mardi 27 décembre 2011

A DANGEROUS METHOD

1h39 - Sortie le 21 Décembre 2011

Un film de David Cronemberg avec Viggo Mortensen, Michael Fassbender et Keira Knightley 
À l'aube du 20ème siècle et de la psychologie moderne, Carl Jung (Michael Fassbender) expérimente sur une patiente hystérique, Sabina Spielrein (Keira Knightley) une méthode expérimentale, la "talking cure", mise en avant par son maître spirituel, Sigmund Freud (Viggo Mortensen). Jung, une fois Sabina soignée, entame une liaison avec elle, sous les conseils du Dr Otto Gross (Vincent Cassel).


Moyenne des Ours : 2,5/5


La pensée de Juani : 2/5
Malheureusement, je devais attendre beaucoup trop de ce film pour être satisfaite. Toujours convaincue du talent de Fassbender, j'ai des doutes concernant Mortensen, qui, je trouve, sonne souvent faux ou joue de manière trop théâtrale le rôle de Freud. J'ai une répulsion naturelle envers Knightley donc je ne peux, de manière objective critiquer sa prestation... Je parle beaucoup des acteurs parce que c'est un film lent et que le film repose beaucoup sur eux ; je me suis ennuyée 3, 4 fois et j'ai souvent été perdue dans leurs dialogues philo-psychologique. En bref, vous l'aurez compris, un peu déçue.


Le point de vue de Pépite : 2.5/5
... Fassbender, as usual, est très bon. Mortensen est au top de sa forme. Vincent Cassel, excellent-démentiel-prodigieux (profitons-en, après je bascule dans les termes plus négatifs) est la vraie surprise du film de Cronemberg. La musique est bien, et l'histoire intéressante... Enfin, le sujet l'est, parce que la narration a du mal à nous y intéresser pleinement... Les ellipses parfois indiquées (2 years later) parfois non ("Je suis rentré !" ah ouais ? Mais t'es parti y'a 5 minutes mon gars !). Mais au-delà de ça... Il y a ce que j'appellerais le "problème Knightley", ou "L'Affaire Keira Knightley"... J'avoue ne pas avoir approché souvent des "hystériques" semblables au personnage de Sabina Spielrein mais là... J'ai détesté son jeu, profondément. J'ai eu une phrase exagérée concernant ce dégoût qui est "le jeu de Knightley est un appel à l'euthanasie". Oh comme elle est scandaleuse cette phrase, il est vrai, mais elle n'est conçue ainsi que pour choquer et bien faire comprendre que sa "performance" a pour moi sabordé le film... Ah, je vais probablement faire des cauchemars de ses grimaces ridicules... Je m'excuse de cette hargne nouvelle, et vous conseille tout de même de voir le film pour vous faire votre propre idée !


L'avis de Tinette : 2/5
Oui, bon c'est vrai ils sont bons. On le savait pour Fassbender (au pire depuis Shame) et pour Mortensen. J'ai jamais aimé Knightley, mais le je dois avouer qu'elle m'a impressionné. Dés les premiers plans on découvre un nouveau visage, une actrice. Loin des belles tenues et des beaux discours qu'on lui connaît, elle est simplement incroyable. On a mal pour elle. On aimerait qu'elle se soigne, on est avec elle. Puis vient le moment ou elle est soignée, elle va mieux puis part faire ses études... Et là le film tombe.
L'heure qu'il reste est consacrée aux relations du trio. Elle et son médecin, le médecin et le grand Freud, et parfois même la relation pure et dure que peut avoir quelqu'un a son corps. Après tout c'est de la que tout part avec Freud non ? Malheureusement le film s'essouffle vite. On se retrouve embarqué dans un univers de grandes phrases qui peuvent laisser indifférents.
Je m'attendais à voir les origines des théories de Freud. Et j'ai vu un film sur une romance tourmentée entre des personnages perturbés, tout ça géré de loin par l'ami Freud. Une déception.
(désolée pour la longue critique. Je passe mon temps a râler contre le Comte pour qu'il fasse plus court et me voila...La prochaine fois je ferai plus courts, promis)


L'avis du Comte : 3,5/5
Cronenberg, qui nous avait habitué à un cinéma plus violent et plus "instable", signe ici un film d'une élégance folle, à la mise en scène calculée au millimètre près, comme les costumes trois-pièces des personnages. Keira Knightley est formidable en patiente hystérique (elle nous avait habitué à pire) et Viggo Mortensen joue ici un Freud bougon, assez patriarche, toujours un cigare au bec, ce qui n'est pas sans déplaire. Le trio ainsi formé (Fassbender, Knightley & Mortensen) fonctionne à merveille et un plaisir fou se dégage à les voir se déchirer intérieurement pour leurs convictions. Car ici, aucune violence, tout se passe sous la surface de la peau et les mots sont de véritables poignards.
Le film ouvre de nombreuses portes de manière assez discrète (la Grande Guerre, le nazisme) qui en élèvent le propos et la portée.
On ne peut s'empêcher de penser au "Silence des Agneaux"-bien que le propos et l'histoire soit radicalement différents, quand on entends les compositions d'Howard Shore (qui signa aussi la musique du film de Jonathan Demme).
On pourrait cependant regretter une intrigue un peu décousue et qui manque parfois de liant (nombreuses sont les ellipses), mais la saveur qui se dégage des dialogues l'empêche de devenir ennuyeuse.
Adapté de la pièce "The Talking Cure" de Christopher Hampton (qui signe aussi le scénario), le film réussit sa reconversion et nous entraîne dans les arcanes de la psychologie moderne. Passionnant.

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