mardi 8 janvier 2013

DJANGO UNCHAINED

2h44 - Sortie le 16 janvier 2013

Un film de Quentin Tarantino avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio, etc.
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, achetée par un infâme esclavagiste, Calvin Candie.

La Moyenne des Ours : 4,1/5

La pensée de Juani : 3,5/5
L'histoire est divertissante (on ne sent presque pas les 2h44 de film, malgré quelques scènes un peu longues), l'ambiance western est respectée et intéressante ; les décors, costumes et l'humour sont honorables (les musiques, l'ironie de certaines situation ou les répliques de certains personnages valent le déplacement) mais Django Unchained reste un Tarantino donc il est truffé de violence gratuite, de giclées de sang, de projections de corps qui n'ont rien de réaliste (c'est flagrant quand Lara-Lee se fait tirer dessus, la façon dont elle est propulsée en arrière n'a rien de naturel  c'est pas le bon angle,.. Enfin bref !). Ajouté à ça, une redondance du personnage de Christoph Waltz - excellent - mais qui, dans l'attitude, la prestance et l'intelligence me fait un peu trop penser au SS Hans Landa d'Inglorious Basterds. Et pour terminer, le comble du mauvais gout, la scène que Tarantino se réserve pour interpréter un plouc qui se fait exploser par Django (désolée pour le spoiler mais je devait le préciser parce que ce petit plaisir qu'il se fait - son "final" - j'appelle ça de l'arrogance puisqu'il s'expose, fait de son personnage le centre de l'attention - donc il devrait savoir qu'on l'attend au tournant, et sa prestation n’est même pas convaincante). C’est le genre de truc qui passe mal !

L'Opinion de Tinette : 3,5/5
J'ai mis du temps après avoir vu le film à lui attribuer une note et à écrire cette mini-critique parce que je pense que c'est le genre de film qu'il faut savoir "digérer". J'en suis sortie, encore une fois, énervée... Parce que je trouve qu'il y a bien trop de violence gratuite et qui selon moi n'apporte rien au film, parce qu'on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il y a une prétention constante dans les films de Tarantino et parce que celui ci frôle parfois la parodie de son propre cinéma. Je n'aime pas les univers qu'il crée et ses scénarios ne sont pas à mon gout.
Alors pourquoi une bonne note comme celle ci ? Parce que je reconnais que ce réalisateur a une maîtrise parfaite de son cinéma. Ses plans sont tous réglés parfaitement, ils apparaissent tous au moment voulu, en interpellant mais sans jamais déranger. Il met dans Django Unchained un humour qui a réussi a me faire rire (contrairement a celui instauré dans ses autres films). Et par dessus tout j'admire chez Tarantino sa qualité à associer des scènes avec des musiques qu'on aurait jamais imaginé ici (mention spéciale pour un Rap de 2Pac et James Brown). Bien sur son choix des acteurs est parfait, Jamie Foxx impressionne ici alors que Christopher Waltz et Leonardo DiCaprio nous ont déjà habitués à leurs bons jeux. J'ai beaucoup aimé l'interprétation que fait Samuel L Jackson de son personnage.
Je pense que ça ne sert à rien de tartiner des lignes et des lignes puisqu'on a déjà tout lu sur ce film.
Pour les fans de Tarantino, un vrai régal je suppose. Pour les autres comme moi... Un des seuls films que je trouve intéressant et qui nous embarque malgré tout dans une belle aventure.

Le point de vue de Pépite : 4,5/5
Django Unchained est une vraie pépite cinématographique et probablement l'un des meilleurs films de ce début d'année 2013 (qui décidément s'annonce des plus excitantes !).
Après l'excellent Inglorious Basterds, Quentin Tarantino réitère et nous sert un film jouissif ultra-référencé montrant encore une fois qu'il est un vrai cinéphile. Ces dernières années, le genre Western a surtout été traité de façon référencée, avec des jeux de second degré (comme le très bon Le Bon, la Brute et le Cinglé du coréen Kim Jee-woon). On aurait pu croire que cette époque était révolue après le Western plus classique des frères Coen, True Grit, mais non ! Quentin Tarantino récupère le flambeau, et brûle toutes les comparaisons. Il dynamite littéralement le genre et en fait le sien. Car Django Unchained ne peut pas être rattaché à un autre réalisateur que Tarantino, c'est son film, sans aucun doute possible !
Il met en place un scénario précis révélant un jeu de références ludique et intelligent, tant au niveau "histoire du cinéma" (références au genre, codes du Western, etc.) qu'au niveau interne. Chaque réplique peut renvoyer subtilement à une autre et il suffit d'être un minimum attentif pour s'extasier devant la précision de ces renvois systématiques.
Mais n'ayez crainte ! Ce n'est pas un simple film "d'étude". C'est aussi, et avant tout, un film joussif où on "s'éclate" ! On est suspendus aux lèvres de Tarantino et à celles de Christoph Waltz (qui frôle la perfection) et on ne s'ennuie guère : les quelques moments de creux étant témoins de notre impatience quant à la suite des évènements. On assiste d'ailleurs à une "double-fin" : Tarantino joue les prolongations, et on comprend pourquoi ! Il doit aller au bout des personnages (notamment Django, nouveau mythe westernien) et au bout de l'histoire, chaque personnage et chaque intrigue étant utilisée à fond et avec sens.
Excellent. Jouissif. L'éclate... Bref, ne manquez pas LE film de ce début d'année 2013 !

Le Mot du Comte : 5/5
Épique. Tout comme "Inglourious Basterds", "Django Unchained" est épique. Quentin Tarantino joue ici une fois de plus avec l'Histoire pour la faire sienne. Il signe ici un western ludique, jouissif et unique. Après avoir abordé l'Holocauste, Tarantino se plonge ici dans les pages sombres de l'Histoire américaine (surprenant jeu de miroir) et garde la même idée que celle de son précédent film : l'importation d'un élément étranger dans un univers qui n'est pas le sien. S'il s'agissait bien sûr des Basterds, il s'agit ici (et c'est la meilleure idée du film) du Dr King Schultz, européen éclairé plongé dans la sauvagerie esclavagiste.
Dès les premières séquences, Christoph Waltz explose (son jeu de la langue et son phrasé régalent nos oreilles fascinées). Le vrai personnage principal du film, c'est lui. Il en est la caution morale. Django (Foxx), s'il est en premier lieu un motif de l'histoire, grandit et devient une nouvelle icône, incarnant un  renouvellement profond du genre westernien : avez-vous déjà vu un cowboy noir ? La mythologie du Mal esclavagiste (incarnée par DiCaprio, Calvin Candie de Candyland, à qui ce rôle de roquet frustré sied plutôt bien) est tout bonnement incroyable. Mais il n'est qu'une partie d'un duo, miroir à celui que forment Waltz et Foxx. Car le vrai bad guy du film, et le plus condamnable (car le plus immoral), est l'éminence grise de Candie, Stephen (Samuel L. Jackson) dont les dernières minutes (tout bonnement cultes) reflètent sa complexité et son intelligence. La science du Méchant.
Tarantino pousse la caractérisation de ses personnages jusque dans la maniaquerie (les jeux de mots qui ornent les dialogues sont exquis) pour notre plus grand plaisir. Certaines séquences sont de véritables leçons d'écriture : quel rythme, quels dialogues !
Et si certaines de ces mêmes séquences donnent l'impression qu'elles sont étirées, on se rend vite compte que chaque réplique, chaque pause, a son importance. L'ultime scène entre Schultz et Candie, chargée de tension et de surprises, est l'introduction d'une séquence qui restera dans les annales et dont la violence (jouissive et coupable, car on attendait ce paiement depuis bien longtemps) explose littéralement aux yeux. L'introduction du film (le générique) peut laisser perplexe, mais cette perplexité s'efface en cinq minutes, dès la première apparition de Waltz, qui ouvre le film, comme dans "Inglourious Basterds".
"Django Unchained", film classe et stylé (et stylisé à fond, on connaît le bougre) offre de grands moments. Qu'est ce qu'on s'amuse, qu'est-ce qu'on prend son pied ! Tarantino n'oublie pas de régaler aussi bien le cinéphile que le néophyte, élevant ainsi sa filmographie encore plus haut et gagnant une profondeur insoupçonnée qui, à mon sens, manque à ses premiers films. Une fois de plus, il balaye les ombres du passé (que ce soit celles du Western, celles de l'esclavagisme ou son propre passé filmique) en les explosant littéralement. Fascinant. Incroyable. Mythique.

1 commentaire:

  1. Enfin des critiques un peu pertinentes sur ce film par des personne qui ont apprécié le film. Pour ma part qui n'est pas aimé, je trouve ce film trop encensé. Je suis d'accord avec Juani son caméo passe mal, il est simplement mauvais acteur, il aurait du juste exploser.

    http://goodfeles.blogspot.fr/2013/02/realisation-et-scenario-quentin.html

    Si cela vous intéresse
    En tout cas c'est un excellent blog !

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