1h41 - Sortie le 5 décembre 2012
Un film de Catherine Corsini avec Raphaël Personnaz, Clotilde Hesme, Arta Dobroshi, etc.
Al est un jeune homme d’origine modeste à qui tout réussit : il se marie dans huit jours avec la fille de son patron et doit prendre la tête de l’entreprise de son futur beau-père. Une nuit, après une soirée arrosée à fêter dignement tous ces projets d’avenir, il renverse un inconnu. Poussé par ses deux amis d’enfance, il abandonne le blessé et s’enfuit. De son balcon, Juliette a tout vu. Hantée par l’accident, elle va aider Véra, la femme du blessé, à retrouver l’homme qu’elle a vu fuir.
La Moyenne des Ours : 0,5/5
Le point de vue de Pépite : 0,5/5
J'avais bien aimé Personnaz dans Les Invités de mon père alors qu'il jouait un petit rôle. Je l'avais adoré dans La Princesse de Montpensier (il était d'ailleurs le seul point positif du film) alors qu'il jouait un personnage secondaire. Autant dire que j'attendais son arrivée dans un premier rôle avec impatience et curiosité. Et bien c'est vraiment dommage que ce soit avec Trois Mondes qu'on le redécouvre... En fait, je ne comprend même pas comment ce "film" a pu devenir un film... J'aurais plus compris s'il était devenu un 52minutes pour France 3 directement... Mais ici, sur 1h41, on patine constamment. Les "3 Mondes" ne sont en fait qu'un seul, celui de la petite magouille transposée à bien des niveaux. A part Raphaël Personnaz qui essaye de tirer son personnage vers le haut, et Clotilde Hesme plutôt sobre, c'est mal dirigé. La faute à un scénario cliché et mou, qui rajoute une romance pour étoffer "du rien", qui multiplie les scènes inutiles, etc. La mise en scène est très automatique et sans grand intérêt. Ce téléfilm fade est à éviter. Et Personnaz, on t'attend sur La Stratégie de la Poussette j'imagine ? En 2013 alors...
Après le fade "Partir", Catherine Corsini livre avec "Trois Mondes" un téléfilm haut de gamme, lent et mou. Mystérieux titre (trois histoires donc trois mondes? youpi) et film à sujet sans gueule, filmé sans élan ni passion. La mise en scène se résume ainsi : champ, contre champ, dialogue, captation.
Ce téléfilm haut de gamme se paye un joli casting malheureusement très sous-employé, la faute à une caractérisation stéréotypée des personnages (Personnaz incarne un BG pourri à qui tout réussi, Hesme campe une étudiante bobo qui joue la mère Teresa, et Rasha Bukvic un brave immigré). La pauvreté des dialogues éclate lorsque Corsini va les pomper chez Audiard : la scène de confrontation entre Personnaz et son patron Testard ressemble étrangement à celle de Malik et du parrain Luciani ("Si tu bouffes, c'est à cause de moi..." etc).
Puisqu'elle doit bien mener son scénario vers sa fin, ces mêmes personnages se mettent subitement à se comporter de façon très radicale, et plongent le film dans la superficialité la plus complète (la main de l'auteur devant son scénario...)
En dehors de ça, le sous-texte social (sur l'immigration) n'est pas nouveau puisqu'il est très en vogue dans un certain cinéma français (et ce depuis le joli "Welcome"), y'en a un peu marre. Et même plus larmoyant car ici très poussif. On ne comprend guère le point de vue de Corsini sur son sujet : le point culminant est atteint lors de la scène ou Arta Dobroshi (Vera, la veuve) négocie le prix des organes de son mari à l'hôpital... C'est gênant, la réalité du propos du film dessert complètement la cause sociale qu'il est censé défendre. Confusion et contresens.
"Trois Mondes" frise le ridicule, tant dans sa forme inexistante, ses dialogues ridicules et son rythme, complètement aléatoire, dont on ne ressent que l'extrême lenteur (le plan final, s'il fut un jour porteur de sens, en est la cerise sur le gâteau).
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