1h47 - Sortie le 21 Novembre 2012
Un film de Juan Antonio Bayona avec Naomi Watts, Ewan McGregor et Tom Holland
L’histoire d’une famille prise dans une des plus terribles catastrophes naturelles récentes. The Impossible raconte comment un couple et leurs enfants en vacances en Thaïlande sont séparés par le tsunami du 26 décembre 2004. Au milieu de centaines de milliers d’autres personnes, ils vont tenter de survivre et de se retrouver. D’après une histoire vraie.
La Moyenne des Ours : 3,8/5
Le mot du Comte : 3,5/5
"The Impossible" est un film intime et sensoriel, qui reproduit de manière spectaculaire et intense (et oui) le tsunami qui frappa les côtes asiatiques en 2004.
Se focalisant sur le sort d'une famille, Bayona opte pour une mise en scène partagée entre le pur spectaculaire (il est aidé par des effets spéciaux discrets et utiles) et la réaction de l'individu perdu, isolé, seul dans le chaos. C'est un des aspect du film les plus réussis: le personnel, le corporel et le sensoriel.
La séquence du tsunami est époustouflante et glace le sang: imaginez Naomi Watts dans un lave-linge dont l'eau serait remplie de clous, de morceaux de verre et de branches pointues. Insupportable.
Les scènes qui suivent (Watts et son fils dans les décombres, le réveil après la tempête) est d'une intensité rare: comment faire quand il n'y a plus rien? Quand tout est dévasté? Quand il n'y a plus aucun repère ni aucun contact avec le monde extérieur? "The Impossible" pâtit un peu de la structure de son scénario car si le spectateur sait une chose, c'est que tout les protagonistes principaux survivent. L'ironie dramatique (ici elle consiste à savoir quand et comment ils se retrouveront) est moins puissante que le suspense qui aurait pu se dégager des recherches des uns et des autres.
On se serait passé des allusions christiques de Bayona (Watts qui surgit des flot dans un halo de soleil) et de la musique tire-larme (trop de piano, trop de violons). Beaucoup de scènes feront sans doute pleurer car face a un tel choc, qui peut rester de marbre? Bayona ne tombe pas trop dans le piège de l'exhibition macabre (même si, par volonté de réalisme, il filme des cadavres).
Un film impressionnant, puissant et fort, mais qui a tendance à trop se centrer sur l'évènement, plus que sur une véritable dramaturgie.
Le point de vue de Pépite : 4/5
The Impossible est un film poignant et bouleversant, qui traite avec efficacité d'un drame difficilement imaginable.
C'est la prouesse de Juan Antonio Bayona, tout dans son film transparaît de vérité. Une vérité passée au prisme du cinéma, bien entendu, mais des décors aux dialogues, tout est très juste. Et c'est juste parce qu'il y a certains décalages qui peuvent étonner quant à la cinématographique contemporaine. Les dialogues notamment, où la pudeur du fils envers sa mère (qui ne peut pas "la voir comme ça", lorsqu'elle est "débraillée" après le cataclysme"), etc., résonnent avec étrangeté. Mais tout de suite une pensée nous traverse, qui sommes-nous pour juger ce qui est dit par des survivants d'un tsunami ? Alors, la force de l'aîné, les préoccupations de la mère, le combat et la recherche du père, les pleurs du cadet, etc. Tout sonne juste. tellement juste que les plus petites choses nous émeuvent. C'est pour cela que ce film en fera pleurer plus d'un. La simple vue d'un père retrouvant son fils dans un hôpital bondé en Thaïlande où personne ne semble parler leur langue (le suédois) et bouleversant.
Je pardonnerais alors la principale faiblesse scénaristique du film. Une fois qu'on a quitté la mère et son aîné, et qu'on retrouve le père et les deux autres enfants, on "sait", qu'ils ont tous survécu. Mais l'enjeu n'est ensuite plus dans ce fait-là : Juan Antonio Bayona dresse un portrait bouleversant de la catastrophe en suivant des parcours très différents des personnages secondaires rencontrés par nos protagonistes.
Attention aux coeurs fragiles, mais je recommande ce film avec force. C'est un témoignage très fort et très bien mis en scène sur une catastrophe qui n'a pas encore été effacée de nos mémoires.
C'est la prouesse de Juan Antonio Bayona, tout dans son film transparaît de vérité. Une vérité passée au prisme du cinéma, bien entendu, mais des décors aux dialogues, tout est très juste. Et c'est juste parce qu'il y a certains décalages qui peuvent étonner quant à la cinématographique contemporaine. Les dialogues notamment, où la pudeur du fils envers sa mère (qui ne peut pas "la voir comme ça", lorsqu'elle est "débraillée" après le cataclysme"), etc., résonnent avec étrangeté. Mais tout de suite une pensée nous traverse, qui sommes-nous pour juger ce qui est dit par des survivants d'un tsunami ? Alors, la force de l'aîné, les préoccupations de la mère, le combat et la recherche du père, les pleurs du cadet, etc. Tout sonne juste. tellement juste que les plus petites choses nous émeuvent. C'est pour cela que ce film en fera pleurer plus d'un. La simple vue d'un père retrouvant son fils dans un hôpital bondé en Thaïlande où personne ne semble parler leur langue (le suédois) et bouleversant.
Je pardonnerais alors la principale faiblesse scénaristique du film. Une fois qu'on a quitté la mère et son aîné, et qu'on retrouve le père et les deux autres enfants, on "sait", qu'ils ont tous survécu. Mais l'enjeu n'est ensuite plus dans ce fait-là : Juan Antonio Bayona dresse un portrait bouleversant de la catastrophe en suivant des parcours très différents des personnages secondaires rencontrés par nos protagonistes.
Attention aux coeurs fragiles, mais je recommande ce film avec force. C'est un témoignage très fort et très bien mis en scène sur une catastrophe qui n'a pas encore été effacée de nos mémoires.
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