lundi 23 janvier 2012

LOUISE WIMMER

1h20 - Sortie le 4 janvier 2012


Un film de Cyril Mennegun avec Corinne Masiero
Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer a laissé sa vie d'avant loin derrière elle. A la veille de ses cinquante ans, elle vit dans sa voiture et a pour seul but de trouver un appartement et de repartir de zéro. Armée de sa voiture, elle veut tout faire pour reconquérir sa vie.


Moyenne des Ours : 1/5

Le mot du Comte : 1/5
Voilà un film qui, à l'instar des "Neiges du Kilimandjaro", aborde le sujet de la pauvreté de manière frontale et non dissimulée, à travers l'histoire de Louise, pauvre créature perdue dans les mâchoires d'un système qui écrase les écrasés. Si le sujet du film est honorable, le film en lui-même ne l'est pas. La réussite des "Neiges du Kilimandjaro" tenait au fait que le film n'était pas élitiste et s'adressait à tout le monde. Or, ici, le film ne semble s'adresser qu'aux petites couches de bobos et retraités qui lisent Télérama qui iront voir le film pour se déculpabiliser, avant d'aller s'acheter un iPhone 4S.
La mise en scène (qui aligne tout les clichés du cinéma naturalisto-gerbant du cinéma français) est d'une prétention folle et dessert à chaque instant le sujet du film, car un film sur la misère devrait s'adresser à beaucoup plus de gens qu'à la petite élite du Mk2 Beaubourg. L'actrice, bien loin d'être "la révélation du Festival de Venise" nous est totalement antipathique, méchante, ingrate, cruelle et sèche. Et pourquoi diable faut-il, dans chaque film français hyper réaliste, montrer les gens nus? Faisant comme si la nudité totale (cliché de l'actrice qui "s'offre" au film) était le gage d'appartenance à un certain cinéma français. C'en devient lassant et fatigant. Pour ce qui est de l'histoire, Louise, telle une bête en cage observée par un réalisateur qui semble la voir comme un animal de cirque, passe son temps à conduire, se doucher, danser, conduire, se doucher, dormir, etc...
Les derniers plans sont d'un cynisme répugnant (chouette, elle a un appartement mais oh la pauvre, c'est dans une cité) et viennent compléter ce film-vitrine qui semble n'exister que pour montrer de manière élitiste l'alarmante misère qui règne de plus en plus sur le territoire français...

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