jeudi 7 février 2013

GANGSTER SQUAD

1h53 - Sortie le 6 février 2013

Un film de Ruben Fleisher avec Sean Penn, Josh Brolin, Ryan Gosling et Emma Stone
Los Angeles, 1949. Mickey Cohen est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

La Moyenne des Ours : 2,3/5

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Le problème de Gangster Squad est qu'il ne propose rien de nouveau. Rien, nada. Tout est déjà vu, et c'est d'ailleurs plutôt dommage. Le casting était plutôt alléchant, l'esthétique avait plutôt l'air soigné (au vu de la bande-annonce) et un film sur la mafia américaine dans les années 40/50 est toujours plutôt intéressant à voir. Mais on ne peut en effet que vous conseiller de voir d'autres films sur ce thème, Gangster Squad n'étant pas très original.
Ces personnages (assez archétypaux) sont néanmoins plutôt intéressants et les "policiers" notamment forment un petit groupe hétéroclite qui aurait pu promettre... Mais à part les personnages de Anthony Mackie (noir américain qui souhaite "laver" son quartier) et Giovanni Ribisi (le "geek" de la bande), ils ne sont finalement que des archétypes assez peu développés. Même Josh Brolin et Ryan Gosling ne sortent pas trop leur épingle du jeu, dommage.
Outre Emma Stone qui hérite d'un rôle de faire-valoir sans grand intérêt (elle reste néanmoins une icône glamour indétrônable !), Sean Penn est vraiment caricatural au possible.
On ne passe néanmoins pas un trop mauvais moment, les scènes attendues sont là et les scènes d'action sont assez divertissantes.
Pas une nécessité, mais pas une calamité non plus.

L'Opinion de Tinette : 3/5
Bon. Non ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il est loin d’être inoubliable et ne restera gravé dans la carrière d'aucun des acteurs. Il n’empêche qu'on passe un bon moment. Ce film m'a réconciliée avec les films de gangsters qui pour moi sont tous les mêmes. 
Deux éléments m'ont vraiment dérangée cela dit : premièrement le maquillage (et le personnage au final) de Sean Penn. On dirait "Elephant Man" avec un pistolet, et ça ne passe pas du tout. Deuxièmement... le scénario bien que correct est dans l'ensemble assez prévisible. On arrivait à prévoir les scènes avec ma voisine - j'ai nommé Juani. 
Mais voilà je ne me suis pas ennuyée un seul instant : j'ai pleuré, j'ai ri (car oui c'est drôle). Gangster Squad utilise les codes des films de mafia et les mêle avec des éléments plus modernes (un peu d'humour, des effets spéciaux, des mouvements de caméra peu vus dans ce genre de film). Je le définirai comme un film de gangsters grand public. 
On y voit mine de rien un très bon casting (Brolin, Stone, Gosling pour n'en citer que quelques uns) qui "sauve" peut-être le scénario qui est un peu simple. 
Un bon divertissement, avec un casting en or, de beaux effets et mine de rien une belle histoire. 
Je peux comprendre la déception des fans du genre, mais moi c'est ce qu'il me fallait. 

Le Mot du Comte : 0,5/5
"Gangster Squad" est un film affligeant. Affligeant de par son scénario vide et scolaire, écrit par des faiblards (tagline et bons mots sont au rendez-vous), qui aligne tout les clichés du genre auquel il s'adosse, en ne manquant pas de pomper les grands films auxquels "Gangster Squad" tente de se hisser, sans succès.
Manichéen, bourré de stéréotypes (et dès la cinquième minute : le sous-fifre qui échoue est tué par son patron, évidemment) et d'incohérences, le scénario emploie des personnages pantins qui se conduisent de manière artificielle. Exemples : pourquoi l'ami de Gosling se met-il subitement à vouloir protéger Emma Stone au péril de sa vie ? Pourquoi Cohen se réfugie-t-il dans un grand hôtel, si ce n'est pour faire genre ? De telles grosses ficelles et raccourcis rendent la plupart des séquences ultra prévisibles (le châssis de la bagnole qui casse, le piège à Chinatown), résultat : on s'emmerde ferme! Les gens meurent et on s'en fout.
Dans ce Los Angeles glamour à l'exotisme en carton-pâte (et en infographie, of course), les comédiens sont tous nuls, à des degrés différents. La palme revient à Sean Penn, qui n'a jamais livré de performance aussi caricaturale et grossière. Il s'égosille, s'agite pour rien, car il n'a aucun enjeu à défendre, si ce n'est celui de boss de jeu vidéo (le dernier quart d'heure est une bonne illustration de la structure en jeu vidéo du film, avec son boss de mi-niveau - l'homme de main borgne vilain pas beau, et le boss Penn, dans un combat de boxe à deux sous). Sa performance emprunte la gestuelle de Sarkozy et un accent italo-juif sorti d'on ne sait d'où (à cela ajoutons son nez et ses arcades gonflées par les prothèses en latex). Répugnant. Face à lui, rien de bien joli non plus. Josh Brolin ne transmet aucune émotion. Ryan Gosling, coquille vide, donne l'impression de défiler sur un podium (à croire qu'il ne choisit désormais ses rôles qu'en fonction des costumes qu'il portera) et fait partager au monde entier son timbre de voix très féminin. Ratage. Emma Stone occupe un rôle de prostituée potiche. Il fallait une femme pour une romance à la noix (absolument pas exploitée par ailleurs), la voilà. Le reste du casting ne brille pas non plus, car stéréotypé : le vieux cowboy qui reprend du service, l'ingénieur qui sait tout faire et les bonnes minorités (un noir et un latino) qui viennent apporter leur pierre à l'édifice, dans une vision très naïve du melting pot américain. Un bien joli gâchis.
Au niveau mise en scène, c'est du toc. Ruben Fleischer ne sait pas quoi faire de son film, s'il doit en faire une parodie, ou un film sérieux. Quoiqu'il en soit, c'est très fastidieux, c'est vide. Et pour masquer ce vide, Fleischer pompe sur les grands classiques du film de gangsters (les vrais films de gangster) comme "LA Confidential" ou "Les Incorruptibles" (dont la storyline est la même, et il y a même une scène de fusillade dans un grand escalier).
Et quand il n'a plus rien à filmer, Fleischer sombre dans l'étalage d'une violence ridicule et parvient tout de même à styliser du rien. Bel exploit. Le ridicule étant atteint dans les inutiles ralentis (qui tournent au vidéoclip), quand Penn saisit une mitraillette et fait exploser une boule de Noël. De qui se moque-t-on ? Il y a une voix off, mais à quoi sert-elle ? A enfoncer la morale réactionnaire du film (il y a quand même des plans répugnants - et au ralenti, sur des policiers et leurs insignes en gros plans quand la voix off dit "le bon policier qui veille dans l'anonymat") ? Hallucinant.
Pour finir, la musique grandiloquente de Jablonsky, pompée sur le style de Hans Zimmer, n'arrive pas à masquer le vide abyssal des séquences qu'elle habille.
Rien à sauver dans ce navet dispensable condamné à l'oubli.

La note de Juani : 3/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire