jeudi 12 janvier 2012

J. EDGAR

2h15 - Sortie le 11 Janvier 2012

Un film de Clint Eastwood avec Leonard Di Caprio et Armie Hammer
La vie du fondateur du FBI, J. Edgar Hoover, depuis sa prise de fonction jusqu'à sa mort, en passant par sa relation ambigüe avec son bras droit, Clyde Tolson.

Moyenne des Ours : 2,9/5

La pensée de Juani : 3/5
J'ai eu du mal à me faire mon avis. Il est difficile "d'entrer dans l'histoire". Dès le début, Eastwood installe une double temporalité, confuse à cause du changement incessant d'interlocuteur (ou plutôt d'auditeur) de DiCaprio. C'est malgré tout un très belle histoire, d'amour et de confiance. Armie Hammer (Clyde Tolson) est stupéfiant quand DiCaprio lui annonce qu'il es temps pour lui de se marier. Son physique (A. Hammer) ne gâche rien, soyons franche. Naomi Watts, toujours renversante, même à 70 ans! Bref, un film à voir donc, pour son image, la patte d'Eastwood, A. Hammer et son histoire de fond (frustrante mais envoutante). Sans chercher à se prendre la tête.

L'avis de Tinette : 3/5
Un bon (et beau) Clint Eastwood. Ce grand maitre signe encore un film qui ne peut pas laisser indifférent. Malgré un début de film totalement confu et trop rapide on rentre rapidement dans le sujet principal : J.Edgar veut changer le système d’enquêtes, il doit créer son bureau d’investigation. Le personnage principal est détestable, et pourtant … pourtant on s’y attache. Leonardo DiCaprio est bon, c’est établit. Le jeune Amrie Hammer prouve son savoir-faire grâce à son second rôle. Par-dessus le fond politique évident est mis en avant une belle romance, à laquelle on ne s’attend pas (si on ne connait pas la vie de cet homme). Il y a par contre des longueurs, des scènes de « trop ». On sent au milieu du film une perte d’énergie, un essoufflement. Une petite déception (j’attends toujours trop de ce grand Clint), mais un film a voir.

Le point de vue de Pépite : 2.5/5
"First things first" : c'est long. Ô que c'est long. Ce n'est pas mon désagréable voisin qui me contredira (il fut de ceux qui n'hésitent pas à extérioriser leur ennui en baillant, tapant du pied, gesticulant et soupirant...). Loin de réagir de la même façon que ce monsieur, le film de Clint Eastwood m'a plu dans une certaine mesure. Leonard DiCaprio est très bon, Armie Hammer (qui était déjà excellent lorsqu'il interprétait un des jumeaux Winklevoss dans The Social Network de Fincher) est très bon, la photographie très contrastée est superbe. Peut-être que le problème du film réside purement et simplement dans le rythme, très lent, qui nous laisse sur le bas-côté rapidement si l'on ne s'intéresse pas de près à la vie de J Edgar Hoover. J'ai néanmoins beaucoup apprécié l'une des conclusions possibles du film, où en somme Clint Eastwood nous fait comprendre que ce qu'on a vu dans le film n'est pas à 100% vrai. Les mémoires de Hoover, l'interprétation du scénariste, la patte de Clint Eastwood, l'interprétation des comédiens, tous ces éléments altèrent la vérité. Ou créent leur propre vérité. Une jolie leçon, quelques moments très émouvants, une photographie très soignée et de très bons comédiens. Dommage que le fil rouge qui lie l'ensemble soit si détendu.

L'avis du Comte : 3/5
Après le cataclysmique (au propre comme au figuré) "Au-delà", Eastwood revient avec un biopic fort appétissant sur l'histoire de J. Edgar Hoover, en faisant allègrement des allers-retours entre présent, passé, plus que parfait et subjonctif. Les images sont belles et Di Caprio joue le jeu, au naturel ou bien aidé par des couches de latex (le maquillage est par contre un peu foiré sur les autres protagonistes), pour créer le portrait à charge (mais plein d'empathie) du fondateur du FBI. 
Mais le film devient vite pesant par sa lourdeur (sa lenteur diront certains) et Eastwood semble paralysé par son scénario. L'immense navire avance, mais vers ou? Et pourquoi? On relève un manque de souffle au récit, qui étudie l'histoire du premier patron du FBI en allant d'un évènement à l'autre (d'ailleurs, il est conseillé de bien réviser l'Histoire américaine, car tout le monde ne connait pas Charles Lindbergh ou les penchants lesbiens de la femme de Roosevelt) sans vraie cohérence. 
Toutefois, le courage d'Eastwood et son point de vue sur la sexualité d'Hoover sont un plus pour le film, qui manque parfois un peu de piquant. En effet, Eastwood a préféré aborder l'histoire d'amour impossible entre deux figures publiques, plutôt que de traiter le coté politique (le conflit avec les Kennedy n'est par exemple que vaguement évoqué, tout comme le coté despotique d'Hoover), ce qui est, à mon avis, dommage.

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