématiciens infographistes plutôt que de réalisateurs). 
Qui plus est, il est relativement agaçant de sentir la censure très subtile de la MPAA, surtout dans les blockbusters récents. Car bien sur, quand New York est détruit (Ô imagerie post 11 septembre), on ne voit personne ni saigner ni mourir, toute violence est effacée, ténue, car il faut que les petits n'enfants de 10 ans puissent aller voir le film.
Au final, "Avengers" n'a pas la prétention d'être autre chose qu'un film-jouet pour adolescents, et c'est tant mieux.

mardi 24 avril 2012

LOCK OUT

Sortie le 18 avril 2012 - 1h36

Un film de Stephen St.Leger & James Mather
MS One est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d’une mission humanitaire, la fille du Président des Etats-Unis, Emilie Warnock, arrive à bord de la station. Une mutinerie d’une rare violence y éclate. Emilie et l’équipe du MS One sont prises en otage par les détenus. Le Président décide d’y envoyer l’agent Snow avec pour seule et unique mission de sauver sa fille et personne d’autre…

Le mot du Comte : 1,5/5
Luc Besson a une idée: un gentil qui se bat contre des méchants. Voilà l'intrigue de "Lock Out": simple, plate, manichéenne et inutile. Pendant 1h30 donc, nous suivons Guy Pearce en action man (mais que fait-il ici?) et les autres personnages du film dont les noms s'affichent au fur et à mesure à l'écran (et il faut les retenir car on parvient difficilement à les cerner, tant ils sont profonds et complexes... Non je déconne, Besson prends juste ses spectateurs pour des cons) dans une station spatiale prison. Et voilà, c'est tout.
Les personnages sont tous insipides, interchangeables, ne servent à rien et certains agissent bizarrement (le garde du corps qui se suicide: mais WTF??).
Les premières minutes sont d'une pénibilité incroyable tant les effets spéciaux sont moches, mal faits (on voit les raccords de plans numériques) et les séquences d'actions ne servent narrativement à rien si ce n'est à montrer du boum boum et du vroum vroum. Mais bizarrement, le film n'est pas trop hostile (car il n'a absolument aucune ambition) et se laisse regarder par nos yeux blasés.
Le film est une caricature des productions Europacorp, sans un quelconque humour ni second degré.
Je n'ai malheureusement plus rien à dire, tant le film n'a rien d'autre à offrir.

vendredi 20 avril 2012

TOPS ET FLOPS DE L'HIVER 2011-2012


Plog Magazine vous propose un petit classement des Tops et des Flops des films sortis entre le 21 Décembre 2011 et le 21 Mars 2012, établis selon les notes attribuées aux films vus en salle par Juani, Tinette, La Pépite et Le Comte. 

TOP ET FLOP "GLOBAL"

TOP 10 En Secret Maryam Keshavarz 4,5
El Chino Sebastian Borensztein 4,25
Bullhead Michael R. Roskam 4,25
Millénium David Fincher 4,125
Take Shelter Jeff Nichols 4
Turn me on Jannicke Systad Jacobsen 4
Detachment Tony Kaye 4
Martha Marcy May Marlene Sean Durkin 3,75
Hasta la vista Geoffrey Enthoven 3,75
Une nuit Philippe Lefebvre 3,666667

FLOP 11 Happy New Year Garry Marshall 1,5
Echange Standard David Dobkin 1,5
Sur la planche Leila Kilani 1,5
Recherche bad boys désespérément Julie Anne Robinson 1,5
John Carter Andrew Stanton 1,5
Projet X Nima Nourizadeh 1,125
Le Pacte Roger Donaldson 1
Louise Wimmer Cyril Mennegun 1
Il était une fois, une fois Christian Merret-Palmair 0,875
Ma première fois Marie-Castille Mention-Schaar 0,25
JC Comme Jésus Christ Jonathan Zaccaï 0,25

TOP ET FLOP - Films vus au moins par 2 Ours

TOP 11 El Chino Sebastian Borensztein 4,25
Bullhead Michael R. Roskam 4,25
Millénium David Fincher 4,125
Take Shelter Jeff Nichols 4
Detachment Tony Kaye 4
Martha Marcy May Marlene Sean Durkin 3,75
Hasta la vista Geoffrey Enthoven 3,75
Une nuit Philippe Lefebvre 3,666667
Chronicle Josh Trank 3,6
Anonymous Roland Emmerich 3,5
Et si on vivait tous ensemble ? Stéphane Robelin 3,5
FLOP 11 Le Havre Aki Kaurismäki 1,666667
Elles Malgorzata Szumowska 1,666667
Happy New Year Garry Marshall 1,5
Echange Standard David Dobkin 1,5
John Carter Andrew Stanton 1,5
Projet X Nima Nourizadeh 1,125
Le Pacte Roger Donaldson 1
Il était une fois, une fois Christian Merret-Palmair 0,875
Ma première fois Marie-Castille Mention-Schaar 0,25
JC Comme Jésus Christ Jonathan Zaccaï 0,25

TOP ET FLOP - Films Français

TOP 3 Une nuit Philippe Lefebvre 3,6667
Et si on vivait tous ensemble ? Stéphane Robelin 3,5
Cloclo Florent Emilio Siri 3,125
FLOP 3 Il était une fois une fois Christian Merret-Palmair 0,875
Ma premières fois Marie-Castille Mention-Schaar 0,25
JC Comme Jésus Christ Jonathan Zaccaï 0,25

NOUVEAU DÉPART

2h03 - Sortie le 18 Avril 2012

Un film de Cameron Crowe avec Matt Damon, Scarlet Johanson et Elle Fanning
Père célibataire, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré. Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d’argent, Benjamin Mee et l'équipe du zoo vont tout mettre en œuvre pour le réhabiliter et vivre ainsi leur plus grande aventure…

La Moyenne des Ours : 2,8/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
Déjà, j'avoue être celui qui a mis une des affiches américaines en haut du post, pour deux principales raisons. Je hais cette sale habitude de traduction systématique des noms de films, surtout quand le rapport est relatif (On a acheté un zoo, c'est pas un super titre mais c'est plus fidèle non ?). La deuxième raison est que j'adore le travail de certaines agences artistiques au niveau des affiches, qui comme celle-ci rappellent l'âge d'or de l'affiche de film et le grand Saul Bass.
Passons au film maintenant. L'histoire assez classique est plutôt sympathique. Mais la force du film réside selon moi dans les dialogues : mention très très très spéciale pour la petite Rosie qui apporte beaucoup de fraîcheur dans le film notamment par ses répliques, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Il est difficile d'écrire avec justesse des dialogues d'enfants, et ici c'est un sans-faute. Elle a l'innocence de son âge mêlée à son appréhension du drame qu'elle et sa famille ont vécu, la perte de la mère. Si le film dans son entièreté est très sympathique à regarder, la petite Rosie vient illuminer d'autant plus l'écran. Figure équivalente, Elle Fanning qui selon moi crève l'écran en jeune adolescente provinciale très touchante. Scarlett Johanson et Matt Damon sont aussi plutôt justes, mais impressionnent moins que le jeune casting du film (Colin Ford est bon également en jeune adolescent "perturbé" et artiste sombre incompris).
La musique du chanteur de Sigur Rós,  Jónsi, est selon moi très réussie mais parfois accompagne un peu trop l'image, se fait trop empathique. Le choix des chansons, comme Holocene de Bon Iver, est excellent en tout cas. Si vous avez un moment, qu'un "feel-good-movie" vous tente et que vous avez déjà vu Radiostars, n'hésitez pas à vous offrir un nouveau départ.

L'Opinion de Tinette : 2,5/5
J’y suis allée, parce qu’on a fait un marché avec Juani (non je ne dirai pas lequel). Et puis finalement j’ai bien aimé. C’est mignon.
J’ai aimé les relations familiales extrêmement justes. Par des situations assez clichées (le jeune homme qui câline une photo de sa maman, le père qui regarde des photos sur son ordinateur, la gamine qui garde le pull de sa mère), il en ressort une émotion énorme. C’est bien fait, on y croit, et on a de la  peine pour eux. La petite Rosie est très bien écrite, bien caractérisée et très mignonne. Son frère en revanche souffre du plus profond de lui-même, et a une relation très compliquée avec son père. Mais on veut que ça s’arrange, on veut comprendre pourquoi, on veut que ce gamin sourie à nouveau. Ce qui est assez difficile à faire ressentir (en règle générale quand un adolescent comme ça se rebelle et vit mal quelque chose, nous spectateurs avons  juste envie de le baffer). Les relations sont justes, et c’est une grosse partie du film. Pour moi la plus intéressante.
En revanche j’ai trouvé tout le côté « on achète un zoo, on tombe amoureux, on est américains on va leur montrer ce que c’est de réussir » un peu trop. Ça passe uniquement parce que c’est tiré d’une histoire vraie, donc on se dit que c’est mignon. Mais sans ce petit détail, c’est trop plein de bons sentiments et de peu de réalisme pour moi. Et c’est dommage car c’est bien écrit, bien caractérisé, mais le scénario de base, l’histoire du Zoo est trop énorme pour moi.
Mais bon on passe un bon moment. Mention spéciale pour une des dernières scènes, lorsque le père raconte à ses enfants, comment il a rencontré leur mère (Ted Mosby Power) : cette scène m’a simplement bouleversé, allez savoir pourquoi.
C’est un film sympa, un peu long parfois, mais sympa.

jeudi 19 avril 2012

BLANCHE NEIGE

1h45-Sortie le 11 Avril 2012

Un film de Tarsem Singh avec Julia Roberts, Lily Collins, Armie Hammer.
Lorsque son père, le Roi, meurt, Blanche Neige est en danger. Sa belle-mère, cruelle et avide de pouvoir, l’évince pour s’emparer du trône. Quand la jeune femme attire malgré tout l’attention d’un Prince aussi puissant que séduisant, l’horrible marâtre ne lui laisse aucune chance et la bannit. Blanche Neige se réfugie alors dans la forêt… Recueillie par une bande de nains hors-la-loi au grand cœur, Blanche Neige va trouver la force de sauver son royaume des griffes de la méchante Reine. 

La Moyenne des Ours : 1,7/5

La pensée de Juani : 1,5/5
C’est un conte, ça a été remixé par Disney donc les personnages manichéens, on connaît. Mais là ils se surpassent. Si c’est pour ne pas présenter quelque chose de nouveau, autant ne pas réadapter pour la énième fois ce conte. La salle a ri quelques fois mais ça n’a rien de tordant, l’aspect magique est abordé de façon originale (pour le coup) mais ça ne passe pas du tout : le passage vers le miroir, les pantins manipulés par le miroir pour détruire les nains… Pas convaincue. Ravie d’avoir vu Armie mais ça n’a rien à voir avec le film !

L'opinion de Tinette : 1,5/5
Mais WTF ? Ils ont fumé quoi ces gens la ? Qu’on s’inspire d’un conte, bon passe encore, mais là à part les noms des personnages et l’époque je ne vois pas trop ce que le film a en commun avec le conte.
Le personnage de Blanche Neige est insupportable, avec ses sourcils immenses et sa voix niaise au possible. La Reine, jouée par Julia Roberts, est pas mal, assez drôle parfois, mais n’a rien a voir avec le personnage d’origine… Les 7 nains, je vous en parle même pas. Le personnage du prince, est un peu modernisé, drôle même, mais là encore trop éloigné pour moi de l’original.
Bon quand même, Armie Hammer, est bien. Il fait rire avec ses gags et puis bon juste pour l’entendre parler le film vaut le coup (les mecs, laissez tomber vous pouvez pas comprendre).
En revanche, j’ai trouvé les costumes et décors réussis. Les décors du château sont beaux et les costumes de la Reine en jettent.
Voila. Mais en clair, ça ne vaut pas le coup.

Le point de vue de Pépite : 2/5
Ah j'étais vraiment pas convaincu en y allant !... Et bien certains éléments sauvent le film, qui n'est vraiment pas top. D'abord, "crachons" dessus : JULIA F**KING ROBERTS... Elle m'a agacé de bout en bout, elle sonnait faux, ses gags tombaient à l'eau ou alors étaient sauvés in extremis par le reste du casting qui s'en sort plutôt bien quant à lui. Lily Collins est extrêmement sympathique et Armie Hammer encore une fois une vraie révélation ! On le savait bon comédien (The Social Network, J. Edgar) mais ici on le découvre dans un registre inattendu : la comédie plutôt loufoque. Ses performances sont vraiment savoureuses. Les serviteurs de la reine sont pas mal, les nains aussi sont amusants, le valet de Hammer (malheureusement présent qu'au début) est excellent... Non franchement, s'il n'y avait pas eu Julia Roberts j'aurais vraiment aimé le film je pense... Et que dire du formidable caméo de Sean Bean à la fin du film, complètement anecdotique, mais sympathique ! Bref, ce n'est vraiment pas une priorité, mais Armie Hammer ! Lily Collins !...

ROCK'N'LOVE


1h20 - Sortie le 18 Avril 2012


Un film de David MacKenzie avec Luke Treadaway, Natalia Tena et Mathew Baynton
Adam, pop star américaine, et Morello, une jeune rockeuse britannique indé, doivent se produire dans le même festival rock : T in the Park en Ecosse. Alors que tout les oppose et qu’ils ne se supportent pas, ils se retrouvent menottés l’un à l’autre. Comment vivre le festival ainsi enchaînés - voir leur conjoint, dormir, se laver… et surtout, comment assurer leur concert alors qu’ils ne peuvent pas se séparer ? Malgré tout, petit à petit, Adam semble commencer à apprécier la situation…

La Moyenne des Ours : 3,5/5

Le pensée de Juani : 2,5/5
Ai beaucoup aimé l’ambiance, mais c’est un film où il ne se passe rien^^ C’est pour ça que je pense qu’il fait la bonne longueur : 1h20. L’idée de base est intéressante, les personnages sont sympas malgré qu’ils soient un peu clichés, ils jouent un peu faux sur la fin j’ai trouvé. Ou alors c’est juste que la fin très « pour ado niais » passe mal. EN même temps on a envie que ça se finisse comme ça pour ses personnages mais sans penser que le réalisateur oserait ! Avis partagé donc.



Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Le hasard du calendrier a fait que nous découvrons cette petite pépite "kino-musicale" 3 semaines après le dernier film de David MacKenzie, Perfect Sense. Et bien pour commencer, ça n'a rien à voir ! On se retrouve ici en face d'un film relativement court (1h20), fun, drôle et musicalement excitant. Fans de Festivals, Rock en Seine, Solidays, T in the Park et autres Sziget, viendez ! Vous retrouverez tout ce qui fait la magie des Festivals Rock Européens : alcool, tentes, concerts plein air, boue, pluie, sexe, rock'n'roll, déguisements WTF, ivres déambulant dans la boue, etc. Un mélange assez savoureux dans lequel David MacKenzie a su rester discret. Son histoire, relativement classique a le mérite de présenter des personnages quant à eux pas complètement classiques et qui nous mettent en face de situations drôles et intéressantes. Aux parties narratives s'intercalent des passages musicaux, on voit des groupes jouer, on voit des gens danser, s'amuser, boire, etc. On s'éloigne alors des personnages, pour les retrouver sans accroc, toujours dans la musique. Car si David MacKenzie a bien saisi une chose de l'univers des Festivals, c'est le fait que la musique ne nous quitte jamais. On a beau essayer de s'éloigner des grandes scènes, la musique est toujours là, basses amplifiées, ou alors continue de bourdonner dans nos oreilles. Un Festival comme le T in the Park, c'est de la musique non stop, et Rock'N'Love navigue avec fun et efficacité sur cette eau musicale, et parvient tout de même à nous attacher à ses personnages, tous plus savoureux les uns que les autres par des petits détails (mention spéciale à Tyko interprété par Mathew Baynton, ou le très triste personnage du manager de leur groupe). Vous ne perdrez pas votre temps ! Allez voir ce film, puis prenez vos places pour un Festival Rock Européen cet été (au hasard, Sziget...?!).

SÉLECTION OFFICIELLE DU 65ÈME FESTIVAL DE CANNES


Du 16 au 27 Mai 2012

Film d'ouverture : Moonrise Kingdom, de Wes Anderson 
Film de clôture : Thérèse Desqueyroux, de Claude Miller

EN COMPÉTITION POUR LA PALME D'OR

Vous n'avez encore rien vu, d'Alain Resnais
De rouille et d'Os, de Jacques Audiard 
Holy Motors, de Leos Carax
Cosmopolis, de David Cronenberg 
The Paperboy, de Lee Daniels
Killing Them Softly, d'Andrew Dominik 
Reality, de Matteo Garrone
Amour, de Michael Haneke
Lawless, de John Hillcoat
In Another Country, de Hong Sang-soo
Taste of money, de Im Sangsoo
Like someone in love, d'Abbas Kiarostami
La part des anges, de Ken Loach 
Dans la brume, de Sergei Loznitsa
Beyond The Hills, de Cristian Mungiu
La bataille, de Yousry Nasrallah
Mud, de Jeff Nichols 
Post tenebras lux, de Carlos Reygadas
Sur la Route, de Walter Salles
Paradis : Amour, de Ulrich Seidl
The Hunt, de Thomas Vinterberg

HORS COMPÉTITION

Une journée particulière, de Gilles Jacob et Samuel Faure
Polluer le paradis, de Fatih Akin
Roman Polanski : A Film Memoir, de Laurent Bouzereau
The Central Park Five de Ken Burns, Sarah Burns, David McMahon
Journal de France de Claudine Nougaret et Raymond Depardon
A Musica Segundo Tom Jobim de Nelson Pereira Dos Santos
Moi et Toi, de Bernardo Bertolucci
Madagascar 3 : Bons baisers d'Europe, d'Eric Darnell et Tom McGrath
Villegas, de Gonzalo Tobal
Mekong Hotel, d'Apichatpong Weerasethakul
Les invisibles, de Sébastien Lifshitz

Séance de minuit 

Dario Argento' Dracula de Dario Argento
Ai To Makoto, de Takashi Miike

Source : L'Express 

mardi 17 avril 2012

RADIOSTARS

1h40 - Sortie le 11 Avril 2012


Un doss de Romain Lévy avec Clovis Cornillac, Manu Payet et Douglas Attal
En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Ben est engagé : il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public.

La Moyenne des Ours : 3,3/5

Le mot du Comte : 3/5
Une comédie sympathique et plutôt rafraichissante. Construit sous la forme d'un road trip, le film trouve un rythme idéal, même si l'intrigue qui lie les différents personnages peut parfois manquer d'enjeu (la fin du film nage un peu dans le sentimentalisme facile). Mais le film est bien écrit et très drôle, certaines vannes -provocantes et osées, tombent à pic. Manu Payet trouve également un bon tempo, loin de la surenchère de "L'Amour c'est mieux à deux". Certaines scènes valent le détour (l'engueulade du rappeur avec sa femme est tordante) et découvrir de nouveaux acteurs est toujours un plus.
La mise en scène n'est certes pas brillante, car la force du film repose avant tout dans son écriture et son rythme juste.

L'opinion de Tinette : 3/5
J’ai passé un bon moment. Je ne me suis pas ennuyé. Les personnages sont dans l’ensemble crédibles, le scénario tient le coup. J’aime bien Cornillac, et je l’ai bien aimé dans le rôle du chef d’émission, qui frôle la crise de nerfs toutes les trente secondes. J’ai juste regretté que quelques gags soient seulement effleurés, alors que ça aurait pu aller plus loin (gag, personnages, vannes..). Bon... Petits soucis de réalisme quand même de temps en temps (tout le passage avec le rappeur, qu'ils croisent par hasard, avec qui ils vont dans un Mcdo.. Bien que ça soit drôle, ça passe moyen comparé au reste du film).
Rien de bien incroyable, mais on passe un bon moment. 

La pensée de Juani : 3/5
Agréablement surprise ! Payet c’est pas du tout mon type, surtout dans ses rôles un peu lourd. Mais cette fois il est plus subtil et ça passe mieux ! Certains personnages et situations ne sont pas assez exploités à mon goût (la « photographie » que reçoit Cyril et son personnage en général est un peu survolé). Les vannes n’atteignent pas toujours leur but mais ça renforce le ridicule des personnages qui nous invitent à une fin un peu conventionnelle mais qui échappe à quelques clichés : celui qui tourne le dos à ses amis, les conséquences de l’égo surdimensionné de certains... Je ne développe pas plus ce sujet. Pour se détendre c’est l’idéal. Hé, c’est pas le film de l’année non plus.

Le point de vue de Pépite : 4/5
Ah, c'est rafraîchissant tiens ! Voilà un casting qui fonctionne bien, un montage qui fait respirer les gags et les vannes et une histoire intéressante et plutôt inédite ! Attention, ce n'est pas un Good Morning Englans (The Boat That Rocked) à la française hein. Seul point commun : l'univers radiophonique, et le fait que ce soit une comédie. Sinon, aucun rapport ! Les scénaristes se permettent un grand nombre de choses qu'on ne voyait plus au cinéma depuis longtemps, pas dans les comédies françaises en tout cas. En témoignent le personnage de Smiters (savoureux !), celui du jeune fan bègue Jérémie, et l'usage ultra prononcé de l'injure à la parisienne ! Comme je le disais, les vannes fonctionnent plutôt bien, le système des personnages également... En fait c'est difficile de redire précisément tout ce qui m'a plu. La construction est certes, relativement classique, et les rebondissements ne sont pas très originaux. Mais qu'importe, ça fonctionne bien, on rit, et c'est le principal ! Chaque personnage a le droit à son histoire personnelle, à ses petites manies, à ses phobies, à ses private joke (Clovis Cornillac qui se retrouve à chaque fois dans une chambre d'hôtel pour handicapé, etc.)... Ils réussissent même à faire une jolie séquence de chanson folk en français chantée par un rappeur dans un MacDonald... What the f*ck ? That's right. Une bonne surprise !

38 TÉMOINS

1h44 - Sortie le 14 Mars 2012


Un film de Lucas Belvaux avec Yvan Attal, Sophie Quinton et Nicole Garcia
Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer. Paraît-il… La police enquête, la presse aussi. Jusqu'à cette nuit où Louise rêve. Elle rêve que Pierre lui parle dans son sommeil. Qu'il lui parle longuement. Lui qui, d'habitude, parle si peu.

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de la Pépite : 3/5
Un beau film, calme, silencieux et poétique. Le générique de début est assez anecdotique : d'énormes paquebots sont remorqués dans le port marchand du Havre. La musique nous met par contre tout de suite dans l'ambiance, une ambiance délétère, angoissante, poisseuse et mauvaise qui ne nous quitte plus. Le défaut principal du film est son rythme, qui est pourtant le meilleur pour traiter une histoire pareille avec autant de brio. C'est étrange justement, parce qu'au départ on se demande où on va, on ne comprend pas trop les tenants et les aboutissants, on s'attend à une enquête, à un mystère, mais on suit un personnage qui ne parle pas et un autre qui ne sait pas... Rien à se mettre sous la dent. Rien, sinon au bout d'un moment les phrases poétiques et sophistiquées des personnages. Car tous parlent bien. Cela pourrait être un défaut que d'entendre derrière les sons sortant de la bouche des comédiens les phrases écrites par Belvaux. Mais ces phrases expriment avec une telle précision et une telle poésie les doutes qui animent les personnages qu'on le lui pardonne facilement. Les dialogues ne sont justement pas réduits au minimum, ils font partie intégrante du travail exceptionnel du son dans 38 Témoins. Exceptionnel, oui, car avec ce film on comprend parfaitement la nécessité d'un César du Meilleur Son, ainsi que l'obligation de récompenser l'intégralité de l'équipe son : preneur de son, monteur son et mixeur. En effet, dans ce film, tantôt les personnages sont très loquaces, tantôt ils ne disent rien et on a le droit a des longs plans "silencieux" dans lesquels toute la magie de la création sonore se fait entendre, en plusieurs niveaux concentriques : ambiance appartement, bruits de plancher, vie de l'immeuble, bruits urbains, etc. C'est encore plus remarquable quand deux personnages ont beaucoup de choses à se dire, qu'ils se fixent, se sourient, ne se disent rien et partent. Quelle magnifique frustration ! Pour conclure je suis heureux d'avoir pris le temps de voir ce film sorti il y a déjà plus d'un mois. S'il reste encore en salle, ce que je lui souhaite, prenez le temps de découvrir ce film atypique, parfois dérangeant, mais très poétique.

lundi 16 avril 2012

TWIXT

1h29 - Sortie le 11 Avril 2012

Un film de Francis Ford Coppola avec Val Kilmer et Elle Fanning
Un écrivain sur le déclin arrive dans une petite bourgade des Etats-Unis pour y promouvoir son dernier roman de sorcellerie. Il se fait entraîner par le shérif dans une mystérieuse histoire de meurtre dont la victime est une jeune fille du coin. Le soir même, il rencontre, en rêve, l’énigmatique fantôme d’une adolescente prénommée V. Il décèle dans cette histoire un passionnant sujet de roman qui s’offre à lui.

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
WTF. Bizarre. Étrange. Je relis mes notes prises dans le noir pendant la projection et voici les mots qui en ressortent. Le film commence par des images plutôt banales d'une petite ville des Etats-Unis avec une voix off inquiétante : complètement en décalage de ce qu'on voit en fait. Toute la bande-son est travaillée comme pour les meilleurs films d'épouvante, mais les images de jour sont quant à elles d'une banalité effrayante. 
J'ai un peu peur d'écrire ça pour un film du grand Francis Forc Coppola mais.. C'est assez moche non ? Après Tétro qui était purement et simplement l'un des plus beaux films (visuellement en tout cas) de l'histoire du cinéma, on a Twixt. On a pris le titre "Tétro" et son esthétique, on l'a écrasé, et ça a fait un bruit plutôt drôle et moche et un résultat moyen "Twixt". 
Blague à part, peut-être y avait-il un problème dans la copie DCP de la salle de projection où j'ai vu Twixt, mais en tout cas l'image "buggait" pas mal (traits qui "abîmaient" l'image numérique, surtout dans les mouvements). Au-delà ce problème qui vient peut être de la projection (provenant peut-être du choix étrange de distribution : Coppola souhaitait que son film soit en 2D et parfois en 3D Reflief, trop compliqué pour les français ?), les séquences de nuit sont déjà esthétiquement plus intéressantes. Plus intéressantes, mais pas toujours plus belles : Elle Fanning est "détourée" grossièrement et les brillants sont étranges. 
Mais c'est en tout cas à partir du premier rêve, où Val Kilmer se promène de nuit que l'esthétique et la mise en scène deviennent intéressantes. Les cadrages (un peu "What the fuckistes" par moments) sont très travaillés et souvent étranges. 
Le personnage de Val Kilmer est intéressant, et parfois drôle (une séquence géniale où il prépare sa "table d'auteur" : table et chaise pliantes, ordinateur, crayons, whisky, glaçons). Son inspirateur et mentor Edgar Allan Poe constitue également un personnage vraiment savoureux, il fait notamment une masterclass d'écriture à son élève vraiment très intéressante, et très belle (cette fois-ci !).
La fin est encore une fois WTF : on ne sait plus trop si ce que l'on voit fait partie d'un rêve, du roman, de l'histoire de cet auteur, etc. Tout se mélange, on ne comprend plus trop, mais on sait qu'on vient de voir un OVNI dont on ne sait pas trop quoi penser...

BATTLESHIP

2h10 - Sortie le 11 Avril 2012

Un film de Peter Berg avec Taylor Kitsch, Alexander Skarsgård, Rihanna et Liam Neeson.
Océan Pacifique… Au large d’Hawaï, l’US Navy déploie toute sa puissance lors des manoeuvres RIMPAC. Mais bientôt, une forme étrange et menaçante venue d'une Planète semblable à la notre émerge à la surface des eaux, suivie par des dizaines d’autres dotées d’une puissance de destruction inimaginable. A bord de l’USS John Paul Jones, le jeune officier Hopper, l’Amiral Shane, le sous-officier Raikes vont découvrir que l’océan n’est pas toujours aussi pacifique qu’il y paraît. La bataille pour sauver notre planète débute en mer.

Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
Et bien, c'est pas si mal ! Je dois avouer y être allé en me disant, voilà un film d'action pas compliqué, je vais pas me prendre la tête ce soir. Je ne me suis en effet pas pris la tête, mais, contre toute attente, il y avait des choses intéressantes dans ce blockbuster ! En 2h10, Battleship a bien évidemment son lot de clichés inhérents au genre et au budget. Mais certaines répliques - très amusantes -, et des plans anecdotiques s'insèrent tels de joyeux intrus dans le mélange. Dans certains gros films d'actions, citons par exemple celui que l'affiche arbore , le fameux Transformers, on peut rire, mais c'est souvent aux dépends du film. Ici, j'ai souvent ri parce que les répliques, ou le montage, ou la mise en scène étaient prévus pour. Certains personnages, comme le scientifique Cal ou le jeune soldat Ordy sont conçus d'une façon assez originale, ce qui n'est vraiment pas pour me déplaire. 
Ce qui est intéressant, c'est tout le background scénaristique qui est créé pour finalement arriver sur le principe du jeu de société Battleship (Bataille Navale), et on a le droit à une belle partie à base de Foxtrot7 and co. Amusant.
La bande originale (du Black Keys et du ACDC what up !) est excellente mais... beaucoup trop "dense" ! Rien qu'en droits musicaux ils ont du payer une fortune en mettant 30 secondes à chaque fois d'un grand nombre de chansons rock connues... M'enfin ! Cela donne une séquence complètement WTF avec des soldats du 3ème âge... Mais je vous laisse la surprise si éventuellement vous décidez d'aller livrer combat, en F7. Rompez.

mercredi 11 avril 2012

LES PIRATES ! BONS A RIEN, MAUVAIS EN TOUT

1h29 - Sortie le 28 Mars 2012

Un film de Peter Lord avec les voix de Hugh Grant, Salma Hayek et Brendan Gleeson
 Malgré son enthousiasme, le Capitaine Pirate a beaucoup de mal à se faire passer pour une terreur des mers. Secondé par un équipage aussi peu doué que lui, le Capitaine rêve pourtant de battre ses rivaux, Black Bellamy et Liz Lafaucheuse, en remportant le prestigieux Prix du Pirate de l'Année.
Pour le Capitaine et son drôle d'équipage, c'est le début d'une incroyable odyssée qui, des rivages de Blood Island jusqu'aux rues embrumées de Londres, va les conduire d'épreuves en rencontres. 

La Moyenne des Ours : 2/5

La pensée de Juani : 2/5
Un film pour enfants. Même si l’animation est très bien et la 3D correcte (ce qui est un exploit en soi !!), et bien, je n’ai pas été transportée. Même si je pense avoir saisi les subtilités concernant Charles Darwin, alors que les enfants, non,… pourtant je pense qu’ils se sont amusés plus que moi.


dimanche 8 avril 2012

SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI

1h45 - Sortie le 4 Avril 2012

Un film d'Alain Chabat avec Jamel Debbouze, Alain Chabat et Fred Testot
Quand Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie, il ne se doute pas qu’il va faire la plus incroyable des découvertes… Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise au cours d’une aventure trépidante et surtout révéler une nouvelle extraordinaire : Le Marsupilami, animal mythique et facétieux, existe vraiment !

La moyenne des Ours : 2,6/5


L'Opinion de Tinette : 3,5/5
J’y suis allée (parce qu’on m’y à forcé dejà) parce que j’adore l’humour de Chabat. En règle générale je me marre bien. 
Les 20 premières minutes du film m’ont ennuyé. Ca plante le décor, mais ce n’est atrocement pas drôle, ça patauge avec quelques répliques qui prouvent quand même qu’on est dans un univers comique. Et puis ça progresse, le duo se forme. Et a partir d’un certain gag qui moi m’a fait hurler de rire, c’est bon c’est parti. Il faut quand même une bonne demi-heure pour que le film se lance. 
J’avais peur de ne pas trouver la pate Chabat dans l’histoire, mais elle y est, et ce que c’est bon ! Les animations du Marsupilami sont très réussies. Bon niveau visuel, il n’y a rien de bien incroyable hein. Le scenario est simple dans l’ensemble. 
J’avais peur de ne pas rire, et de m’emmerder comme pas permis. Et finalement j’ai pleuré de rire. Alors peut être que je suis super bon public, ou que j’avais besoin de rire ce jour là, je ne sais pas. Mais le fait est que j’ai passé un bon moment, et qu’a en juger par les rires dans la salle je n’étais pas la seule. Et ca faisait bien longtemps que j’avais pas autant ri devant un film.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
C'est un film étrange. Étrange dans le sens où j'avais peut-être placé la barre trop haut en gardant comme référence "l'immense" Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre... Le dernier film d'Alain Chabat n'arrive pas vraiment à la cheville de son aîné, ou alors il commence à flirter avec son niveau à partir de la deuxième partie du film. En effet, Sur la piste du Marsupilami souffre d'un début long et pas franchement drôle. Il y a des blagues et des gags hein, mais ça reste léger et on sourit à peine... C'est d'autant plus dommage qu'à partir de la deuxième partie, lorsqu'une histoire loufoque de prophétie absurde - comme seuls Chabat et Franquin (auteur des aventures du Marsupilami) peuvent inventer - intervient, ça devient génial ! Et vraiment, des répliques cultes fusent, des références extrêmes ("C'était pas ma guerre !") et complètement absurdes dans la bouche de ces personnages... La progression de mon appréciation a vraiment été de ce type : Début 2/5, 1,5/5 pendant la première partie, et paf deuxième partie jusqu'à la fin 3/5 voire 3,5/5... Si je note 2,5 au final, c'est vraiment parce qu'il a fallu attendre plus de la moitié du film pour que je puisse commencer à rire à gorge déployée, là où il avait fallu quelques minutes à Julie Delpy. Ce n'est pas le même humour certes, mais je pensais préférer l'humour de Chabat. Et bien oui, je préfère toujours l'humour de Chabat, mais lorsqu'il est bien filmé et bien monté, avec un rythme qui ne laisse pas de place à l'ennui. Ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas dans le début de Sur la piste du Marsupilami.

Le mot du Comte : 2/5
Les premiers plans du "Marsupilami" mêlés à la musique de Bruno Coulais annoncent plutôt quelque chose de bien, de beau et poétique. La suite du film est en revanche très en deçà de nos attentes...
Les trente premières minutes souffrent d'un gros problème de rythme. Il est difficile d'entrer dans cette histoire un peu foutraque (formatée pour des gosses de trois ans) et construite plutôt comme un motif que comme une nécessité (Chabat invente une histoire de prophétie ridicule et aux enjeux pauvres pour impliquer la créature dans l'histoire).
En effet, on a l'impression que les personnages (un défilé de stars plutôt fatiguant tellement les acteurs cabotinent, quand ils servent à quelque chose - mais à quoi donc sert le personnage de Géraldine Nakache?!) ne sont là uniquement pour justifier la présence du Marsupilami, pourtant mal intégré avec le reste de l'histoire... Voyez le paradoxe.
Un des points positifs du film est l'animal lui-même, très bien fait, plutôt crédible et attachant (on le présente dès les premiers plans, ce qui est une bonne idée). Le Marsupilami semble être le personnage le plus intelligent du film et duquel se dégage le plus de poésie.
Le reste  est bancal, pas très crédible (oui c'est une comédie parodique, comme "Astérix", mais même si les décors d'Astérix étaient eux aussi en carton, on y croyait beaucoup plus car l'univers justifiait du carton pâte). Durant une bonne partie du film, Alain Chabat et Jamel Debbouzee déambulent dans une jungle en plastique reconstituée en studio qui manque clairement de vie (elle est bien propre leur jungle).
L'ensemble n'est pas bien drôle et seule la scène chantée et dansée par Lambert "Céline" Wilson parvient à retenir une attention perdue depuis bien longtemps. Dommage.

samedi 7 avril 2012

MY WEEK WITH MARILYN



1h42 - Sortie le 04/04/2012

Un film de Simon Curtis avec Michelle Williams, Kenneth Brannagh, Eddy Redmayne
Au cours de l’été 1956, Colin Clark travaille en tant qu’assistant sur le plateau britannique du film Le Prince et la danseuse, qui a pour vedettes Laurence Olivieret Marilyn Monroe, qui est également en lune de miel avec son nouveau mari, l’auteur Arthur Miller. Lorsque Miller quitte le pays, Clark montre la vie britannique à Monroe et ils passent une semaine ensemble au cours de laquelle elle échappe à sa routine hollywwodienne et à la pression du travail.

Moyenne des Ours : 3,3/5

La pensée de Juani : 3,5/5
Il ne faut pas y aller en se disant que c’est un biopic sur la célèbre pin up. C’est le récit d’un jeune crétin (mais néanmoins touchant) qui se prend dans les filets de la fragile Marilyn.
Pour tout vous dire j’ai eu très peur au début, la scène d’ouverture c’est une représentation de Marilyn sur scène. Malgré le fait qu’elle soit super bien gaulée, j’ai été déçue par les hanches de Michelle Williams ! Je m’attendais à la réplique de la star. Une fois cette petite chose surpassé, je l’ai trouvé touchante dans son interprétation. Mais comme je le disais, le récit c’est celui de Eddie Redmayne : le larbin de Kenneth Branagh, le rival de Dominic Cooper, le chouchou de Judi Dench et évidemment le sauveur de Michelle Williams (tous excellents !).
Une histoire bien ancrée dans un style et des décors très anglais. Toujours très décalés mais avec du goût !

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Je relis la pensée de Juani et en effet, même première constatation : c'est quoi ces hanches ! Néanmoins, Michelle Williams arrive parfois à se rapprocher de La Marilyn, dans certains instants de grâce. Le reste du temps, nous sommes face à Williams jouant Marilyn. Mais ce n'est pas grave puisqu'au fond ce film est surtout le récit d'un jeune homme qui met pour la première fois le pied dans le monde du cinéma et qui arrive tout juste pour assister en tant que 3ème assistant à un tournage chaotique en présence de la capricieuse Marilyn. Le casting est très bon (Kenneth Brannagh excellent en Sir Laurence Olivier !) et sert le film à la perfection. J'avais pris un petit carnet pour éventuellement prendre des notes pendant la projection, mais je n'en ai pas trouvé le moment ! Les confessions de Sir Laurence Olivier, notamment quant à sa décision de jouer avec Marilyn pour redevenir jeune à travers elle, sont extrêmement touchantes. Et Eddy Redmayne est une bonne surprise. La courte tranche dans la vie de Marilyn qu'a choisi Simon Curtis est bien traitée car intéressante et touchante, sans être "too much".

L'Avis de Tinette : 3/5
Bon. Les acteurs sont bons. Vraiment. Kenneth Branagh me fera toujours autant vibrer, je ne peux pas l’expliquer. J’ai cru à Michelle Williams en Marilyn, ce qui était loin d’etre gagné. La maquillage, le tout de son apparence doit beaucoup aider. De ce que je sais sur Marilyn, Michelle Williams l’a merveilleusement bien copié.
A part quelques belles lumières, la construction du film en soit n’a rien d’extraordinaire. Ça démarre un peu vite pour moi, on n’a pas le temps de se poser et de s’imprégner de l’époque, des personnages, de tout… 
La chose qui m’a le plus dérangé est le manque de travail sur le « personnage ». Je veux dire par là que quelqu’un qui a vécu a l’époque de Marilyn, qui a lu des œuvres sur elle, qui la « connaît » doit plus avoir apprécié le film que moi (la preuve : le petit monsieur qui est venu nous parler à la sortie du film pour savoir ce qu’on en avait pensé, lui qui la « connaît » a adoré). Si on ne sait pas beaucoup de choses sur elle, on la voit juste comme une petite actrice connue, qui fait ses caprices et qui a l’air paumée. En une scène on voit pourquoi elle est comme ça, mais ça ne suffit pas. On n’en sait pas assez. On est frustrés de ne pas savoir pourquoi. Pourquoi elle n’a absolument pas confiance en elle, pourquoi elle a enchaîné les maris, pourquoi elle avait toujours besoin d’attention. Je vais peut être un peu loin mais j’aurai aimer voir un biopic entier sur elle. Un vrai qui explique tout. Parce qu’elle le mérite largement. 
A suivre de près : le jeune homme qui joue Colin. Inconnu au bataillon jusque là, il m’a beaucoup plu. 
(et voir Emma Watson pour la première fois en quelqu’un d’autre qu’Hermione est EXTRÊMEMENT perturbant).
A voir si on est préparés à sortir frustré.

lundi 2 avril 2012

YOUNG ADULT

1h33 - Sortie le 28 Mars 2012

Un film de Jason Reitman avec Charlize Theron, Patton Oswalt et Patrick Wilson
Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary s’est installée à Minneapolis où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Elle noue une relation peu banale avec un ancien camarade de lycée, mal dans sa peau, alors que la situation ne tourne pas à son avantage...

Moyenne des Ours : 3,2/5

La pensée de Juani : 2,5/5
Un peu déçue je l’avoue. Mais le meilleur mot pour résumer ce film : « Awkward !!! » donc pour réussir à ce qu’on ait honte de Charlize Theron c’est que quelque part… Y’a quelque chose. C’est pour ça que je mets la moyenne. Puisque dans le ressenti, j’l’ai trouvé un peu lent, sans prise de parti de la part du réalisateur, il tourne en boucle quelque part… J’ai toujours du mal avec les fins qui ne sont pas des fins !… Parce que là, on nous dit que l’important c’est qu’elle réalise, seule, qu’elle doit faire sa vie, mais c’est déjà ce qu’elle avait fait des années avant… Mon sentiment… Partagée donc.

L'Avis de Tinette : 4/5
Pour moi tout le film est dans le personnage de Charlize Theron. Je veux dire par la que le reste est plaisant, rien de bien choquant, mais TOUT est passé par ce personnage tellement réussi.
Ce qui m’a le plus marqué est le soucis du détail, de l’accessoirisation, la caractérisation de ce personnage qui est parfaite. On devrait la haïr, la détester, ou l’aimer mais on a juste de la peine pour elle. Une grosse peine. De la pitié. Elle qui n’arrive pas à lâcher cette vie, elle qui ne s’aime pas. Chaque émotion est claire, ça passe beaucoup par les regards.
Le scénario n’a rien de bien exceptionnel, je vous l’avoue. Mais l’interprétation est magnifique. Charlize Theron passe de la femme la plus belle du monde (qui agace n’importe quelle nana !), à un espèce de déchet avec ses T shirt Hello Kitty.
Sa relation avec le petit gros, ancien camarade du lycée vaut de l’or.
Encore une fois j’ai du mal a dire ce qui m’a vraiment plus dans ce film. Et c’est à ça que je sais que c’est un bon film. Un film qui m’a énormément touché, et qu’il faut « digérer » un petit peu. Un beau film que je reverrai dans quelques semaines, ou mois.

Le point de vue de Pépite : 3/5
Ah, c'est un bon film hein. Mais c'est vrai qu'il y a des choses un peu grinçantes. Le personnage pour commencer, qui est plus que brillamment interprété par Charlize Theron (vraiment bouleversante, excellente... Bref, un rôle à Oscar ? Oui peut-être bien !), est assez insupportable. Elle est assez bien caractérisée pour qu'on soit néanmoins touché par son attachement maladif à son passé de fille populaire. 
Comme toujours, Diablo Cody signe un scénario dans lequel on retrouve moult petits détails ultra réalistes qui contribuent à nous attacher à cette histoire qui ne nous touche pas forcément, mais Mavis Gary fait tellement de choses que l'on pourrait faire, où l'on reconnaît des proches, qu'on rit souvent. On rit du personnage autant que l'on rit de nous. On sourit de la voir faire des choses que l'on fait, qui au fond sont un peu bêtes, on s'en rend compte, mais on le fait quand même. 
Patrick Wilson est touchant dans son rôle d'ancien gars populaire du lycée qui est resté dans sa petite ville de province et qui a l'air tout à fais heureux. C'est une des choses qui fait que l'on peut facilement détester Mavis Gary. Elle lui fait du rentre dedans tellement scandaleux qu'on se demande comment ce petit naïf ne le voit pas ! L'ironie dramatique ici devient savoureuse. Les plans où elle le prend dans ses bras pour le saluer pourraient être au ralenti tellement ils sont forts : elle lui fait l'accolade et reste un temps très long à "sniffer" ses cheveux. C'est encore plus drôle quand le personnage de Patton Oswalt est là, témoin de la scène.
La morale du film par contre, si elle doit plutôt être "Grandissez et tournez la page" tient en fin de compte plus du "Les bouseux resteront toujours des bouseux, partez de votre petite bourgade de province qui pue le crottin, vous valez mieux que ça, parce que vous êtes beaux, et minces !"... Et c'est un peu dommage ! Mais bon, renouer un peu avec l'humour noir du Thank you for smoking de Reitman, ne fait pas de mal.