1h36 - Sortie le 1er Février 2012
Un film de Malgorzata Szumowska avec Juliette Binoche, Anaïs Demoustier et Joana Kulig
Anne, journaliste dans un grand magazine féminin enquête sur la prostitution estudiantine. Alicja et Charlotte, étudiantes à Paris, se confient à elle sans tabou ni pudeur. Ces confessions vont trouver chez Anne un écho inattendu. Et c’est toute sa vie qui va en être bouleversée.
Moyenne des Ours : 1,7/5
Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Elles est un film qui réussit à nous montrer de très nombreuses images de sexe sans jamais tomber dans le "sale" et le "pornographique". Néanmoins on voit tout, quasiment tout (le tabou du pénis n'étant pas "transgressé" cette fois, Fassbender, Cassel ou Duris n'étaient probablement pas disponibles pendant les dates de tournage). Malgorzata Szumowska (dont je vais dès à présent commencer à m'entraîner à prononcer le nom) parvient à ne jamais prendre vraiment parti, sans nous énerver. En effet, pour certains films qui ne se rangent pas d'un côté ou de l'autre, ou qui ne proposent pas de solution, on peut ressentir de la frustration. Ici, ce n'est pas le cas. On suit les deux étudiantes qui se livrent à la prostitution, on voit les avantages et les inconvénients de leur situation, les bonnes et les mauvaises expériences, etc. Même la journaliste, campée avec brio par Binoche, semble au départ désapprouver totalement ce type de prostitution mais, on suit sa vie à elle, sa vie de famille, sa vie de couple et on sent bien qu'elle ne sait plus finalement. Elle ne sait plus si ces filles sont vraiment des putes. Peut-être que c'est elle qui vit un mensonge, plus que les deux étudiantes... Je vous conseille ce film dont l'esthétique et l'histoire vous tiendront tout du long. Mention spéciale pour l'avant-dernière scène, complètement irréaliste et extrêmement savoureuse !
L'opinion de Tinette : 1/5
C'est triste d'avoir préféré la bande annonce au film ? Je trouvais la bande annonce intéressante et ça promettait de bons moments. J'ai beau réfléchir, je ne trouve aucun intérêt à ce film. On ne s'attache a aucun personnages, on n'en déteste aucun. On s'en fou quoi.
On suit la journée du personnage de Juliette Binoche (personnage cliché au possible, bobo, qui mange bio, qui vit dans un appart Ikea..bref vous voyez hein), et de temps en temps, comme ça, sans transitions logiques ou expliquées, on a un bout d'interview d'une des deux étudiantes, suivi d'une scène de sexe (qui je l'avoue sont bien tournées. Crues, direct mais loin d'être pornographiques). On se dit qu'au moins, une relation incroyable va se créer entre la journaliste et les étudiantes...Qu'au moins une des étudiantes dira qu'elle veut arrêter, ou qu'elle accepte ce qu'elle fait... Mais non. Et tout est prévisible. Rien ne nous réveille de cet ennui profond.
C'est dommage. Ce thème n'est que très peu abordé dans le cinéma. Il aurait fallut prendre un parti pris, et raconter quelque chose. Suivre le point de vue des jeunes femmes, et non celui de cette femme sans couleurs, sans saveurs. En réalité, il faudrait en faire un documentaire. LA ça aurait un intérêt.
Le mot du Comte : 0,5/5
Un film tellement pauvre qu'il laisse de marbre. La réalisatrice tenait là un beau sujet qui aurait pu se révéler fort si elle avait ajouté à son film ne serait-ce que l'ombre d'un point de vue autre que celui qu'elle véhicule par des horribles clichés... En voilà un exemple: Juliette Binoche, journaliste à "Elle", riche, bobo (bah oui elle est riche), qui travaille sur Mac (bah oui elle est bobo), qui mange bio, et est écolo (mais utilise des désodorisants bien polluants pour chiottes, logique) et dont le seul conflit intéressant sera celui qui l'oppose à la porte de son frigo... Voyez le niveau?
Les filles prostituées sont elles aussi des caricatures : elles aiment coucher car elles peuvent s'acheter des super fringues et ainsi se faire plaisir (sexuellement). La réalisatrice à omis une chose : la prostitution ne serait-elle pas une nécessité pour celles qui la pratiquent? Or pour ces deux filles, on ne dirait pas (sauf peut-être pour la polonaise qui semble coucher car elle n'arrive pas à avoir de chambre étudiante... Quelle nécessite dis donc). On a juste envie de leur dire : tu couches avec tout le monde? Tu kiffes? Ne t'étonnes pas de te prendre une bouteille dans le cul alors! Bref, un film au récit creux dont les péripéties (quel grand mot pour ce scénario) sont intégralement prévisibles. La scène finale est d'un kitsch et d'un cynisme ridicule, qui révèle l'ombre d'un semblant de féminisme dégueulasse, qui fait plus de mal pour les femmes que de bien. Ennui quand tu nous tiens...
"Elles", film dont l'essentiel est montré dans la bande annonce.Comme je l'ai lu dans un magazine, la réalisatrice nous montre "sans tabou ni prise de parti" la prostitution estudiantine à travers l'enquête menée par cette journaliste et ce sans jamais tombé dans le vulgaire. Mais c'est le résultat de cette enquête que je ne comprends pas, pour moi il n'y en a pas.Que sont devenus ces jeunes filles? quels sont les impacts réels et finals de cette enquête sur sa vie? Qu'en est-il de cet 'écho inattendu'? Autant de question qui justement me frustre et me laisse sur ma fin. d'ailleurs en parlant de fin, je ne l'ai pas comprise.
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