mercredi 17 octobre 2012

ASTÉRIX & OBÉLIX : AU SERVICE DE SA MAJESTÉ

1h49 - Sortie le 17 octobre 2012

Un film de Laurent Tirard avec Édouard Baer, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini...
A la tête de ses glorieuses légions, César décide d'envahir cette île appelée Brittania, la Bretagne.
La victoire est rapide et totale. Enfin... presque. Un petit village breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia, la reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax, chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains…

La Moyenne des Ours : 1,9/5

L'Opinion de Tinette : 1/5 
Que dire ? Encore des millions jetés par les fenêtres  Je suis très bon public pour les comédies, et soyons honnêtes, je ris facilement, mais là... j'ai ris 2 fois : Pour un des gags du film avec Dany Boon et l'autre fois, parce que je pensais à autre chose. Parce que oui, on s'ennuie. Le scénario est d'une pauvreté hallucinante. D'accord c'est un "Asterix" et pas un film de Scorsese mais tout de même.. Les gaulois doivent ramener un tonneau de potions aux anglais, et quelques amourettes se forment en parallèle. Voilà.
Au niveau du casting, comme pour l'épisode précédent il y a du beau monde, mais quel gâchis ! Lemercier et Deneuve sont juste insupportables (et pas seulement par leurs personnages). Luchini tente, le pauvre, de sortir la tête de l'eau.
Pour moi, le seul point positif est la bande originale. Quelques bons vieux morceaux de rock, viennent rythmer cette bien triste épopée.
Il y aurait eu de quoi s'amuser, de quoi nous présenter un film plein d'humour intelligent. Malheureusement, on devine les gags, on devine tout. Pour moi il est du même niveau que le premier volet, et que le troisième : totalement inutile.
Un film sans aucune saveur. Dommage.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Astérix & Obélix au Service de sa Majesté est un épisode honnête de la franchise, mais qui n'arrive toujours pas à la cheville du film de Chabat, le cultissime Astérix & Obélix Mission Cléopatre.
Contrairement au raté Astérix aux Jeux Olympiques, le film de Laurent Tirard n'a pas les écueils d'un film qui en fait trop avec trop de moyens : ici, il a les "simples" écueils d'une comédie grand public adapté d'un bestseller de la bande dessinée. C'est une honnête tentative, parfois drôle, parfois maladroite, mais toujours sincère - selon moi.
Côté casting, le choix d'Édouard Baer et de Fabrice Luchini respectivement dans les rôles d'Astérix et César est une vraie réussite. Le premier instille un côté élégant, charmeur et franchouillard qui s'éloigne du cliché de Jacquouille ou de Cornillac, tout en renvoyant avec humour au personnage d'Otis qu'il tenait dans le film d'Alain Chabat. Le second, c'est Luchini jouant César, et c'est tout : et c'est génial ! C'est un vrai plaisir de l'entendre et de le voir s'amuser dans le rôle de César proposant sans arrêt avec intelligence et humour encore plus de jeu, des nouvelles facette d'un César complexe (voir notamment la référence aux écrits racontant sa campagne des Gaules, les aventures de Césars écrites par César).
Chez les anglais, à part Guillaume Galienne, les faux accents anglais sont parfaitement insupportables, à commencer par celui de Valérie Lemercier qui agace. 
"Nos" français, Gérard Depardieu continue dans son rôle d'Obélix comme à son habitude et tant mieux (avec limite encore un peu plus d'autodérision). Vincent Lacoste quant à lui est pas mal : parfois on a l'impression qu'il ne joue plus hors de ses répliques mais c'est peut-être aussi toujours du jeu, le jeu d'un personnage "à côté" à la "marge" de l'univers du village Gaulois.
Et les Normands... C'est cliché, certes, mais amusant. Bouli Lanners, Dany Boon et leurs collègues apportent une facette supplémentaire, amusante et intéressante dans l'histoire plus exploitée "d'Astérix chez les Bretons".
Tirard traite les clichés anglais et français tantôt de façon subtile et le reste du temps avec maladresse, mais c'est une maladresse attachante.
En fait, le film de Laurent Tirard souffre d'un rythme très irrégulier. On passe de scènes très drôles à des scènes un peu plus longues où l'ennui s'assoit à côté de nous en salle, prêt à nous assaillir.
Au final, merci Fidélité, société de production qui redirige l'aventure Astérix doucement mais sûrement sur la "bonne voie" que Thomas Langmann s'était amusé à effacer. On n'est pas encore face à un épisode d'Astérix excellent, mais on y arrive, je l'espère !

Le mot du Comte : 2,5/5
Le dernier opus des aventures d'Astérix est une déception, peut-être en attendait-on trop après l'horrible épisode aux Jeux Olympiques. Mais tout n'est pas à jeter dans cette quatrième aventure gauloise.
Il faut souligner l'effort entrepris par Laurent Tirard pour remettre au centre de l'histoire Astérix et Obélix. C'est une bonne chose, car Tirard le fait bien et apporte une profondeur insoupçonnée pour un film de ce calibre à la relation entre les deux héros.
Mais hélas, le scénario ne suit pas toujours et ballotte en permanence entre moments de creux et péripéties. Le tout manque grandement de liant. Les références sont plutôt bien casées et appréciables (notamment le générique de début au format James Bond) mais certaines arrivent parfois comme un cheveux sur la soupe (celle à Star Wars n'est là uniquement parce qu'il en fallait une) et c'est bien dommage.
Au niveau du casting all-stars, Baer et Luchini sont de véritables atouts (Astérix version Baer est vraiment surprenant et le César de Luchini est savoureux car plus complexe que les précédents). Depardieu est vraiment gâté par un Obélix assez touchant. La performance du reste des acteurs ne vole pas bien haut mais ne tombe jamais trop bas. On pouvait toutefois se passer de l'apparition des BB Brunes (cela rapproche trop le film de Tirard à celui de Langmann, hélas).
Visuellement, le film oscille entre vide et trop-plein: des paysages plats de la Bretagne (l'arrière plan est d'une fadeur absolue) aux décors surchargés (trop de couleurs, trop de carton, trop de pâte) des intérieurs. La volonté d'adapter et de moderniser chaque élément de décor finit par être usante et fait ainsi sortir le spectateur de l'histoire (si tant est qu'il y soit déjà entré). Chabat avait trouvé l'équilibre entre un décor farfelu mais qui reste crédible. Qui plus est, les fonds verts sont beaucoup trop nombreux et vraiment affreux.
L'aventure reste plaisante, mais elle laisse une impression de fadeur, comme si Tirard n'avait jamais osé aller plus loin (ce que Chabat n'hésitait pas), et signe un film bien trop sage. Tirard se laisse prendre à son propre piège : car ne voulant pas être pris trop au sérieux, le film finit par le devenir beaucoup trop.

La note de Juani : 1,5/5

1 commentaire: