1h42 - Sortie le 5 Septembre 2012
Un film de William Friedkin avec Juno Temple, Matthew McConaughey et Emile Hirsch
Chris doit rembourser 6000$ à un caïd. Une lueur d’espoir germe dans son esprit lorsque se présente à lui une arnaque à l’assurance vie. Celle que sa crapule de mère a contractée pour 50 000 dollars. Il entend parler de Killer Joe : flic le jour, tueur à gages la nuit, il pourrait être la solution au problème. Seul hic : il se fait payer d’avance, ce qui n’est clairement pas une option pour Chris qui n’a pas un sou en poche. Chris tente de négocier mais Killer Joe a des principes…jusqu’à ce qu’il rencontre Dottie, la charmante sœur de Chris. Alors Killer Joe veut bien qu’on le paye sur le fric de l’assurance si on le laisse jouer avec Dottie...
Moyenne des Ours : 2,5/5
Le mot du Comte : 1/5
"Killer Joe" est un échec. Vendu comme un film d'humour noir, ou d'humour tout court, le dernier opus de Friedkin échoue sur presque tout les niveaux. Ce n'est jamais drôle, ce n'est jamais ironique, ce n'est jamais gênant, ni angoissant. On est bien loin du scandale et du malaise promis (notamment par la scène du pilon de poulet, ridicule et fausse à souhait).
Les dialogues et situations sont fausses, les acteurs semblent gênés de jouer des dialogues qu'ils doivent savoir faux. Ils le sont d'ailleurs presque tous, faux (à l'exception de Juno Temple et Matthew McConaughey, les deux seuls à sauver). Émile Hirsch, un des plus mauvais, apparaît profondément antipathique.
L'intrigue n'est pas très intéressante, elle n'est traitée avec aucune originalité. Le film enchaîne ainsi les caricatures et les figures artificielles de la série B (hélas le film n'est même pas à ce niveau là).
Autre chose surprenante, les décors, dans leur intégralité, sont tous très laids (alors que le film est tourné dans une des région les plus riches visuellement, le Texas). Quant à l'humour noir (qui n'est pas censé faire rire), il n'y en a ici aucune trace. Juste un humour balourd qui fera rire les plus tolérants.
La scène finale et la fin sont totalement pathétiques, le dernier plan ne venant que confirmer le manque d'intérêt de ce métrage, qui se veut sérieux mais n'est qu'en réalité qu'un vaste foutage de gueule.
Le point de vue de Pépite : 4/5
Killer Joe est un très bon film de "Hitman", à l'ambiance lourde et inquiétante parfaitement maîtrisée et servi par une distribution inspirée.
Juno Temple crève l'écran, littéralement. On n'a d'yeux que pour elle. Elle constituait déjà selon moi une révélation dans Kaboom de Gregg Araki, ici c'est plus que ça : elle est prodigieuse ! Elle joue savamment le mélange de jeune femme encore petite fille dans sa tête, un peu dérangée, parfois extralucide mais qui peut également tendre à la violence. En face d'elle, Matthew McConaughey qui la dévore des yeux est également excellent. Entre Killer Joe et Mud de Jeff Nichols (sortie le 19 décembre 2012) - sans oublier ses performances dans l'oubliable Paperboy ou dans Magic Mike - il est décidément pas prêt d'arrêter de nous surprendre !
Le reste du casting est également très bon (notamment Thomas Haden Church, très intéressant dans le rôle du père un peu simple/simplet brute de décoffrage) et "réduit". En effet, ils sont 5 personnages plutôt centraux (6 avec l'homme à qui Chris doit de l'argent), ce qui renforce le côté angoissant et étouffant de l'ambiance instaurée par William Friedkin.
La photographie, les décors et (surtout) la musique sont soignés et tendent également à renforcer la puissance de cette histoire de tueur à gages rentrant dans le monde de cette famille étrange et dépassée par les évènements. Seul hic, on a parfois du mal à s'habituer aux sautes d'axes incessantes, et certains plans peuvent faire beaucoup rire (du genre "Je me tiens le ventre plein de saucisses à la sauce tomate pour signifier que j'ai été blessé à mort", mais qui renvoit à la filmographie de Friedkin, cela peut donc être du rire cinéphile !).
Le meurtre n'a probablement jamais eu aussi bon goût en effet, même s'il y a des scènes tellement "choquantes" (on ne s'y attend pas, et le malaise grandit grâce - ou à cause - d'un sentiment de durée étirée travaillé par Friedkin au montage) que ce goût est légèrement amer. Mais le malaise s'efface face à l'efficacité de ce film et à la performance de la superbe Juno Temple, promise à une brillante carrière.
Juno Temple crève l'écran, littéralement. On n'a d'yeux que pour elle. Elle constituait déjà selon moi une révélation dans Kaboom de Gregg Araki, ici c'est plus que ça : elle est prodigieuse ! Elle joue savamment le mélange de jeune femme encore petite fille dans sa tête, un peu dérangée, parfois extralucide mais qui peut également tendre à la violence. En face d'elle, Matthew McConaughey qui la dévore des yeux est également excellent. Entre Killer Joe et Mud de Jeff Nichols (sortie le 19 décembre 2012) - sans oublier ses performances dans l'oubliable Paperboy ou dans Magic Mike - il est décidément pas prêt d'arrêter de nous surprendre !
Le reste du casting est également très bon (notamment Thomas Haden Church, très intéressant dans le rôle du père un peu simple/simplet brute de décoffrage) et "réduit". En effet, ils sont 5 personnages plutôt centraux (6 avec l'homme à qui Chris doit de l'argent), ce qui renforce le côté angoissant et étouffant de l'ambiance instaurée par William Friedkin.
La photographie, les décors et (surtout) la musique sont soignés et tendent également à renforcer la puissance de cette histoire de tueur à gages rentrant dans le monde de cette famille étrange et dépassée par les évènements. Seul hic, on a parfois du mal à s'habituer aux sautes d'axes incessantes, et certains plans peuvent faire beaucoup rire (du genre "Je me tiens le ventre plein de saucisses à la sauce tomate pour signifier que j'ai été blessé à mort", mais qui renvoit à la filmographie de Friedkin, cela peut donc être du rire cinéphile !).
Le meurtre n'a probablement jamais eu aussi bon goût en effet, même s'il y a des scènes tellement "choquantes" (on ne s'y attend pas, et le malaise grandit grâce - ou à cause - d'un sentiment de durée étirée travaillé par Friedkin au montage) que ce goût est légèrement amer. Mais le malaise s'efface face à l'efficacité de ce film et à la performance de la superbe Juno Temple, promise à une brillante carrière.
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