1h34 - Sortie le 10 avril 2013
Un film de Emin Alper avec Tamer Levent, Reha Özcan et Mehmet Özgür
Au pied de collines rocheuses, Faik mène une vie de fermier solitaire avec son métayer et sa femme. Quand arrivent de la ville son deuxième fils et ses petits-enfants, il les met en garde contre les nomades qui traversent la région. Tandis que se déroulent les vacances, la menace rôde, silencieuse et invisible.
La Moyenne des Ours : 1,5/5
Le point de vue de Pépite : 1,5/5
Derrière la Colline est un film traitant d'une façon intéressante la peur d'autrui, la peur de l'étranger. Celle-ci est ici alimentée par toutes les fautes que commettent les personnages principaux, qui se mentent tous entre eux. Chaque faute commise est mise sur le fait des nomades, derrière la colline.
Le sujet est intéressant, les comédiens non moins intéressants mais le scénario finalement sert mal le propos et nous endort dans 1h30 de non-action, ou presque.
Les quelques moments un peu plus trépidants ne sont pas montrés, ou alors pas de façon compréhensible. Enfin, comme le laisse entrevoir le sujet du film et la façon dont il est traité, le film s'arrête lorsque les personnages principaux se décident finalement à aller derrière la Colline, confronter leurs soit-disant ennemis. Cette fin, extrêmement frustrante, est représentative d'un film potentiellement très intéressant mais qui ne va pas au bout des choses, c'est dommage. Les décors, le sujet, la photographie donnaient pourtant très envie.
"Derrière la colline" est le portrait d'une famille d'éleveurs qui subissent la menace de nomades vivant de l'autre côté d'une colline. Portrait, car le film ne raconte rien, il dépeint. Et ce qu'il dépeint, avec une certaine réussite, c'est une sacrée bande d'empotés emportés par un désir de vengeance absurde au cours de situations qui le sont tout autant, dans des paysages d'une beauté à couper le souffle. Seulement voilà, une histoire reste à raconter. Pas de chance, elle commence quand le film s'achève, au générique de fin (croyez-le ou non, c'est bel et bien le cas).
Si Emin Alper parvient à entretenir une tension dans les trente premières minutes, celle-ci finit par se diluer et le caractère absurde du film finit par se retourner contre lui, ce dernier devenant alors plus vain qu'autre chose. Il y a bien de la métaphore et du politique (la peur de l'autre, l'auto justice), mais celle-ci est tellement évidente qu'elle alourdit le film. "Derrière la colline", film-paysage qui ne compte hélas presque que sur ça, ennuie plus qu'autre chose. La déception est d'autant plus grande que la bande-annonce est mensongère.
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