1h45 - Sortie le 5 juin 2013
Un film de Ariel Vroman avec Michael Shannon, Winona Ryder, James Franco
Tiré de faits réels, voici l’histoire de Richard Kuklinski, surnommé « The Iceman », un tueur à gages qui fut condamné pour une centaine de meurtres commandités par différentes organisations criminelles new-yorkaises. Menant une double vie pendant plus de vingt ans, ce pur modèle du rêve américain vivait auprès de sa superbe femme, Deborah Pellicotti, et de leurs enfants, tout en étant secrètement un redoutable tueur professionnel. Lorsqu’il fut finalement arrêté par les fédéraux en 1986, ni sa femme, ni ses filles, ni ses proches ne s’étaient douté un seul instant qu’il était un assassin. Pourquoi l’est-il devenu, et comment a-t-il réussi à continuer pendant si longtemps ?
La Moyenne des Ours : 3/5
Le Mot du Comte : 2/5
"The Iceman" eut pu être un bon film, s’il avait cherché à tenir sur autre chose que sur la performance de Michael Shannon, qui incarne ici un tueur à gage multirécidiviste, tout en étant père et mari dévoué.
La mise en scène, ultra plate, se résume à de l’enregistrement pur et simple. Elle n’a absolument aucune ambition si ce n’est celle de s’effacer, rendant ainsi le film très froid (les images sont désaturées à outrance), très impersonnel et assez balourd dans son déroulement.
Car le scénario est un peu bancal. Très linéaire (la vie de Joseph Kuklinski résumée en 1h45) et sans vraie surprise, on finit par trouver le film assez long, quand il ne patine pas proprement dans la semoule: ce micmac impliquant le personnage de David Schwimmer est la pénible preuve que le film tente de se renouveler sans y arriver.
Adapté d’un livre, le spectateur sent en permanence l’obsession du fait. Il y a des films qui nécessitent une construction dramaturgique propre, quitte à s’éloigner du livre-source. "The Iceman" en fait partie.
Bien sûr, l’un des atouts du film (peut-être même le seul) repose dans son casting. "The Iceman" offre l’opportunité à Michael Shannon d’offrir une belle démonstration de ce qu’il sait faire : se taire, grogner, gueuler, tuer et casser des gueules. Winona Ryder est ici une alliée solide. Chris Evans, s’il est méconnaissable, n’offre par contre par grand chose de nouveau. Et Ray Liotta incarne, pour la trente-sixième fois de sa carrière, un truand des années 70.
Faiblesse de l’exercice de style et faiblesse d’un scénario qui ne répond même pas à la question posée par son pitch, "The Iceman" offre quelques scènes fortes mais a du mal à tenir sur la durée. Si Michael Shannon est impeccable, il ne peut porter à lui seul ce film, qui finit par s’enliser et par légèrement user son spectateur.
La note de Pépite : 4/5
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