mardi 18 décembre 2012

L'ODYSSÉE DE PI

2h05 - Sorti le 19 Décembre 2012

Un film de Ang Lee avec Suraj Sharma, Irrfan Khan et Adil Hussain
Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d'un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

La Moyenne des Ours : 3/5

La pensée de Juani : 3/5
Belle histoire, belle morale (pourquoi ne pas enjôler un peu si le résultat est le même ?) qui nous encourage, nous spectateur, à une réflexion sur l'ensemble du film et vis-à-vis de la vie en général. Belles images. Mais quelque chose m'a dérangée.. Peut être un "pourquoi" suspendu dans l'air que je ne peux oublier...? Peut être que vous pourriez répondre à cela ?

Le point de vue de Pépite : 3/5
L'Odyssée de Pi est une formidable aventure, qui malheureusement se perd parfois dans la "performance" à effet "tour-de-manège".
Étranges sensations celles perçues pendant le dernier film de Ang Lee. L'Odyssée promise est là ; tout dans le récit raconté par Pi Patel est épique et sensationnel. Les séquences du film où il raconte - adulte - son histoire à un auteur canadien sont d'ailleurs très intéressantes et souvent amusantes. Le début de l'histoire de Piscine Molitor Patel commence comme celle de n'importe qui : qui n'a pas des anecdotes amusantes sur sa famille, qui est toujours plus folle qu'une autre...? Mais celle de Pi devient vraiment fantastique lorsque le naufrage commence. Les effets d'eau, de vent, de ciels, etc., sont très réussis, et parfois vraiment à couper le souffle. On se surprend à retenir notre souffle assez souvent, car Ang Lee réussit à nous tenir en haleine avec une histoire qui peut sembler "too much" ou trop simple.
Là où selon moi le bat blesse, c'est dans l'utilisation exagérée des effets permis par la captation 3D et les effets visuels. C'est beau, mais c'est parfois peu lisible ou alors trop "gadget" (notamment une scène où l'arrivée de poissons volants fait même changer le format d'image du film - des bordures noires apparaissent... on tombe alors dans l'univers de la publicité Oasis en 3D projetée au cinéma...).
L'Odyssée est là, l'émerveillement est là, le plaisir aussi... mais parfois gâchés par une envie de trop en faire, qui écoeure un peu, et c'est dommage.

Le mot du Comte : 3,5/5
Film étrange et magique que voilà. Étrange, car difforme, confus et bardé de lourds défauts. Magique de par son message et l'histoire qu'il déploie, que l'on choisisse d'y croire ou non.
Commençons par les défauts. Une fois le pénible générique passé (on se croirait sur National Geographic), une bonne partie du film s'évertue à nous attacher au protagoniste de l'histoire, Pi Pattel. C'est un peu raté, puisque une des seules accroches émotionnelles que nous aurons de "L'Odyssée de Pi" est son animal numérique, un tigre du Bengale nommé Richard Parker. C'est la vraie force de ce scénario légèrement bancal, confronter la vision instinctive d'un animal, pure, à celle d'un jeune homme, Pi, dans une quête inespérée pour la vie et la survie. Puis, le spectateur est plongé dans cette odyssée en pleine mer, la meilleure partie du film.
L'imaginaire déployé est alors très puissant et enchaîne des tableaux magnifiques (le saut de la baleine, la nuit sur l'île mobile, la tempête, d'une force inouïe). Paradoxalement, c'est aussi au niveau visuel que le film pêche. Si certains plans sont ahurissants, d'autres sentent l'infographie dégueulasse et le fond vert omniprésent ne parvient pas à nous faire oublier son existence. Ceux qui verront le film en 3D seront étonnés d'assister à un grossier recadrage d'image lors de la séquence des poissons volants (on passe du 16/9ème au cinémascope afin de faire tomber les poissons entre les bandes noire et l'écran... Ridicule).
Si "L'Odyssée de Pi" est certes un peu long, il n'en est pas moins puissant, la force de son propos et du regard d'Ang Lee résidant dans son dernier quart d'heure (la meilleure scène du film étant celle ou Richard Parker disparaît). Dommage que cette force morale complexe et difficile à cerner ne soit pas déployée plus en lien avec la puissance visuelle que Lee place sous nos yeux. L'objet du film est un récit, conté par son jeune protagoniste grandit, et lorsqu'il arrive à sa conclusion, l'émotion afflue, faisant de "L'Odyssée de Pi" un film fort, mais qui, à l'image de sa barque, ne sait pas trop où il va.

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