1h40 - Sortie le 29 mai 2013
Un film de Todd Philips avec Bradley Cooper, Ed Helms & Zach Galifianakis
Phil, Stu et Doug mènent des existences tranquilles et heureuses. Ils ont fait disparaître leurs tatouages et se sont rachetés une conduite. Leslie Chow, qui attirait les catastrophes, a échoué dans une prison en Thaïlande. Le seul de la Meute à ne pas avoir trouvé son équilibre est Alan. Se cherchant toujours, la brebis galeuse du groupe donne libre cours à ses impulsions. Jusqu'à ce qu'il traverse une crise douloureuse et qu'il se mette en quête du soutien dont il a besoin. Et qui mieux que ses trois meilleurs copains pourraient l'aider à s'engager dans la bonne voie ? Cette fois, qu'est-ce-qui pourrait donc bien dégénérer ?
La Moyenne des Ours : 2/5
S’il fallait sacrifier un épisode de la trilogie, on hésiterait entre le calamiteux second volet et celui-ci, tant la qualité escomptée n’est pas au rendez-vous. "Very Bad Trip 3" a le goût de réchauffé, avec une incessante sensation de surdosage permanent.
Todd Philips ne semble plus savoir où il va et commet de nouveau l’erreur du second épisode, à savoir oublier que l’intérêt premier de "Very Bad Trip" était de confronter des personnages ordinaires (Stu, Phil & Doug) à des situations démentielles et que le fil d’intrigue du concept reposait dans la réponse à la question: que s’est-il passé ces 24 dernières heures ? Une enquête-reconstitution et l’interprétation de faits vu par des prismes différents.
Ici nous est servi un scénario boursouflé, très bancal, bardé de facilités (un personnage disparaît ? on le retrouve grâce à une application iPhone, c’est plus facile que de se creuser la tête) et qui, s’il possède avant tout la qualité de boucler sa misérable intrigue, oublie au passage d’être drôle. Une girafe décapitée? Pas drôle. Des coqs cannibales? Non plus. L'enterrement du père d'Alan où celui-ci fait le clown? Gênant.
Car Todd Philips semble obsédé par l’idée de faire rire son public à chaque instant, usant jusqu’à la moelle son personnage d’Alan Garner (Zach Galifianakis, bouffon fatiguant, désormais personnage principal) et son trublion asiatique Leslie Chow. S’il était tordant dans le premier volet, c’était parce qu’on le voyait peu. Ici, il est juste épuisant et absolument pas crédible en tant que personnage (et en plus, il ne fait que ressasser ses expressions cultes du premier volet). Tout comme Alan. "Very Bad Trip 3" n’a pas de personnages. Juste des ombres.
On aurait pu apprécier le rôle de John Goodman, si ses répliques n’étaient pas un vulgaire copier-coller de son personnage de Walter Sobchak dans "The Big Lebowski" (même vocabulaire, même phrasé, mêmes intonations). Les mêmes ingrédients, réchauffés, resservis, avec un sérieux problème de dosage.
Si l’essence du premier film est perdue depuis des lustres, il y a bien une certaine nostalgie à retourner à Las Vegas. Mais sans mystère ni souffle, que faire d’autre à part s’ennuyer ?
"Very Bad Trip 3" frôle l’indigestion, la faute à un sérieux problème de rythme, de crédibilité et à un humour soi-disant trash mais au final très convenu. Un peu comme l’industriel "Date Limite" où l’on retrouvait Zach Galifianakis en muse barbue, mais toujours dépourvu de personnage. Tout s'achève (du moins, on l’espère) dans cet épilogue dispensable qui ne fait certainement pas honneur au premier volet.
La note de Pépite : 3/5
La note de Pépite : 3/5
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