1h52 - Sortie le 29 août 2012
Un film de Xavier Giannoli avec Kad Merad, Cécile de France, Louis-Do de Lencquesaing...
Un anonyme devient soudain célèbre, sans savoir pourquoi.
La Moyenne des Ours : 2,5/5
L'Opinion de Tinette : 2/5
Le mot du Comte : 3,5/5
C'est dommage. Le début du film était prometteur. Un homme, ce qu'il y a de plus "banal", se retrouve être la plus grande star de France sans savoir pourquoi. Très bien. Ca tient le personnage en haleine, pourquoi ce mec totalement paumé est-il connu ? on veut savoir ! Mais ça n'avance pas. Le film part dans une critique assez simple et prévisible de la société d'aujourd'hui et de ses médias (en clair... le spectateur lambda est totalement géré par les médias, c'est lui qui vous dit quoi penser de quelqu'un. tous ces jeunes en attente de célébrités sont des abrutis, et ooooh malheur, la télé réalité c'est mal). Et c'est dommage, sans cette critique si primaire de notre société le film aurait pu être intéressant. Finalement au bout d'une heure les seuls rebondissements du scénario sont les différentes réactions du public, et les étapes de la relation entre ce jeune homme qui fait pitié et la productrice/journaliste d'une émission digne d'un prime-time sur Direct 8.
Le personnage principal voudrait comprendre, et moi aussi.
A remarquer quand même... Kad Merad joue très bien. Un rôle sans beaucoup d’intérêt, mais il le joue bien. Il m'a grandement fait pitié et je pense que c'était le but.
Malheureusement au fur et à mesure le film lui aussi m'a fait pitié.
Le mot du Comte : 3,5/5
"Superstar" est, premièrement de par son concept, un film passionnant. Certains se souviendront peut-être de la mésaventure de Roberto Begnigni dans "To Rome With Love". Ici, la même chose arrive à Kad Merad... en pire.
Xavier Giannoli porte un regard critique sur son monde, le monde de l'image. Un regard intelligent et dénué de jugement. Il érige Martin Kazinski (Merad) en symbole et le jette dans un système qu'il ne connaît pas, l'offrant en pâture à notre regard médusé et dégouté (car Giannoli frappe au bon endroit).
Parce qu'il eut été trop facile de tout cracher sur les médias, Giannoli est équitable dans sa critique et tout ce (et ceux) qui font et défont les célébrités de notre époque en prennent pour leur grade. Tout ses personnages sont paumés et égarés dans des courants d'images et se battent contre des choses qu'ils ne maîtrisent pas. Le film offre de beaux moments de pure absurdité (son postulat de départ l'est lui même, absurde), et de beaux moments comiques.
Il est en cela aidé par un casting solide, Kad Merad, comme évoqué plus haut, est plutôt surprenant et Louis-Do de Lencquesaing, en producteur cynique, épate.
Le scénario ne laisse pas la place à l'ennui: il est maîtrisé et regorge de surprises.
"Superstar" en est une, très bonne, de surprise. Le film ne plaira pas à tout le monde certes (il n'est clairement pas fait pour ça), mais il est assez intelligent et fin pour bien transmettre son regard sur la société d'aujourd'hui, et mettre tout le monde d'accord.
C'est absurde ! Déjà que c'était absurde et un (petit) peu lourd comme idée dans un segment du dernier Woody Allen To Rome with love, alors là ça s'étire sur 1h52...
Bon, je ne dis pas que ce film n'a rien d'intéressant ! J'aurais noté 0/5 si je l'avais vraiment pensé. Je me suis certes ennuyé, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de choses intéressantes traitées dans le film sur la société, les médias et surtout les nouveaux médias.
En effet, la célébrité de ce "non-personnage" est due à l'envie des gens de le prendre en photo, de le filmer et de publier le tout en ligne. Facebook, Twitter, Tumblr, Instagram, etc. Vous qui me lisez sur Chrome, Safari ou IE, connaissez probablement tous ces réseaux.
Il y a deux scènes qui m'ont vraiment plu dans Superstar. Dans la première, il y a un rapport direct à ces réseaux, c'est lorsque sur l'émission télévisée où un psychologue pousse Kad Merad à bout, ce dernier pousse un cri. Ensuite toute une communauté s'amuse à reproduire le même cri sur les réseaux sociaux (ces images sont montrées sur une très belle musique... de Hans Zimmer - The Beach Song - composée à l'origine pour True Romance... Mais bon, c'est comme à la télé, on vole les bonnes musiques faites par les autres). Cela n'est pas sans rappeler la désormais célèbre mort de Marion Cotillard qui a fait fureur sur Internet (notamment sur un Tumblr dédié à des internautes imitant la comédienne - tout du moins imitant son jeu dans la prise qui a été choisie par le réalisateur dans le montage final... Mais ce n'est pas le débat). Et ça c'était intéressant !
La deuxième scène qui m'a vraiment plu se situe plus tôt dans le film, lorsque pour la seule et unique fois le personnage "incarné" par Kad Merad a une volonté de rébellion : il invite les journalistes à venir filmer chez lui alors qu'il est en peignoir et qu'il se fait des pâtes avec un ami. Comme ça, dit-il, peut-être qu'ils comprendront qu'il n'y a rien à voir d'intéressant chez lui et ils le laisseront tranquille. Ah voilà, belle idée ici ! On a même le droit à un passage hilarant où il accroche son "fameux" pull à une porte et l'équipe le filme, l'ingénieur du son perchant comme il se doit le vêtement suspendu en priant la journaliste de la fermer pour qu'il ait bien le son... Absurde, mais génial.
Pendant le film j'étais prêt à noter le film à la moyenne, voire parfois juste au dessus. Mais au final, le film se prolonge encore et encore... Et c'est dommage ? ? ? ? ? Ah ces points d'interrogations qui ont le bon dos... Allez-y si le sujet vous intéresse et si vous êtes patients. Les rôles secondaires sont plutôt intéressants (Louis-Do de Lencquesaing notamment, parfait en producteur odieux), mais ça n'aide pas d'avoir un personnage principal dénué d'intérêt. Il est un symbole. Bon. Mais un symbole qui ici aurait eu un fort potentiel d'action, gâché selon moi par l'envie qu'il reste avant tout un "pauvre type". Après, ça a plu au Comte, ça ne doit pas être complètement mauvais hein !
Le point de vue de Pépite : 2/5
Superstar ne m'a pas plu. Ah non. J'ai eu du mal à m'intéresser à un personnage qui ne veux rien. Enfin, tout ce qu'il veut, c'est comprendre. Et pour comprendre que fait-il ? Il demande "pourquoi ?". Et c'est tout, constamment. Mais juste pourquoi hein. Il n'a même pas une petite idée, il ne fait pas de vraie enquête, ah non il se contente de faire confiance aux gens de la télévision. Et ces gentils gens de la télévision (qui s'intéressent surtout au dégueulasse et à l'audimat, bah oui), pour l'aider, l'invitent à une émission où aucune réponse n'est recherchée. Ils réussissent à produire une émission de plateau avec un dossier ultra fin qui ne doit être constitué que de la couverture, avec probablement un super point d'interrogation écrit dessus (image récurrente bien lourde et absurde - enfin, ça dépend, quand vous vous posez des questions existentielles vous écrivez peut-être des points d'interrogation sur les miroirs ou sur les murs avec du rouge à lèvres ? Je suis peut-être "has-been")...C'est absurde ! Déjà que c'était absurde et un (petit) peu lourd comme idée dans un segment du dernier Woody Allen To Rome with love, alors là ça s'étire sur 1h52...
Bon, je ne dis pas que ce film n'a rien d'intéressant ! J'aurais noté 0/5 si je l'avais vraiment pensé. Je me suis certes ennuyé, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de choses intéressantes traitées dans le film sur la société, les médias et surtout les nouveaux médias.
En effet, la célébrité de ce "non-personnage" est due à l'envie des gens de le prendre en photo, de le filmer et de publier le tout en ligne. Facebook, Twitter, Tumblr, Instagram, etc. Vous qui me lisez sur Chrome, Safari ou IE, connaissez probablement tous ces réseaux.
Il y a deux scènes qui m'ont vraiment plu dans Superstar. Dans la première, il y a un rapport direct à ces réseaux, c'est lorsque sur l'émission télévisée où un psychologue pousse Kad Merad à bout, ce dernier pousse un cri. Ensuite toute une communauté s'amuse à reproduire le même cri sur les réseaux sociaux (ces images sont montrées sur une très belle musique... de Hans Zimmer - The Beach Song - composée à l'origine pour True Romance... Mais bon, c'est comme à la télé, on vole les bonnes musiques faites par les autres). Cela n'est pas sans rappeler la désormais célèbre mort de Marion Cotillard qui a fait fureur sur Internet (notamment sur un Tumblr dédié à des internautes imitant la comédienne - tout du moins imitant son jeu dans la prise qui a été choisie par le réalisateur dans le montage final... Mais ce n'est pas le débat). Et ça c'était intéressant !
La deuxième scène qui m'a vraiment plu se situe plus tôt dans le film, lorsque pour la seule et unique fois le personnage "incarné" par Kad Merad a une volonté de rébellion : il invite les journalistes à venir filmer chez lui alors qu'il est en peignoir et qu'il se fait des pâtes avec un ami. Comme ça, dit-il, peut-être qu'ils comprendront qu'il n'y a rien à voir d'intéressant chez lui et ils le laisseront tranquille. Ah voilà, belle idée ici ! On a même le droit à un passage hilarant où il accroche son "fameux" pull à une porte et l'équipe le filme, l'ingénieur du son perchant comme il se doit le vêtement suspendu en priant la journaliste de la fermer pour qu'il ait bien le son... Absurde, mais génial.
Pendant le film j'étais prêt à noter le film à la moyenne, voire parfois juste au dessus. Mais au final, le film se prolonge encore et encore... Et c'est dommage ? ? ? ? ? Ah ces points d'interrogations qui ont le bon dos... Allez-y si le sujet vous intéresse et si vous êtes patients. Les rôles secondaires sont plutôt intéressants (Louis-Do de Lencquesaing notamment, parfait en producteur odieux), mais ça n'aide pas d'avoir un personnage principal dénué d'intérêt. Il est un symbole. Bon. Mais un symbole qui ici aurait eu un fort potentiel d'action, gâché selon moi par l'envie qu'il reste avant tout un "pauvre type". Après, ça a plu au Comte, ça ne doit pas être complètement mauvais hein !
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