1h29 - Sortie le 30 Janvier 2013
Un film de Ignacio Ferreras avec les voix de Tacho Gonzalez et Mabel Rivera
Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d'Emilio lui joue des tours. La maison de retraite devient alors une évidence. Il y rencontre Miguel avec qui il se lie d'amitié. A ses côtés, Emilio découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps. Alors que des premiers signes de la maladie d'Alzheimer apparaissent chez Emilio, Miguel et ses amis vont se mobiliser pour éviter son transfert à l'étage des "causes perdues", le dernier étage tant redouté de la maison de retraite. Leurs stratagèmes vont rythmer leurs journées et apporter humour et tendresse à leur quotidien.
Le point de vue de Pépite : 4/5
La Tête en l'air (titre original Arrugas : rides en espagnol) est un film d'animation très beau et très touchant.
Celui-ci raconte une histoire "incontournable" et connue d'un grand nombre de personnes. Peut-être avez-vous des proches souffrant d'Alzheimer ou tout simplement qui vivent en maison de retraite, quelques éléments de cette histoire vous seront alors familiers. Mais là où l'histoire racontée par Ignacio Ferreras et son équipe d'animation est inédite, c'est dans sa poésie. En effet, les souvenirs fantasmés de ces "viejitos" (petits vieux) sont souvent montrés à l'image ainsi que leurs égarements On alterne entre séquences très près du réel (prises de médicaments, repas, salle de "repos", etc.) et d'autres complètement fantasmées (voyage sur l'Orient Express en direction d'Istanbul par exemple).
Les deux personnages principaux, Emilio et Miguel (avec son accent argentin chantant) sont très intéressants. Emilio perd doucement la mémoire et on suit de très près son combat contre la maladie. De petites choses (Emilio perd son portefeuille et accuse Miguel) aux plus grands drames, Ferreras jette un regard très doux et très optimiste sur ses personnages. On nous montre en particulier un couple dont le mari, Modesto a un Alzheimer très avancé. Sa femme s'occupe de lui constamment, et alors même que les plus cyniques (comme Miguel, qui évoluera le long du film) pensent qu'il n'est plus qu'un légume, sa femme leur prouve que c'est faux, en chuchotant à son oreille un mot dont eux seuls connaissent la signification profonde ("Tramposo" : tricheur) le faisant systématiquement sourire.
La musique, grand plus responsable en partie de la poésie de La Tête en l'air, est très inspirée. Les dessins et l'animation sont simples, donnant au tout une forme de poème humble. Il est impossible de ne pas ressortir en étant émus, tant ce film parle universellement du thème de la vieillesse. Une belle surprise, peu distribuée mais qui vaut le détour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire