vendredi 5 juillet 2013

LA MARQUE DES ANGES - MISERERE

1h46 - Sortie le 26 juin 2013

Un film de Sylvain White avec Gérard Depardieu, JoeyStarr, Héléna Noguerra
A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits, sans qu'aucun témoin n'ait apparemment assisté à la scène. De son côté, Frank Salek, un agent d'Interpol menacé d'être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d'une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d'enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l'enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale...

Le Mot du Comte : 2,5/5
Énième adaptation d’un polar français aux relents nazis, ce blockbuster à la française (ce qui compte évidemment le volet délocalisation en Belgique) se repose au final beaucoup trop sur son scénario. Scénario qui, en réalité, ne vaut pas grand-chose, au vu de l’absence claire de motif du personnage de Gérard Depardieu. Car si des éléments de l’intrigues principale sont assez prévisibles (le complot nazi, les éléments disséminés dans le premier quart d’heure dont on comprend très vite qu’ils seront TOUS utilisés : Blackstream, l’ambassadrice de l’ONU, etc), "La Marque des Anges" contient de beaux moments de pur ridicule. Ainsi, on rit quand Joeystarr se réveille en hurlant après un cauchemar et on pouffe quand ces enfants tuent les gens en chantant le Miserere d'Allegri. Défaut de croyance.
Qui plus est, le film est très formaté. C’est bien simple, on se croirait devant une mauvaise production EuropaCorp, avec tout ce qui compte de scènes de violences au montage racoleur (Joeystarr tabasse un type sous un évier, Joeystarr tabasse un nazi, etc). De plus, la mise en scène de Sylvain White est bien trop américanisée (White n’est pas franco-américain pour rien) pour un film français. Tout comme la structure du scénario (le trauma de Joeystarr est grossier et mal amené) et tout comme ces séquences faussement spectaculaires (l’ouverture) ou cette photographie bas de gamme. Du coup, le résultat sonne partiellement faux. Il manque quelque chose en plus à ce "Miserere" pour qu’on y adhère pleinement. On ressent clairement la volonté de faire un film français (voire européen) « à l’américaine » et cette négation d’identité nuit plus au film qu’elle ne le sert. Et c’est bien dommage, car la galerie de talents que le film déploie dans ses petits rôles était un atout. Et si "La Marque des Anges", c’était avant tout l’indifférence ?

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