lundi 28 mai 2012

COSMOPOLIS

Sortie le 25 mai 2012 - 1h48

COMPÉTITION OFFICIELLE : FESTIVAL DE CANNES 2012

Un film de David Cronenberg avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Mathieu Amalric...
Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

La Moyenne des Ours : 2/5

Le mot du Comte : 3,5/5
La structure de Cosmopolis emprunte celle du récit initiatique : Eric (Pattinson, meilleur que dans "Twilight" mais pas exceptionnel non plus) parcourt la ville et rencontre une galerie de personnages plus contrastés les uns que les autres.
Cronenberg signe avec "Cosmopolis" une critique acerbe du capitalisme sauvage. Certains symboles éloignent le spectateur du propos (pourquoi tant insister sur le rat?) et les dialogues parfois trop métaphorique alourdissent le film.
La mise en scène est plutôt élégante et la photographie magnifique.
Un film à l'image de la limousine filmée: puissant, mais qui subit trop de ralentissements.
"Cosmopolis" brille plus par ce qu'il dit, que par ce qu'il est.

L'opinion de Tinette : 0,5/5
J'ai eu en sortant de ce film ce sentiment atroce d'avoir perdu mon temps. J'en suis sortie énervée et frustrée d'avoir gâché deux heures de ma vie devant ce film. Pour moi Cosmopolis est une "branlette intellectuelle" géante. Qui frôle l'inutilité. C'est une critique de notre société et du capitalisme, très bien on a compris. On a pas besoin de deux heures de blabla, sexe et répliques inutiles pour le comprendre. Le qualifier de 'bavard' est loin d’être suffisant. Je n'ai trouvé aucune cohérence entre les différents intervenants. J'en suis arrivée à un moment à ne plus écouter ce qu'ils disaient, à ne plus lire les sous titres.
En dehors de ça, la mise en scène est excellente, la photo très réussie et Pattinson est bon. On voit qu'il fait tout pour s'éloigner de son rôle de "beau gosse". La dernière séquence montre qu'il peut être bon.

Le point de vue de Pépite : 3/5
« My prostate is asymmetrical ». C’est par cette constatation que je souhaite commencer mon point de vue. Cette phrase, somme toute plutôt banale bien qu’étrange, constitue un « running gag » ou un « punctum » selon les avis du dernier film de Cronenberg père. Cette phrase est très représentative de ce film étrange et peu accessible au commun des mortels car elle n’est pas bien drôle si l’on n’a pas vu le film. Et bien dans Cosmopolis, il y a foule de petits détails et de références à la filmographie de Cronenberg, au roman de DeLillo et à probablement beaucoup d’autres choses qui restent pour moi obscures. Voilà mon problème principal avec ce film que je trouve néanmoins très réussi : contrairement à son « contemporain » Holy Motors de Leos Carax, j’ai trouvé que Cosmopolis était assez peu accessible. C’est probablement un film qui gagne à être étudié tant il porte en germe une foule d’éléments représentatifs d’une société, d’un état de conscience contemporain. Mais il est néanmoins resté plutôt obscure selon moi. Espérons pour le jeune Robert Pattinson (qui au demeurant joue très bien : il s’intègre en tout cas très bien à cet univers) que le film deviendra culte et l’arrachera définitivement aux griffes/dents de la saga Twilight. La plupart des autres comédiens n’en ont plus vraiment besoin, tant leurs apparitions (parfois savoureuses, comme celle de Mathieu Amalric en anarchiste européen) font office de caméos.

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