samedi 28 janvier 2012

UNE NUIT

1h40 - Sortie le 4 janvier 2012

Un film de Philippe Lefebvre avec Roschdy Zem, Sara Forestier & Samuel Le Bihan.
Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats..

Moyenne des Ours : 3.6/5

La pensée de Juani : 3/5
Un bon point de départ. Suivre un flic de "La Mondaine" est peu courant. Une histoire qui se tient. Des personnages vrais et attachants. Mais une mauvaise surprise pour moi, qui avait pressenti un "twist" de l'histoire. Quelques longueurs parfois, souvent les moments en voiture mais ça traduit assez bien la routine de ce flic décalé, commandant de "la Mondaine".

Le point de vue de Pépite : 4/5
Le film commence avec un personnage qui semble plutôt "cliché". On se demande presque si on ne va pas voir un épisode d'une quelconque série policière française. Mais après une quinzaine de minutes l'histoire, les relations entre les personnages, l'ambiance très particulière de la nuit parisienne, etc., tout devient un peu plus clair - pas trop-, tout juste pour qu'on s'intéresse aux allers retours de Simon Weiss et de son chauffeur et aux portraits des différents lascars qu'ils croisent. On le comprend assez vite, rien n'est noir ni blanc, les amis ne le sont pas tout à fait et les ennemis peuvent rendre certains services... mais ce n'est pas gratuit. Le film se passe en une nuit et Lefebvre réussit le pari de nous tenir en haleine. Les films français ne finiront pas de m'étonner cette année...

Le mot du Comte : 4/5
Une plongée hypnotisante dans un monde de règles, de codes et de marchandages: la nuit parisienne. "Une nuit" nous embarque (le temps d'une nuit, donc) dans le quotidien du flic Simon Weiss, savamment campé par un Roschdy Zem inspiré. Les enjeux de l'intrigue (sinueuse) sont difficiles à cerner en premier lieu, mais au fil et à mesure que la nuit progresse, les noeuds se défont petit à petit, tenant le spectateur en haleine jusqu'à la dernière minute du film (où le rôle de Sarah Forestier, jusque là effacée, prend de l'ampleur). Le film est parsemé d'apparitions de figures connues aussi délicieuses les unes que les autres (on retrouve Magloire dans un cabaret ou Richard Bohringer en chef mafieux terrifiant) et la photographie est magnifique. Malgré quelques petites faiblesses d'interprétations (surtout du coté de Samuel Le Bihan et d'autres petits seconds rôles), le film trouve son salut dans la justesse du point de vue adopté par le réalisateur sur ce monde nocturne, qui s'abstient de juger ce qu'il filme, tout en dénonçant un système policier procédurier, quand celui qui optait pour le consensus fonctionnait à merveille.
Philippe Lefebvre réussit à créer une nuit d'une densité incroyable, où chaque noeud est bien tissé, où tout s'emboîte parfaitement. Et quand cette nuit s'achève et que le jour revient, le monde redevient normal...

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