jeudi 6 mars 2014

LA GRANDE AVENTURE LEGO

1h40 - Sortie le 19 Février 2014

Un film de Phil Lord & Chris Miller avec les voix de Chris Pratt, Will Ferrell, Elizabeth Banks, Liam Neeson et Morgan Freeman
Emmet est un petit personnage banal et conventionnel que l'on prend par erreur pour un être extraordinaire, capable de sauver le monde. Il se retrouve entraîné, parmi d'autres, dans un périple des plus mouvementés, dans le but de mettre hors d'état de nuire un redoutable despote. Mais le pauvre Emmet n'est absolument pas prêt à relever un tel défi !

Le point de vue de Pépite : 4/5
Un bel hommage amusant aux folles histoires que l'on créait étant enfant. Et une motivation pour s'y remettre !
La Grande Aventure Lego est un divertissement honnête qui ne se contente pas d'être une vulgaire adaptation d'un médium à un autre. Ils auraient pu faire le choix de ne garder que le principe, et faire des corps aux mouvements "fluides" et plus humains... Mais non, les Lego sont des Lego, composées de petites pièces ("ridicules" en comparaison au corps humain : les mains en sont le parfait exemple), réassemblables à l'infini. L'intrigue elle-même suit avec brio les fantaisies qui peuvent être inventées par un enfant jouant avec ses jouets, leur créant des aventures.
Rendre hommage à des générations d'enfants ayant joué avec des legos (des ouvriers aux pirates, en passant par les séries de type Star Wars, DC Comics ou Harry Potter) était une tâche gargantuesque, mais le pari est réussi. Les rires fusent en salle que le public soit composé majoritairement d'enfants ou d'adultes. La première édition de ces petites briques de construction culte date de 1949 (voir la superbe vidéo racontant l'histoire de LEGO), il est donc normal qu'il parle à un public aussi large. Les clins d’œil aux univers des séries adaptées façon LEGO (de la confusion de Gandalf avec Dumbledore, aux caméos de certains personnages cultes parfois doublés par les comédiens originaux !) et au principe même des Lego sont très nombreux, il y a donc un vrai plaisir à découvrir chaque étape de l'aventure extraordinaire d'Emmet, petit Lego apparemment insignifiant, mais plein de potentiel !
Comme l'internaute "@Rom1" s'amuse à remarquer sur la plateforme cinéphile Vodkaster : "Il faut vraiment être un Playmobil pour ne pas aimer !" Et encore, quelque soit les jouets avec lesquels vous jouiez étant petits, du cheval à bascule aux playmobil, en passant par les animaux en peluche ou les figurines pokémon, vous vous retrouvez forcément un peu dans cette Grande Aventure Lego !

mardi 4 mars 2014

THE GRAND BUDAPEST HOTEL

1h40 - Sortie le 26 Février 2014

Un film de Wes Anderson avec Ralph Fiennes, Tony Revolori and F. Murray Abraham
Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.

La Moyenne des Ours : 3/5

Le point de vue de Pépite : 4/5
Cocasse, absurde et charmant, le dernier film de Wes Anderson atteint des sommets. Une pépite, sans aucun doute, et une belle promesse.
Une belle promesse car, même s'il invite un nombre impressionnants de ses fidèles à apparaître dans de délicieux caméos, The Grand Budapest Hotel n'est pas un film-somme ni une finalité, mais simplement un prolongement de son univers. En effet, comme ses autres films, le petit dernier est un petit délice absurde et poétique, une gourmandise raffinée que l'on découvre dans une petite boîte à ruban, comme les pâtisseries Mendl préparées par une Saoirse Ronan juste et pétillante, comme le reste du casting. Celui-ci donne vie au scénario de Wes Anderson avec finesse et ludisme. Ils se prêtent au jeu doux-amer de l'histoire sans enlever l'importance du sérieux de l'Histoire, "avec sa grande hache". Le final "inspiré des romans de Stefan Zweig" ne fait que conforter ce sentiment : les aventures de Gustave H., avec ce qu'elles ont de cocasse, contiennent néanmoins en creux la violence de l'époque dépeinte.  
La mise en scène, les décors et la musique accompagnent cette idée, renforçant l'absurde délicat et délicieux propre à l'univers de Wes Anderson.
The Grand Budapest Hotel est un divertissement intelligent, doux-amer et pertinent dont les "coutures", certes grossières, n'alourdissent en rien le plaisir de visionnage.

La note de Juani : 2/5