1h41 - Sortie le 30 janvier 2013
Un film de David Marconi avec Roschdy Zem, Marie-José Croze, Frank Grillo, etc.
Un couple de New-Yorkais fortunés est en lune de miel au Maroc... L'amant de la mariée rôde avec ses propres plans... Un dangereux trafiquant de diamants est transféré vers une prison... Une femme énigmatique voyage avec un bébé... Leurs histoires vont s'entrechoquer dans un brutal accident de voitures, au beau milieu du Sahara. Les survivants n'ont d'autre choix que d'unir leurs forces pour s'en sortir indemnes. Mais à qui faire confiance ? Surgit alors des dunes un mystérieux étranger. Les destins sont désormais liés pour un voyage semé de rebondissements, de mensonges et de trahisons... Et si rien n'était arrivé par hasard ?
La Moyenne des Ours : 2/5
Le Mot du Comte : 1,5/5
Voilà un film bien étrange, ce "Intersections". Un film foutraque mais qui n'a rien à envier aux autres productions Europacorp.
La bizarrerie du film repose dans son scénario, riche d'intrigues qu'on pourrait comparer à des poupées russes. Une intrigue dissimule l'autre dans ce huit-clos désertique qui se termine à Essaouira. Cette construction est assez désarçonnante, car on ressent son artificialité (l'accumulation d'intrigues secondaires pour masquer le manque d'originalité des premières). Par exemple, l'intrigue concernant Croze et son bébé, on a du mal à la cerner. Beaucoup de ses intrigues laissent des creux, des justifications vagues. Aucune n'est vraiment fouillée.
Les comédiens assurent le service minimum et jouent à fond la carte de l'underplaying (je joue sobre pour faire croire que mon personnage est mystérieux).
Au niveau du filmage, c'est de très mauvais goût. Plans aériens, raccord douteux (en 2013 on fait encore des raccords en fondu enchaîné), typographie digne d'une vidéo de skateurs et musique grandiloquente (chants orientaux mixés à fond, bonjour les tympans). Une telle incohérence de mise en scène finit par piquer les yeux.
Car si le concept peut être intéressant et original, passé outre, le film se vide petit à petit de son essence (le dispositif n'est pas pleinement assumé et ressemble au final à une compilation de mauvais courts-métrages) et finit dans le creux, en totale panne sèche.
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Intersections est un huis-clos angoissant et de bonne facture, malgré une accumulations de petits détails, notamment des petits clichés, qui font qu'au final on n'en a plus vraiment quelque chose à faire.
On en voit régulièrement des grosses machines hollywoodiennes ou des films de la firme Europacorp, les plus américains des français, sortir en salle avec une histoire creuse, des personnages inexistants et une mise-en-scène de clip de rap azimuté sauce explosions de voitures en option. Et bien le dernier en date, Intersections, s'en éloigne un peu. Il y a toujours des voitures qui se crashent, des mecs qui jouent les gros bras, des "nénettes" sympathiques à regarder et une mise-en-scène pas toujours des plus intéressantes. Mais il a le mérite, selon moi, de ne pas faire un film avec du vide. Il y a ici un vrai scénario fouillé et souvent ingénieux, qui nous permet de nous intéresser un peu aux personnages qui se retrouvent ici à devoir cohabiter difficilement au milieu du désert marocain pendant la réparation d'un des véhicules accidentés qui pourra éventuellement les ramener à la civilisation et à leurs propres préoccupations.
Le jeu de tiroirs successifs qui se joue entre les différentes histoires des personnages est intéressant. On se creuse les méninges, ça joue bien sur les faux-semblants et sur le mensonge. C'est toujours intéressant lorsqu'un réalisateur (ou un scénariste) se "permet" de mentir au spectateur, en lui montrant quelque chose qui n'est pas "vrai" (dans l'univers du film). La confusion permet alors des rebondissements plutôt surprenants et parfois même excitants. Bon, n'exagérons rien, si on salue la construction audacieuse du scénario, il y a néanmoins un rapport mise-en-scène/direction des comédiens qui pêche parfois. Au début du film on n'est conscient que de 10% des histoires entremêlées, ce qui fait qu'on attend pendant de longues minutes qu'il se passe vraiment quelque chose. Et pendant la première moitié du film c'est relativement souvent le cas. Rebondissement, attente (et ennui), puis rebondissement encore.
C'est sur la fin que l'histoire se fait plus excitante, révélant la part sombre de l'intégralité des personnages. La fin, pas complètement morale (mais parfois ça fait du bien de voir un "méchant" s'en sortir, parfois hein.), est plutôt réussie et laisse le sentiment que l'histoire s'est terminée.
Intéressant film du catalogue Europacorp, néanmoins un peu oubliable.
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Intersections est un huis-clos angoissant et de bonne facture, malgré une accumulations de petits détails, notamment des petits clichés, qui font qu'au final on n'en a plus vraiment quelque chose à faire.
On en voit régulièrement des grosses machines hollywoodiennes ou des films de la firme Europacorp, les plus américains des français, sortir en salle avec une histoire creuse, des personnages inexistants et une mise-en-scène de clip de rap azimuté sauce explosions de voitures en option. Et bien le dernier en date, Intersections, s'en éloigne un peu. Il y a toujours des voitures qui se crashent, des mecs qui jouent les gros bras, des "nénettes" sympathiques à regarder et une mise-en-scène pas toujours des plus intéressantes. Mais il a le mérite, selon moi, de ne pas faire un film avec du vide. Il y a ici un vrai scénario fouillé et souvent ingénieux, qui nous permet de nous intéresser un peu aux personnages qui se retrouvent ici à devoir cohabiter difficilement au milieu du désert marocain pendant la réparation d'un des véhicules accidentés qui pourra éventuellement les ramener à la civilisation et à leurs propres préoccupations.
Le jeu de tiroirs successifs qui se joue entre les différentes histoires des personnages est intéressant. On se creuse les méninges, ça joue bien sur les faux-semblants et sur le mensonge. C'est toujours intéressant lorsqu'un réalisateur (ou un scénariste) se "permet" de mentir au spectateur, en lui montrant quelque chose qui n'est pas "vrai" (dans l'univers du film). La confusion permet alors des rebondissements plutôt surprenants et parfois même excitants. Bon, n'exagérons rien, si on salue la construction audacieuse du scénario, il y a néanmoins un rapport mise-en-scène/direction des comédiens qui pêche parfois. Au début du film on n'est conscient que de 10% des histoires entremêlées, ce qui fait qu'on attend pendant de longues minutes qu'il se passe vraiment quelque chose. Et pendant la première moitié du film c'est relativement souvent le cas. Rebondissement, attente (et ennui), puis rebondissement encore.
C'est sur la fin que l'histoire se fait plus excitante, révélant la part sombre de l'intégralité des personnages. La fin, pas complètement morale (mais parfois ça fait du bien de voir un "méchant" s'en sortir, parfois hein.), est plutôt réussie et laisse le sentiment que l'histoire s'est terminée.
Intéressant film du catalogue Europacorp, néanmoins un peu oubliable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire