1h32 - Sortie le 6 février 2013
Un film de Brigitte Roüan avec Nicole Garcia, Éric Caravaca, Patrick Mille
Les Dieux n'aiment pas que l'on force le destin. Quand Jo débarque en Grèce avec ses fils, alors qu'elle sait que le festival qu'elle a créé est annulé pour cause de crise. Quand elle squatte une maison parce qu'on ne la loge plus. Quand elle force la main du maire pour faire quand même un "petit" spectacle... Les Dieux la punissent : ses fils lui font la gueule, le spectacle dégénère et son petit-fils couche avec une Grecque du village. Ils sont tous virés, c'est la fin d'une époque de sa vie.
Le Mot du Comte : 1,5/5
Le temps passe très très lentement devant "Tu honoreras ta mère et ta mère", comédie qui dépeint les relations d'une matriarche avec ses quatres enfants et leurs descendances, sous le soleil d'une Grèce frappée par la crise (mais qu'on se rassure, le film se passe au trois quarts dans une somptueuse villa au bord de la mer).
Cette mère fatigante, au débit incompréhensible, c'est Nicole Garcia. Elle même est chapeautée par sa propre mère, Emmanuelle Riva qui, pour une fois, ne sonne pas trop faux (elle est même assez malicieuse). Le reste du casting n'est pas bien inspiré, parce qu'il n'a pas le matériau pour l'être.
En effet, le scénario est creux, remplit d'anecdotes et non d'intrigues. Les situations (parfois comiques, parfois moins) s'enchaînent dans un bordel vide de sens, le tout agrémenté des projections mentales pas très utiles des fils et de la mère (Garcia sur un char, Garcia à bord d'une galère, etc). Le film de Roüan se veut une allégorie sur Oedipe (ou une énième variation du film sur la famille, on ne sait pas trop), entre deux clichés sur la Grèce (la musique de sirtaki, la procession religieuse, etc). Niveau originalité on aura fait mieux.
Le résultat est donc plutôt fade, le film aurait pu se dérouler en Champagne-Ardennes, cela n'aurait rien changé. Dommage que certaines blagues tombent vite dans le private joke. Car "Tu honoreras ta mère et ta mère" donne l'impression d'avoir été écrit pendant un apéro entre potes. Bien difficile alors, d'y rentrer pleinement.
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