dimanche 23 juin 2013

THE BAY

1h28 - Sortie le 19 juin 2013

Un film de Barry Levinson avec Kristen Connolly, Christopher Denham, Nansi Aluka
Dans la baie du Maryland, une bactérie non identifiée contamine le lac et ceux qui s’en approchent…

Le Mot du Comte : 2/5
"The Bay", énième film horrifique prenant la forme du found-footage, est un spectacle qui laisse assez indifférent, même si, il faut le reconnaître, le film est supérieur à bon nombre de ses congénères, de par sa manière d’approcher l’horreur et son côté économe.
Le film, qui conte, sous forme d’un documentaire narré par une journaliste qui semble n’en avoir pas grand chose à foutre (et actrice un peu bidon d’ailleurs), une épidémie qui décime une ville du Maryland, se révèle assez efficace sur certains aspects. Il y a là un côté gore économisé (on est loin d’une surenchère à la "Saw") mais efficace : des crânes rongés de l’intérieur, on avait jamais vu ça ! Qui plus est, comme c’est avec le plus simple qu’on fait le plus frappant, il y a cette image qui résume le film en entier : une américaine obèse et purulente déambule au milieu d’une foule en hurlant.
Car voilà, "The Bay" plonge le spectateur au cœur d’une communauté bien américaine, une communauté qui semble réunir tous les aspects qu’on déteste chez l’Amérique : la beauferie primaire (les concours de bouffe, les jeux où l’on tire pour faire tomber quelqu’un à l’eau), la paranoïa inhérente d’un peuple abreuvé par Fox News (les premiers témoins pensent à une attaque d’Al-Qaeda ou de la Corée du Nord !) ou encore une idiotie primaire : il suffit de voir cette scène où le vil Maire (bien cliché au passage) défend son bilan devant ses citoyens pour se rendre compte de l’étendu de la bêtise. Il y a là du réalisme, mais il y a aussi un problème. Car on ne parvient pas bien à déterminer si ce portrait très simpsonien est très ironique ou très premier degré. Certains personnages cyniques (au centre médical, les militaires) viennent alimenter l’ambiguïté.
En revanche, le motif qui caractérise l’épidémie (un peuple décimé de l’intérieur par sa propre bouffe et par des fientes de poulet) est assez amusant. Alors voilà, il y a bien une critique du capitalisme sauvage et un sous-texte écologique, mais qu’en faire ? Le film ne dit hélas pas grand chose d’autre que ce qu’il montre et se révèle au final assez long.
Au final, quand la catastrophe arrive après cette foire aux idiots, le spectateur n’arrive qu’à une seule conclusion : bien fait pour eux !

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