1h50 - Sorti le 21 Novembre 2012
Un film de Claude Miller avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche et Anaïs Demoustiers
Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux ; mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes ne respecte pas les conventions ancrées dans la région. Pour se libérer du destin qu’on lui impose, elle tentera tout pour vivre pleinement sa vie…
La moyenne des Ours : 2,7/5
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Thérèse Desqueyroux n'est au final pas si désagréable que je l'aurais cru.
C'est une assez bonne adaptation (comme il y en a peu) du roman de François Mauriac, qui pourrait se résumer (si on est vraiment des vilains blasphémateurs) par : c'est l'histoire des caprices d'une provinciale qui veut monter à Paris. Je grossit les traits bien sûr, mais on se rend compte assez vite que le rythme du dernier film de Claude Miller ne sera jamais des plus accrocheurs. C'est long, très long, mais il semble également que c'était typiquement ce rythme qui était nécessaire pour adapter correctement le roman de François Mauriac. Les comédiens sont tous très fidèles aux personnages de Mauriac (Lellouche en tête, bluffant dans ce rôle de provincial simple attaché à la terre et aux valeurs familiales), et même Audrey Tautou (qui minaude et joue du Audrey Tautou) se rattache assez bien à l'univers de Thérèse Desqueyroux.
On peut malgré tout regretter l'académisme (assez pesant) présent dans chaque élément de la mise en scène (des fondus au noir systématiques aux plans un peu clichés comme Thérèse couvrant son reflet de la main, entre autres). Les plans du bateau de l'amant d'Anaïs Demoustier sont par contre très beaux (à la limite de la carte postale).
Le dernier film de Claude Miller n'est certainement pas un chef d'oeuvre (d'inventivité notamment) mais a le mérite de rendre un élégant hommage au Thérèse Desqueyroux de François Mauriac, présent à chaque minute du film.
Le mot du Comte : 3/5
"Thérèse Desqueyroux" n'est pas un film désagréable, loin s'en faut. C'est un film lumineux et porté par l'interprétation des rôles secondaires (comme Anaïs Demoustier ou Catherine Arditi dans le rôle d'une marâtre). Là ou le bat blesse, c'est dans l'interprétation du couple principal, Audrey Tautou et Gilles Lellouche. Dans la première demi-heure du film, la lourdeur des dialogues qu'ils récitent donnent l'impression qu'ils ne sont pas là: tout sonne à peu près faux. Dans la seconde partie du film heureusement, le rôle finit par les habiter (enfin!)
Adapté d'un roman de François Mauriac, "Thérèse Desqueyroux" souffre de son académisme monstrueux. Les cadrages sont étouffants et bien proprets, et l'image fait parfois carte postale (moins que l'affreux "La Fille du Puisatier" cependant). Le film sent comme un vieux livre. La côté littéral du film est ici accentué par de nombreux plans clichés (Tautou cachant son reflet avec sa main ou venant humer la pluie tomber sur son visage, waouh) et une musique constitué presque intégralement que de piano (un même motif répété encore et encore) et qui arrive pour souligner ce qu'on sait déjà (et ces innombrables fondus au noir, en 2012, franchement). Certes, ces partis pris entrent en cohérence avec la vie rangée et morne du personnage de Tautou, mais quand même, un peu de surprise et de vivacité auraient été les bienvenues.
Dommage également que le film ne se contente de faire le porte voix d'un discours sur l'émancipation de la femme mille fois vu. Le dernier film de Claude Miller aurait gagné à être moins poussiéreux, car si la ballade n'est franchement pas déplaisante, elle reste tout de même bien lourde.
Adapté d'un roman de François Mauriac, "Thérèse Desqueyroux" souffre de son académisme monstrueux. Les cadrages sont étouffants et bien proprets, et l'image fait parfois carte postale (moins que l'affreux "La Fille du Puisatier" cependant). Le film sent comme un vieux livre. La côté littéral du film est ici accentué par de nombreux plans clichés (Tautou cachant son reflet avec sa main ou venant humer la pluie tomber sur son visage, waouh) et une musique constitué presque intégralement que de piano (un même motif répété encore et encore) et qui arrive pour souligner ce qu'on sait déjà (et ces innombrables fondus au noir, en 2012, franchement). Certes, ces partis pris entrent en cohérence avec la vie rangée et morne du personnage de Tautou, mais quand même, un peu de surprise et de vivacité auraient été les bienvenues.
Dommage également que le film ne se contente de faire le porte voix d'un discours sur l'émancipation de la femme mille fois vu. Le dernier film de Claude Miller aurait gagné à être moins poussiéreux, car si la ballade n'est franchement pas déplaisante, elle reste tout de même bien lourde.
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