1h41 - Sortie le 19 juin 2013
Un film de Michael Winterbottom avec Steve Coogan, Anna Friel, Imogen Poots
Londres, 1958, Paul Raymond ouvre le « Raymond Revue Bar », théâtre et club privé où apparaissent des femmes dénudées au grand dam de l’Angleterre conservatrice. Producteur de revues dansantes, il devient éditeur de « Men Only », magazine pour adulte qui connaît un succès instantané. Roi de Soho, il acquiert un à un les immeubles du quartier, jusqu’à devenir l’homme le plus riche du Royaume en 1992. S’il mène sa carrière avec brio, sa vie personnelle n’est pas en reste: Paul Raymond est partagé entre Jean, sa femme jalouse, Fiona, sa maîtresse et star de sa revue, et sa fille Debbie qui aimerait suivre les traces de son père.
La Moyenne des Ours : 2/5
Le Mot du Comte : 1,5/5
Un Steve Coogan vieilli, moumouté et moustachu, aux rides artificielles, s’avance dans la pénombre et s’assoit à son bureau. Soudain, un téléviseur apparaît devant lui. Ainsi, il va pouvoir regarder le film de sa vie. Au sens propre. Telle est l’introduction de "A Very Englishman", pénible et poussif biopic qui tente, pendant 1h41, d’intérésser le spectateur à la vie de Paul Raymond (qui est-il ? On n’en sait rien, et on s’en fout).
Seulement voilà, le film manque, dans son prologue, une étape cruciale : créer l’empathie des personnages avec le spectateur. Et comme cette empathie n’arrive jamais, le spectateur finit par rapidement s’ennuyer. Indifférence devant ce montage éprouvant quasi épileptique, sans pause ni temps morts (aucun plan ne dure plus de 5 secondes) et censé capturer l’esprit des années 70. Indifférence devant les peines de cœurs de ce pauvre Raymond, qui s’étonne de voir sa vie de couple s’effondrer alors qu’il couche en permanence avec trois nanas et qui pleure devant le corps overdosé de sa fille qu’il a lui même cokée. Indifférence et usure de subir ces effets kaléidoscopiques, pénibles illustrations du style des magazines du roi du glamour british (et ce, à chaque séance photo, et dieu qu’il y en a !)
Les acteurs de ce gigantesque clip (ou biographie illustrée par l’image et le son, on hésite) ne sont pourtant pas mauvais. Ils jouent leur rôle dans leur petits coins.
Laissons-les donc à leur labeur et fuyons dans la pénombre...
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
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