2h23 - Sortie le 2 Janvier 2013
Un film de Laurent Cantet avec Raven Adamson, Katie Coseni, Madeleine Bisson, Rachael Nyhuus, etc.
1955. Dans un quartier populaire d’une petite ville des États-Unis, une bande d’adolescentes crée une société secrète, Foxfire, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles subissent. Avec à sa tête Legs, leur chef adulée, ce gang de jeunes filles poursuit un rêve impossible : vivre selon ses propres lois. Mais l’équipée sauvage qui les attend aura vite raison de leur idéal.
La Moyenne des Ours : 3,3/5
Le Mot du Comte : 3/5
Après "Entre les murs", Laurent Cantet signe avec "Foxfire" un film plus grand public et qui a la justesse de ne pas sombrer dans le trop politique criard (c'était un danger, car le terreau féministe s'y prêtait).
On suit avec plaisir les aventures de cette bande de jeunes filles dans l'Amérique des années 50, qui se dressent contre les harcèlement qu'elles subissent. On retrouve la marque de Cantet : caméra épaule et justesse des comédiens, ici quasiment tous amateurs.
Le personnage principal, Legs, est parfois agaçant, parfois caricatural dans sa volonté d'aller toujours plus loin, de se rebeller toujours plus et de ne se satisfaire de rien. Le scénario, qui dépeint l'ascension et l'utopie brisée du groupe "Foxfire", est assez entraînant, souffrant peut-être d'une trop grande linéarité et d'une voix off assez didactique. La petite communauté qui naît devant nos yeux procure parfois un plaisir jubilatoire : certaines scènes de "vengeance" sont de vraies pépites.
Par contre, le film est bien trop long et accumule des intrigues qui ne servent pas forcément la dramaturgie. Au bout d'une heure et demie de film, on perds un peu le fil et l'ennui n'est pas loin. Il semble y avoir au moins 20 minutes en trop.
Autre défaut de ses qualités, la neutralité du propos est un peu frustrante. Cantet s'abstient de tout jugement moral, ne s'en tenant qu'aux faits. C'est un peu dommage, il aurait pu aller plus loin, comme il le faisait dans "Entre les murs", dont le final était assez cruel.
"Foxfire" a beau être délicat, il manque un peu de combativité.
Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Foxfire est la chronique réussie d'un gang de filles des années 50 mais qui a du mal à nous tenir en haleine tout au long de ses 2h23.
Niveau casting, Laurent Cantet s'est doté d'une distribution éclatante de nouveauté et de jeunes talents. De la "chef" Raven "Legs" Adamson à la "jolie recrue" Rachael "Violet" Nyhuus en passant par la charmante "forte qui s'ignore" Madeleine "Rita" Bisson, on a tout un lot de plus ou moins fortes personnalités qui dominent l'écran.
Mais voilà, Cantet ne semble vouloir sacrifier aucun des personnages et aucun fait du gang. Certains de ces faits sont d'ailleurs assez peu compréhensibles : on ne suit plus les Foxfire. Cantet les aura probablement conservés parce qu'ils jetaient un regard sans concession et sans prise de parti sur ce gang à la légitimité relative, mais finalement la plupart alourdissent le propos et ralentissent le rythme.
On retiendra l'énergie des jeunes comédiennes, l'humour et la jubilation qui apparaissent ici et là notamment lors de certaines scènes de vengeances et cette idée d'évanescence des idées : la plupart des filles rentrent dans le rang, deux font de la prison, et deux s'évadent on ne sait où. L'une de ces deux filles rejoignant après, selon les rumeurs, l'Histoire avec un grand H, constituant un début de mystère et d'intrigue, comme un dernier soubresaut de l'histoire, avec un petit h, racontée par Cantet.
Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Foxfire est la chronique réussie d'un gang de filles des années 50 mais qui a du mal à nous tenir en haleine tout au long de ses 2h23.
Niveau casting, Laurent Cantet s'est doté d'une distribution éclatante de nouveauté et de jeunes talents. De la "chef" Raven "Legs" Adamson à la "jolie recrue" Rachael "Violet" Nyhuus en passant par la charmante "forte qui s'ignore" Madeleine "Rita" Bisson, on a tout un lot de plus ou moins fortes personnalités qui dominent l'écran.
Mais voilà, Cantet ne semble vouloir sacrifier aucun des personnages et aucun fait du gang. Certains de ces faits sont d'ailleurs assez peu compréhensibles : on ne suit plus les Foxfire. Cantet les aura probablement conservés parce qu'ils jetaient un regard sans concession et sans prise de parti sur ce gang à la légitimité relative, mais finalement la plupart alourdissent le propos et ralentissent le rythme.
On retiendra l'énergie des jeunes comédiennes, l'humour et la jubilation qui apparaissent ici et là notamment lors de certaines scènes de vengeances et cette idée d'évanescence des idées : la plupart des filles rentrent dans le rang, deux font de la prison, et deux s'évadent on ne sait où. L'une de ces deux filles rejoignant après, selon les rumeurs, l'Histoire avec un grand H, constituant un début de mystère et d'intrigue, comme un dernier soubresaut de l'histoire, avec un petit h, racontée par Cantet.
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