2h10 - Sortie le 17 mai 2013
Un film de Asghar Farhadi avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim & Ali Mosaffa
Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.
Le Mot du Comte : 3,5/5
PRIX D'INTERPRÉTATION FÉMININE AU FESTIVAL DE CANNES 2013
La Moyenne des Ours : 3,8/5
Le Mot du Comte : 3,5/5
La première force du "Passé", c’est bien évidemment son scénario, qui entretient pendant les 2h10 du film une mécanique très bien huilée, qui se renouvelle sans cesse et où l’on suit avec attention et empathie chacun des personnages. Un drame intimiste qui ne laisse également rien au hasard, qui utilise à fond son contexte, et qui parvient à transformer du presque rien en complexe. Efficacité du peu, subtilité du verbe et des petits gestes.
L’autre force du film repose dans la direction d’acteur et Asghar Farhadi excelle dans ce domaine. Ali Mosaffa est époustouflant dans ce rôle de témoin extérieur qui rend service pour rien et qui au final, s'en prend plein la gueule. Le duo qu’il forme avec Tahar Rahim est très solide. Bérénice Bejo hérite hélas du rôle un peu ingrat, celui d’une mère gueularde et qui enchaîne les âneries.
En revanche, c’est au niveau de la mise en scène que cela coince un peu, c’est assez pale et très timide. Jamais bien transcendante, elle contient cependant quelques partis pris, comme les conversations inaudibles à travers les vitres ou le plan final.
"Le Passé" est un film solide servi par d’excellent comédiens, mais à qui il manque peut-être un souffle, une étincelle.
Le point de vue de Pépite : 4/5
Le réalisateur de l'excellent Une Séparation revient en force avec un très beau film, touchant, délicat et très réaliste.
En effet, Le Passé constitue un nœud de non-dits que l'on se passionne à démêler avec ses personnages bons et beaux. C'est une histoire on-ne-peut-plus réaliste qui commence très simplement : Ahmad (le bouleversant Ali Mosaffa, grandiose !) arrive sur Paris pour officialiser son divorce avec Marie (l'excellente Bérénice Béjo, héritant néanmoins du personnage le plus antipathique du film). Tout simplement, oserait-on dire. Mais la présence de Ahmad, qui va en quelque sorte jouer le rôle d'enquêteur à nos côtés, va soulever une à une les couches de mensonges et de non-dits qui existent entre tous les personnages, de Marie à son nouveau compagnon Samir (Tahar Rahim, également très bon), aux enfants de Marie, en passant par l'employé de Samir, etc. Chaque petit détail aura son importance et on ne peut jamais vraiment deviner où l'on va, ce qui ici n'a rien de frustrant, c'est au contraire passionnant.
La mise en scène, simple, belle et efficace, permet d'être vraiment au coeur des relations entre tous ces personnages, dans leurs émotions et leurs débordements.
Le Passé est un très bon film, à ne pas rater. Bérénice Béjo, pas aussi incroyable que ses deux partenaires principaux, est repartie avec un prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes, et elle le doit à son très bon réalisateur Asghar Farhadi.
L’autre force du film repose dans la direction d’acteur et Asghar Farhadi excelle dans ce domaine. Ali Mosaffa est époustouflant dans ce rôle de témoin extérieur qui rend service pour rien et qui au final, s'en prend plein la gueule. Le duo qu’il forme avec Tahar Rahim est très solide. Bérénice Bejo hérite hélas du rôle un peu ingrat, celui d’une mère gueularde et qui enchaîne les âneries.
En revanche, c’est au niveau de la mise en scène que cela coince un peu, c’est assez pale et très timide. Jamais bien transcendante, elle contient cependant quelques partis pris, comme les conversations inaudibles à travers les vitres ou le plan final.
"Le Passé" est un film solide servi par d’excellent comédiens, mais à qui il manque peut-être un souffle, une étincelle.
Le point de vue de Pépite : 4/5
Le réalisateur de l'excellent Une Séparation revient en force avec un très beau film, touchant, délicat et très réaliste.
En effet, Le Passé constitue un nœud de non-dits que l'on se passionne à démêler avec ses personnages bons et beaux. C'est une histoire on-ne-peut-plus réaliste qui commence très simplement : Ahmad (le bouleversant Ali Mosaffa, grandiose !) arrive sur Paris pour officialiser son divorce avec Marie (l'excellente Bérénice Béjo, héritant néanmoins du personnage le plus antipathique du film). Tout simplement, oserait-on dire. Mais la présence de Ahmad, qui va en quelque sorte jouer le rôle d'enquêteur à nos côtés, va soulever une à une les couches de mensonges et de non-dits qui existent entre tous les personnages, de Marie à son nouveau compagnon Samir (Tahar Rahim, également très bon), aux enfants de Marie, en passant par l'employé de Samir, etc. Chaque petit détail aura son importance et on ne peut jamais vraiment deviner où l'on va, ce qui ici n'a rien de frustrant, c'est au contraire passionnant.
La mise en scène, simple, belle et efficace, permet d'être vraiment au coeur des relations entre tous ces personnages, dans leurs émotions et leurs débordements.
Le Passé est un très bon film, à ne pas rater. Bérénice Béjo, pas aussi incroyable que ses deux partenaires principaux, est repartie avec un prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes, et elle le doit à son très bon réalisateur Asghar Farhadi.
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