dimanche 17 février 2013

TURF

1h42 - Sortie le 13 février 2013

Un film de Fabien Onteniente avec Édouard Baer, Alain Chabat, Lucien Jean-Baptiste, Philippe Duquesne
C’est l’histoire de quatre potes : le Grec, Fifi, Fortuné, et Freddy. Ils fréquentent assidument un PMU, Le Balto. Fatigués de perdre le peu qu’ils ont, ils veulent arrêter de parier… Oui mais, selon la devise bien connue des turfistes : Jour de perte, veille de gain, le destin frappe au carreau ! Un destin qui porte des costumes de grand faiseur, connu sur tous les hippodromes, de tous les turfistes et… de la Police des Jeux : Monsieur Paul. Ce "gentleman" de retour aux affaires leur propose d’acheter un crack, en réalité une vielle carne : Torpille. Ils sont quatre… et décident d’acheter chacun une patte du canasson ! La bande du Balto entre alors dans le monde des propriétaires, des combines et des milliardaires d’Auteuil à Monte-Carlo. 

La Moyenne des Ours : 0,3/5

Le point de vue de Pépite : 0,5/5
Grotesque. Ce film est grotesque et lourd, et on n'a même pas envie de le détruire tellement il ne représente rien. Oui, on peut trouver normal que Fabien Onteniente capitalise le succès de ses derniers films en demandant un salaire exorbitant sur le prochain (1,8M€), mais ce qui l'est moins c'est d'accepter tout et surtout n'importe quoi du réalisateur. Tout est gratuit et artificiel, on ne rit que très peu. J'ai souri à deux répliques, d'où le 0,5/5. Je laisse le détail au Comte mais Turf ne vaut vraiment pas le coup, et il semble que cette fois-ci le public le comprend aisément : échec programmé qui a de quoi ranimer les polémiques quant aux films surfinancés...

Le Mot du Comte : 0/5
"Turf" est un film qui fait beaucoup de peine. Un film qui attire la pitié du cinéphile et le mépris du grand public. Inutile de s'étendre sur le manque latent de travail sur "Turf": acteurs complètement en roue libre, personnages à peine caractérisés et statiques, image dégueulasse, humour bas de plafond (très peu de rires dans la salle), gratuité des vannes (surtout celle du prince Albert et ses chouchous), etc. Inutile de s'épancher sur cette clownerie qui n'a que des défauts. 
Ceci dit, il faut reconnaître à Onteniente un certain talent pour saborder celui des autres (je pense notamment à Depardieu) et pour offrir de belles vacances à ses comédiens, qui ne font absolument aucun effort (mais peut-on faire des efforts face au vide?) et n'ont jamais gagné leur argent aussi facilement (pauvre Vahina Giocante, qui aligne les bouses en 2013). Au niveau du scénario, c'est l'automatisme. L'intrigue amoureuse est forcée et artificielle, il n'y a aucun enjeu et les conflits sont résolus comme par magie (beau deux ex machina quand les héros perdent la propriété de leur cheval).
Même la musique, insupportable (passez outre le médiocre tube composé pour le film présent dans la bande-annonce et au générique), est un pastiche des plus mauvaises mélodies de Vladimir Cosma.
"Turf" est plutôt à considérer au vu de son mode de production. Et cela fait, comme évoqué plus haut, de la peine. De la peine pour les pauvres intermittents qui se sont fatigués sur cette infamie, de la peine pour les pauvres chevaux affublés d'une langue en 3D qui pend et de la peine pour Jérôme Seydoux, qui a signé ce scénario bidon au nom de Pathé. De la peine pour ces stars de la télé qui apparaissent (tiens donc) dans "Turf", bling-bling oblige : Pierre Ménès ou encore Thierry Roland. Histoire d'ajouter du footeux à un film déjà bien beauf.
Son ratage en salles est révélateur : les français en ont peut-être ras le cul qu'on leur serve du crottin.
Accabler davantage ce piteux film mort-né, qui était perdu d'avance et qui prends ses spectateurs pour des imbéciles reviendrait à tirer au bazooka sur une ambulance pleine de lépreux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire