lundi 8 octobre 2012

TAKEN 2

1h38 - Sortie le 3 octobre 2012

Un film de Olivier Megaton avec Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace...
Dans "Taken", Bryan Mills, ex-agent de la CIA aux compétences si particulières, a réussi à arracher sa fille des mains d’un gang mafieux. Un an plus tard, le chef du clan réclame vengeance. Cette fois-ci, c’est après lui qu’ils en ont.

Le mot du Comte : 2,5/5
Le premier "Taken" n'était pas un grand film, mais était plutôt efficace dans son genre. Voici donc "Taken 2", suite logique et chronologique du premier volet, hélas, en moins réussi.
Contrairement au premier opus, "Taken 2" manque d'épaisseur scénaristique (dans le premier volet, on suivait l'enquête minutieuse de Liam Neeson pour retrouver sa fille). Ici, sur 1h38 de film, au moins les trois quarts sont constitués de combats et de poursuites en voiture. Cela aurait été haletant si il y avait eu des enjeux dans toutes ses scènes. Les quelques idées du scénario (Liam Neeson utilisant toute son intelligence pour situer l'endroit où il est retenu en otage) sont mal exploitées. L'ensemble manque cruellement d'émotion et semble être le fruit des recettes désormais bien visibles des productions Europacorp.
Liam Neeson, sympathique malgré tout, réitère ici tout ce qui avait fait le succès de son personnage dans le premier volet (taglines accrocheuses "listen to me carefully, we're going to be taken", coups de poings bien placés, etc) allant même jusqu'à la caricature de lui-même (il devient presque aussi fort qu'un super-héros). Il n'est pas aidé par les dialogues, assez pauvres. Ni par la bande-son, qui emprunte autant à celle de "Drive" qu'à celle de la pub pour Internet Explorer...
D'autre part, la structure du film s'apparente désormais à celle d'un mauvais jeu vidéo, avec son enchaînement prévisible (battre tout les méchants sans faiblir pour arriver au boss final). Preuve en est avec ce duel entre Neeson et le bras droit du méchant Murad, au centre d'un hammam.
Murad est d'ailleurs un des points positifs du film (le premier manquait de méchant identifiables): il y a quelque chose de troublant dans ce vieil homme dévoré par la haine (même si parfois on remarque une certaine fausseté dans le jeu du comédien et ses motivations) assis dans son fauteuil poussiéreux dans un décorum en ruine. Une des séquences finales, où celui-ci se confronte à Liam Neeson, laisse présager un final intelligent et inédit ("Si je te tue, tes fils viendront-ils te venger?" "Je suis fatigué de tout cela"). Hélas, sa finalité est aussi risible que la mort de Marion Cotillard dans "The Dark Knight Rises".
Pour tenter de dynamiter un récit assez creux, les plans sont montés dans une extrême rapidité: cette esbroufe se voit et c'est fatigant. Et diable, avec tous ces plans sur la Mosquée Bleue, le spectateur aura compris que l'intrigue se situe à Istanbul! Il faut arrêter de prendre les spectateurs pour des imbéciles. "Taken 2" aurait mérité d'être plus travaillé, plus soigné. C'est bien dommage.

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