lundi 30 janvier 2012

THE DESCENDANTS

1h50 - Sortie le 25 janvier 2012 


Un film de Alexander Payne avec George Clooney
Parce que sa femme vient d'être hospitalisée après un accident de bateau, Matt King tente maladroitement de se rapprocher de ses deux filles. Il se demande aussi s'il doit vendre l'héritage de ces ancêtres, à savoir les dernières parcelles de plages vierges d'Hawaï. Quand il apprend par sa fille que sa femme le trompait, il se met en quête de trouver l'amant de sa femme, tout en tentant de reconstruire sa famille...


Moyenne des Ours : 2,6/5

La pensée de Juani : 3/5
C'est un film beau, mais un peu lent pour les impatients. Le décor et l'image sont magnifique, Georges Clooney est touchant - tout comme l'histoire de ce père de famille paumé - mais jamais tire larmes. Les actrices qui jouent ses filles sont plus que convaincantes. C'est un film familial comme je les aime. Tout n'est pas tout blanc ni tout noir, même à Hawaï, comme le dit Clooney en ouverture. Le petit point noir selon moi, c'est la volonté de Alexander Payne de ne pas vouloir "trouver de solution" concernant l'objectif de ce père de famille, et curateur d'une fiducie familiale qui doit décider à qui sera vendue ce terrain. Pour conclure en un mot, je dirai : touchant.

Le point de vue de Pépite : 4/5
Dans un grand nombre de films qui sont amenés à nous tirer une petite larme, souvent celle-ci intervient après toute une montée en puissance, un crescendo émotionnel qui - non loin du climax - va nous prendre à la gorge. Dans le film d'Alexander Payne, c'est assez tôt que la larme est tirée, dès la première partie du film dans une très belle scène où George Clooney (extrêmement juste dans ce film) annonce à sa fille une mauvaise nouvelle concernant sa mère (dans le coma depuis un accident) : la fille est en train de nager dans leur piscine (pleine de feuilles mortes) et plonge sous l'eau en réaction à la nouvelle. Ses sanglots muets et aquatiques sont la chose la plus émouvante (ou presque) que j'ai vue au cinéma en ce début d'année. Au-delà de cet aveu que je viens de vous faire (ouais j'ai pleuré ! Sans coeurs va !), The Descendants m'a vraiment touché. Les deux filles - interprétées par Shailene Woodly et Amara Miller - sont à la fois amusantes, touchantes et intéressantes (surtout la plus âgée, en pleine "crise d'ado" qui exige d'être accompagnée de son ami extrêmement agaçant Sid). La voix off n'est pas la plus subtile et intéressante de l'histoire du cinéma, mais nous transmet efficacement une des idées principales du film de Payne : même sur les îles paradisiaques de Hawaï il peut y avoir des familles secouées par des malheurs et des problèmes qui les dépassent. D'autres films auraient pu être cités en lieu et place de The Descendants aux Oscars, certes ! Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut bouder ce film "indépendant" américain qui est une vrai pépite de ce début d'année.

Le mot du Comte : 1,5/5
Alexander Payne signe ici un portait doux-amer d'une famille américaine hawaïenne à la recherche d'une nouvelle identité et centrée autour de la figure de George Clooney. Clooney qui signe ici une de ses plus belles performances en campant un personnage naïf, maladroit et touchant, confronté aux erreurs qu'il a pu faire. Malgré des thèmes importants (le film traite aussi bien de la question du conflit entre les générations que de celle de l'héritage reçu des anciens), on a vraiment du mal à rentrer dans cette tragi-comédie. L'émotion n'arrive pas. Le recours perpétuel du réalisateur à des facilités censées nous rapprocher du personnage de Clooney (telle que le systématique recours à la voix off) ne fait que nous en éloigner. Et ce n'est pas l'émotion qui afflue, mais l'ennui. De plus, par pudeur ou fainéantise (ou m'as-tu-vuisme), Payne nous prive des moments les plus intéressants de son histoire en ayant recours à des ellipses (la scène ou Clooney révèle sa décision concernant l'héritage à sa famille par exemple) mais nous abreuve de scènettes inutiles (les états-d'âmes à l'humour attendu de l'ami ado-crétin de sa fille par exemple) et faciles. Même si les dialogues sont parfois drôles et bourrés d'ironie (l'intérêt du film réside ici, et ne tient en haleine le spectateur que les 15 premières minutes), l'intrigue ne décolle jamais et suivre la famille King devient vite pénible. C'est déconcertant, mais la plupart des moments drôles sont dans la bande-annonce. Il est étrange de voir qu'un tel film soit nommé aux Oscars du Meilleur Film et (surtout) à celui du Meilleur Réalisateur, comme s'ils avaient juste voulu remplir des cases, plutôt que de valoriser des approches artistiques ayant un tant soit peu de valeur...

L'Opinion de Tinette : 2/5
C'est dommage.  C'est tout ce que je me disais en voyant ce film.
On s'ennuie rapidement. On sait que le film va se résumer à la relation familiale a reconstruire après l'accident de la mère. On sait qu'il y aura une rencontre entre son amant, et son mari (joué par Georges Clooney). Alors oui il  y a des moments touchants (mention spéciale pour le dernier plan, très simple, mais extrêmement efficace), oui on est content de voir les personnages évoluer mais c'est encore trop superficiel à mon goût. La bande annonce nous promettait de savoureuses rencontres entre les deux hommes qui partageaient cette femme. Et finalement, une grande déception. Le film est joli, bien tourné (sauf ce dézoom totalement tâche à partir du sommet d'une fontaine) mais ne fait aucune étincelle. Il laisse de marbre malgré l'idée de base qui promettait de belles scènes, des émotions réelles pour le spectateur.
C'est finalement un film que j'aurai oublié d'ici quelques mois, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce film a été nommé aux Oscars. 

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