jeudi 2 mai 2013

UPSIDE DOWN

1h45 - Sortie le 1er Mai 2013

Un film de Juan Solanas avec Jim Sturgess, Kirsten Dunst & Timothy Spall
Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Upside Down est un conte fantastique, plus qu'un film de science-fiction, qui parvient à gérer un univers atypique avec une histoire d'amour à la Roméo & Juliette.
Le prologue est assez désarçonnant car il nous présente très rapidement et succinctement l'univers de science-fiction, notamment ses trois règles fondamentales de gravité, puis insiste sur l'histoire d'amour. Nous pourrions ici facilement nous croire dans une simple transposition de la tragédie Shakespearienne sur les deux amoureux nés de familles rivales, ici deux amoureux nés sur deux planètes différents, proches mais que tout oppose. Mais après une première partie idyllique et un peu simpliste, la tragédie prend un détour inattendu et Upside Down prend son envol devenant plus passionnant et plus vertigineux que l'on ne l'aurait pensé.
C'est dommage d'ailleurs que les personnages secondaires ne soient pas assez développés (à l'exception de celui de Tomthy Spall, Bob, qui est plutôt intéressant, drôle et sympathique) car ils auraient pu être un vecteur efficace pour faire passer une foule d'informations sur cet univers fantastique présenté par Juan Solanas. Ils ont du potentiel par leur fonction ou leur niveau d'amitié avec les héros, mais ils n'ont aucune histoire personnelle (ou très peu : on apprend uniquement qu'un ami d'Adam a perdu un frère qui avait voulu passer d'un monde à l'autre, c'est très fin). Sinon, l'histoire suit sa route d'une façon plutôt ingénieuse, bien que nous soyons souvent avides de détails.
Avec une photographie de la surexposition, certaines séquences sont à couper le souffle, malgré la difficulté évidente à filmer ces deux mondes l'un en face de l'autre, parallèles, et donc des personnages se regardant du dessus, risquant un toricolis. Enveloppant tout cela, la musique tend à faire dévier Upside Down vers une catégorie de films plus simples, indépendants, typiquement américain (à la "Garden State" de Zach Braff), déviation qui pourrait faire penser à celle opérée dans Real Steel (avec Hugh Jackman) : des musiques entre pop mélancoliques et nappes envoûtantes.
Upside Down aurait gagné à développer son potentiel Science-Fiction, mais dans cet état-là il reste avant tout un conte fantastique peut-être inaugural : voir le court et efficace épilogue au très fort potentiel...

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