1h55 - Sortie le 12 septembre 2012
Un film de Noémie Lvovsky avec Noémie Lvovsky et Samir Guesmi
Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille… 25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune. Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence… et Eric. Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ?
La Moyenne des Ours : 1,7/5
Le mot du Comte : 1/5
Disons le clairement, le scénario de "Camille Redouble" n'est pas terminé, et ne l'a jamais été. Le film est, par conséquent, une immense frustration.
Son dispositif (une femme est propulsée dans son passé de 2008 à 1985) laisser présager une pléiade de situations les plus jouissives les unes que les autres. Hélas, Lvovsky n'en fait rien et n'utilise pas la chance qu'a son personnage (à savoir, avoir de l'avance sur tout les autres, puisqu'elle sait ce qu'il va se passer). Ainsi, on assiste à un enchainement de situations qui ne vont pas jusqu'au bout de leur possibilités narratives, et c'est immensémment frustrant (pourquoi ne pas envoyer valser une prof d'histoire en lui parlant de la fin de la guerre froide par exemple? pourquoi ne pas révéler à son amie l'âge auquel elle va devenir aveugle? pourquoi ne pas être juste active tout simplement?)
Car le personnage de Lvovsky est mou, ne fait rien, reste planté là en regardant béatement ce qu'il se passe autour de lui. Tout cela est ennuyeux et ne mène à rien. Certaines scènes n'ont tout simplement pas d'aboutissement: une scène de pseudo-révolution en classe, et alors? Quelles en sont les conséquences?! Le film souffre également d'un énorme problème de rythme: on s'ennuie (et oui, 1h55 sur du rien, c'est dur).
De plus, le film abuse de la musique, ne devenant ainsi qu'un clip gigantesque et flashy au possible (trop de rouge, trop de bleu), dès qu'une scène débute et se termine, musique! Comme si Lvosky cherchait à dissimuler la vacuité de son scénario et l'inexistence de son propos.
Au niveau du casting, certaines interventions sont savoureuses (celle de Sattouf et Amalric par exemple) et offrent une bulle d'air dans ce film navrant. D'autres interventions (notamment celle de Jean-Pierre Léaud, en totale roue libre) alourdissent ce film gentillet qui n'ose rien.
"Camille Redouble" est au final un film mou, sans fil conducteur, dont les scènes se terminent toutes trop tôt. Un film ne peut pas tenir uniquement sur son dispositif de départ, il faut l'utiliser et le faire vivre comme il se doit. Dommage.
Le point de vue de Pépite : 1,5/5
Camille redouble est un film imparfait dès l'écriture, mais qui contient néanmoins des éléments charmants. Ce film est en effet un "bel ouvrage" : de mon point de vue la photographie est soignée, le générique est (anecdotique mais) beau et stylé, la musique est agréable, la direction artistique (moche car) fidèle à l'époque dépeinte... Mais ça ne tient pas. L'ensemble ne tient pas à cause d'un scénario "inachevé", semble-t-il. J'imagine bien que Noémie Lvovsky (qui a fait la Fémis en Scénario) et ses 3 coscénaristes ont estimé que le scénario était terminé au moment du financement du projet mais... Il y a quelque chose qui cloche.
Le retour en arrière n'est pas vraiment utilisé à fond (même "La vie d'une autre" de Sylvie Testud se servait plus du potentiel infini du dispositif, et pourtant il y avait déjà des manques). On en est venu à conclure que le "pire film américain" était probablement mieux écrit car même dans sa médiocrité, tous les éléments (médiocres) du film se répondent, sont fouillés, sont référencés, etc. On voit les ficelles grossières qui tiennent l'ensemble, mais au moins il y a des ficelles ! Dans "Camille redouble", celles-ci sont inexistantes. Parfait exemple : la plupart des conflits sont résolus par un air de guitare, un regard enfantin détourné et une non-réponse systématique du personnage de Camille. C'est assez frustrant car elle est sensé être "torturée" par l'envie de changer le passé, mais en même temps elle ne fait presque rien pour. Elle n'avoue qu'à un personnage (le sous-exploité Denis Podalydès) son retour au passé, et encore cette scène n'est pas satisfaisante car presque rien n'est exploité. Ah si, l'éternel "Le président Américain est noir" dans le futur. Original tiens. Heureusement que je suis allé voir la trilogie des Retour vers le futur au Grand Rex la semaine dernière, là au moins j'avais une véritable exploration - une vraie fouille - du principe de retour en arrière et tous les paradoxes qui en découlent. Après, peut-être ai-je mal compris une facette du film, qui expliquerait le fait que le personnage de Camille est "faible" : le retour en arrière a affecté son "âge mental" malgré son apparence physique de quarantenaire conservée. Mais alors une partie des dialogues enflammés qu'elle a avec son "futur mari" sont un peu étranges... Hmm... J'aurais voulu aimer "Camille redouble", mais passé le début où je le trouvais charmant malgré les nombreuses "erreurs" (notamment les faux-raccords systématiques), je me suis malheureusement un peu (beaucoup) ennuyé...
La note de Juani : 2,5/5
La note de Juani : 2,5/5
Pour une fois 100% Ok. Film décevant, déjà ,désolé pour elle, Lowsky pas assez" Turner" pour engendrer la sympathie.. Revu" Les Sentiments" tout aussi foutraque et encore plus horripilant !
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