vendredi 1 mars 2013

SUBLIMES CRÉATURES

2h04 - Sortie le 28 février 2013

Un film de Richard LaGravenese avec Alden Ehrenreich, Alice Englert & Jeremy Irons
Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève, Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret. 

La Moyenne des Ours : 1,3/5

Le point de vue de Pépite : 1,5/5
Sublimes Créatures est la preuve qu'un logiciel d'écriture automatique d'histoire "Young Adult Fantastique" n'est pas suffisant pour faire un film.
Le film de Richard LaGravenese, adapté du "best-seller" 16 Lunes (style littéraire appelé Southern Gothic), est en effet une agglutination de clichés nauséabonds digne du pire pitch à la Twilight. Il y a la "jolie sorcière" incomprise et rejetée par ses camarades, le "beau sportif populaire" qui n'hésite pas à se griller pour cette nénette qu'il ne connaît ni d’Ève ni d'Adam (mais vous comprenez, c'est le destin), il y a la famille "bizarre" marquée par une malédiction... Bref, on a affaire ici à une histoire en carton, qui avait pourtant sur certains aspects du potentiel ! La ville de fictive de Gatlin, située en Caroline du Sud, avec sa micro-société très vieillote (les jeunes filles citant constamment leurs mère "My mamma said that...") avec ses habitants catholiques fanatiques également passionnés de reconstitutions de la Guerre de Sécession... Bref, il y avait là un terreau très intéressant pour faire dévier l'histoire vers quelque chose de plus intéressant, voire de plus piquant... Mais non, il fallait être dans le cliché constamment... C'est dommage.
Certaines répliques font sourire et Emma Thompson est toujours agréable à voir jouer... Pour le reste, il n'y a pas grand chose à sauver.

Le Mot du Comte : 1/5
Une première question frappe l'esprit devant le visionnage de "Sublimes Créatures": où sommes-nous? Est-ce un film sérieux? Doit-il être pris au premier degré ou est-ce une parodie qui aligne tout les clichés du film de passage à l'âge adulte? Voilà donc ce qu'est "Sublimes Créatures", un film schizophrène, qui ne sait où emmener son spectateur, coincé entre un premier degré ennuyeux à mourir et un sentiment d'autodérision transmis par des acteurs en sur-jeu.
L'aspect parodique du film provient de Alden Ehrenreich, qui ne prend pas son rôle au sérieux et ne dégage ici absolument rien, tout comme sa partenaire, la pâle Alice Englert. Emma Thompson, en vilaine sorcière, n'a jamais été aussi mauvaise. Elle s'agite pour masquer le manichéisme de son personnage.
Les lourdes allusions sexuelles rendent les dialogues risibles. Les décors, en particulier l'intérieur du manoir, sont affreusement laids et disparates. Incohérences. Les costumes et accessoires aussi sont laids (on se croirait dans "Hunger Games") : preuve en est de cette grand-mère à la permanente... rose.
Entre deux effets spéciaux cheap (on se croirait devant "Charmed", surtout lors des dernières scènes), le scénario parsemé de moments ultra kitsch (le baiser qui enflamme un panneau routier) vogue entre des péripéties et iconographies empruntées aussi bien à "Harry Potter" qu'à "Autant en emporte le vent". La mixture est alors très ennuyeuse et n'a absolument rien de sublime. Pauvres créatures.

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