2h45 - Sortie le 13 Mars 2013
Un film de Lana Wachowski, Tom Tykwer & Andy Wachowski avec Tom Hanks, Halle Berry, Jim Broadbent, Jim Sturgess, Ben Whishaw, Hugh Grant, etc.
À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.
La Moyenne des Ours : 4/5
Le point de vue de Pépite : 4,5/5
Cloud Atlas est une vraie claque de narration, jouissive et puissante.
Les réalisateurs tissent des fils dramatiques si tendus et passionnants qu'on ne peut que désespérer d'en connaître l'issue. Les histoires s'entremêlent avec intelligence notamment grâce aux voix off très bien écrites qui nous font traverser l'espace et le temps avec facilité et pertinence, aux travers d'aller-retours entre passé, présent et futur.
Le casting composé de célébrités (Tom Hanks, Halle Berry, Hugh Grant) et de très bons comédiens un peu moins connus (Jim Broadbent, Ben Wishaw ou Bae Doona) prend part à 100% au côté ludique du film : on prend un très grand plaisir à reconnaître (ou non) les comédiens dans les différents rôles de Cloud Atlas, plaisir doublé de rire lorsque les maquillages sont un peu ridicules. Mais ces acteurs ne le sont pas, ridicules : en effet, ils rendent compte avec efficacité du point de vue (quelque peu philosophique, on parle tout de même des Wachowski) du scénario de Cloud Atlas. Les vies antérieures, présentes et futures ont des incidences entre elles ; tout est lié.
Ce qui est extrêmement fort et touchant c'est l'intuition des personnages (parfois légère, parfois très forte), ce fait qu'ils semblent constamment toucher inconsciemment du doigt la réponse à une question qu'ils ne se sont pas posés...
Là où les réalisateurs innovent réellement au niveau narratif - chaque histoire fonctionnant comme un écosystème à la fois indépendant et à la fois complètement dépendant des autres histoires, on ne retrouve pas ce même type de performance côté réalisation et effets visuels (ce n'est du moins pas aussi impressionnant que la saga des Matrix pouvait l'être). Mais le jeu sur les genres cinématographiques (on retrouve de la comédie, du film d'aventure, d'action le thriller, la romance, etc.) leur permet de développer leur mise en scène de multiples façons, supprimant par la sorte l'ennui qui aurait pu faire son apparition sur 2h45 de film.
Cloud Atlas est un film fort réussi et narrativement très imposant : un des films de 2013 à ne pas rater, à coup sûr.
Le Mot du Comte : 4/5
Il faut un peu de temps pour réussir à rentrer pleinement dans "Cloud Atlas". La confusion ressentie dans le premier quart d'heure (faites attentions aux dates!) est due à la structure même du film: l'enchevêtrement de plusieurs intrigues étalées sur plusieurs époques, avec des acteurs qui incarnent, plus ou moins, les mêmes valeurs (par exemple, Hugo Weaving est toujours le méchant). L'humanité passée, l'humanité présente, l'humanité future.
La nécessité d'une telle structure en ADN, laisse d'abord perplexe. Après tout, "Cloud Atlas" ressemble à plusieurs courts-métrages montés en montage alterné. Il existe des passerelles entre les histoires, celles-ci étant parfois bien grossières et poussives (la tâche de naissance), d'autres plus subtiles (notamment vers les finalités des histoires), où le montage alterné prends tout son sens, et les raccords deviennent des passerelles porteuses de symboliques (et entretiennent du coup, le suspense). C'est alors que la structure du film (jusque-là artificielle et assez injustifiée) prends tout son sens et sa cohérence face au postulat des auteurs (le bilan des vies passées influencent les vies futures), le film gagne alors une véritable génétique, un génome à analyser dans sa durée, dans son ensemble. Le spectateur se satisfait alors du faible contenu scénaristique des intrigues qui, vue séparément, ne cassent aucune brique (celle qui se passe à Néo-Séoul est une copie du "Soleil Vert", d'ailleurs pris en référence dans une autre histoire). "Cloud Atlas" n'est pas loin du film à sketches et du coup, des défauts afférents au genre.
Si les maquillages peuvent paraître très grossiers (et les décors aussi, on se souvient du très cartoon "Speed Racer"), il y a un côté ludique à reconnaître quel acteur est qui. Ce petit jeu peut parfois sortir le spectateur du film, c'est dommage.
Cela n'empêche toutefois pas l'émotion d'affluer dans le dernier quart d'heure du film, lorsque les histoires s'achèvent et que le spectateur est écrasé par la puissance de l'addition des narrations, malgré un côté un peu mécanique et facile (notamment celle de l'éditeur Cavendish, inachevée et à l'issue facile : qu'en est-il de l'argent qu'il devait rembourser?)
Il faut toutefois déplorer que le propos ne soit pas plus développé et pas plus affirmé. Si on ressent bien l'ambition démesurée du projet et la splendeur de "Cloud Atlas", il y avait plus à dire, et plus fort.
La nécessité d'une telle structure en ADN, laisse d'abord perplexe. Après tout, "Cloud Atlas" ressemble à plusieurs courts-métrages montés en montage alterné. Il existe des passerelles entre les histoires, celles-ci étant parfois bien grossières et poussives (la tâche de naissance), d'autres plus subtiles (notamment vers les finalités des histoires), où le montage alterné prends tout son sens, et les raccords deviennent des passerelles porteuses de symboliques (et entretiennent du coup, le suspense). C'est alors que la structure du film (jusque-là artificielle et assez injustifiée) prends tout son sens et sa cohérence face au postulat des auteurs (le bilan des vies passées influencent les vies futures), le film gagne alors une véritable génétique, un génome à analyser dans sa durée, dans son ensemble. Le spectateur se satisfait alors du faible contenu scénaristique des intrigues qui, vue séparément, ne cassent aucune brique (celle qui se passe à Néo-Séoul est une copie du "Soleil Vert", d'ailleurs pris en référence dans une autre histoire). "Cloud Atlas" n'est pas loin du film à sketches et du coup, des défauts afférents au genre.
Si les maquillages peuvent paraître très grossiers (et les décors aussi, on se souvient du très cartoon "Speed Racer"), il y a un côté ludique à reconnaître quel acteur est qui. Ce petit jeu peut parfois sortir le spectateur du film, c'est dommage.
Cela n'empêche toutefois pas l'émotion d'affluer dans le dernier quart d'heure du film, lorsque les histoires s'achèvent et que le spectateur est écrasé par la puissance de l'addition des narrations, malgré un côté un peu mécanique et facile (notamment celle de l'éditeur Cavendish, inachevée et à l'issue facile : qu'en est-il de l'argent qu'il devait rembourser?)
Il faut toutefois déplorer que le propos ne soit pas plus développé et pas plus affirmé. Si on ressent bien l'ambition démesurée du projet et la splendeur de "Cloud Atlas", il y avait plus à dire, et plus fort.
La note de Tinette : 4,5/5
La note de Juani : 3/5
La note de Juani : 3/5
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