2h28 - Sortie le 14 mars 2012
Un film de Florent-Émilio Siri avec Jérémie Renier & Benoît Magimel
Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes… Cloclo ou le portrait d’un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer.
Moyenne des Ours : 3,1/5
La pensée de Juani : 2/5
Me suis ennuyée. Si on est français et qu’on a des parents qui ont grandi durant les années 60/70, on connait déjà, de réputation, le personnage de Cloclo, complexe et travailleur. Donc dans le film, on capte les petites anecdotes ça et là. Mais aucune trame, aucun sens sont élaborés à partir de ce personnage, et du coup on trouve ça long, et on attend la fin. Ce qui est dommage parce qu’il est justement décédé subitement, juste avant ses 40 ans, donc je m’attendais à cet effet également dans la forme que prendrait le film, un entrain, une vague d’énergie qui se stoppe brusquement ! Et ben non.
Il gagnerait en faisant des impasses parce que ses nanas, on comprend dès la deuxième qu’il a peur de l’abandon, qu’il veut être aimé, par le public, par ses proches, par ses conquêtes, mais du coup, ça rame, [prend l’air si bien connu de « ça s’en va et ça revient » de notre cher Cloclo] … ça radote et ça ressasse.
Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Un biopic de 2h28 sur un mec plutôt imbuvable au final ? Un récit exhaustif qui veut tout montrer, tout révéler et qui finit par fatiguer... Je pense que nous avons compris au bout de sa deuxième relation comment le personnage fonctionne (je l'aime, je suis jaloux, je la quitte, je la retrouve, je la trompe, elle me quitte/elle part avec mes enfants...).
Au-delà de l'histoire donc, et de ce personnage qui ne me fascinait pas trop au départ, et qui ne me fascine toujours pas, l'univers visuel que déploie Florent-Emilio Siri est quant à lui impressionnant. Quant à la musique, qui certes devait être omniprésente, elle l'est peut-être un peu trop ? Oui, je ne suis pas fan de Claude François (dans ses musiques néanmoins, la basse me plaît !), surtout de cet engouement qu'avaient les artistes comme lui ou Johnny Halliday pour les adaptations de chansons (quelle blague), m'enfin, je ne peux ignorer le fait qu'il soit un artiste incontournable en France (n'ayant pas eu le temps de vraiment s'exporter, et sa chanson la plus connue dans le monde étant l'adaptation de sa chanson Comme d'habitude par Frank Sinatra... Dommage !), donc "Plog".
Allez-y si vous êtes fan, si vous voulez voir comment on remaquille le boulevard Exelmans pour le faire ressembler à celui de l'époque, si vous voulez voir Renier faire Cloclo et enfin si vous voulez voir un Benoît Magimel tordant, selon moi !
L'Avis de Tinette : 4/5
Des biopics, des biopics et encore des biopics… Et bizarrement, de ceux que j’ai vu recemment je pense que c’est mon préféré. Loin d’être fan de Claude François, je connais quand même ses chansons, son univers et son histoire. Jeremy Renier est incroyablement ressemblant. Les mimiques, la façon de parler.. tout y est. Tout est juste. Les acteurs sont bons(sauf Magimel qui selon moi fait tâche ici. Pas assez de profondeur dans son personnage, maquillage dérangeant et ses répliques sont fausses!) et on reconnait les chanteurs de l’époque sans difficultés.
La mise en scène est recherchée. Quelques plans séquences, quelques plans larges efficaces et quelques clichés malgré tout (plan du chanteur, les bras en l’air avec le public en délire). Mais ça marche. Et bien.
J’ai senti un petit moment de relachement vers le milieu du film… Sa vie est faite de hauts et de bas, biensur, mais connaissant les rebondissements on peut se sentir un peu baladé.
C’est un beau film, qui raconte un personnage complètement bousillé. Il ne faut pas y aller en croyant voir un concert rallongé de notre ami Cloclo.
La seule chose qui ne m’a pas plu dans ce film sont les maquillages et perruques. Elles « choquent » dans la mesure où on les remarque. Le maquillage est lui aussi trop évident.
A vivre : voir ce film avec sa maman qui vous dit en voyant un concert a l’Olympia (« j’y étais ! C’est vraiment arrivé ça »). Bon on se fait spoilé, mais c’est quelque chose à vivre de voir ce film avec sa maman.
L'Avis de Tinette : 4/5
Des biopics, des biopics et encore des biopics… Et bizarrement, de ceux que j’ai vu recemment je pense que c’est mon préféré. Loin d’être fan de Claude François, je connais quand même ses chansons, son univers et son histoire. Jeremy Renier est incroyablement ressemblant. Les mimiques, la façon de parler.. tout y est. Tout est juste. Les acteurs sont bons(sauf Magimel qui selon moi fait tâche ici. Pas assez de profondeur dans son personnage, maquillage dérangeant et ses répliques sont fausses!) et on reconnait les chanteurs de l’époque sans difficultés.
La mise en scène est recherchée. Quelques plans séquences, quelques plans larges efficaces et quelques clichés malgré tout (plan du chanteur, les bras en l’air avec le public en délire). Mais ça marche. Et bien.
J’ai senti un petit moment de relachement vers le milieu du film… Sa vie est faite de hauts et de bas, biensur, mais connaissant les rebondissements on peut se sentir un peu baladé.
C’est un beau film, qui raconte un personnage complètement bousillé. Il ne faut pas y aller en croyant voir un concert rallongé de notre ami Cloclo.
La seule chose qui ne m’a pas plu dans ce film sont les maquillages et perruques. Elles « choquent » dans la mesure où on les remarque. Le maquillage est lui aussi trop évident.
A vivre : voir ce film avec sa maman qui vous dit en voyant un concert a l’Olympia (« j’y étais ! C’est vraiment arrivé ça »). Bon on se fait spoilé, mais c’est quelque chose à vivre de voir ce film avec sa maman.
Le mot du Comte : 4/5
Ce film est un biopic savoureux, mené tambour battant, et qui satisfera autant les fans que ceux qui n'apprécient pas particulièrement notre Cloclo national (comme moi).
Le film pourrait rebuter par sa durée, mais Siri parvient à maintenir un tempo haletant -à l'image de l'homme qu'il dépeint, et évite ainsi une chute de rythme qui aurait été fatale au film.
Jérémie Renier est formidable de mimétisme et se donne à fond. Siri a la bonne idée de jouer avec son image en le mêlant tantôt à de vraies images (ou photos) d'archives de Claude François, tantôt à des reproductions. L'autre bonne idée du film étant le détachement relatif de Siri face à Claude François (le film aurait été sûrement moins réussi s'il avait été fait par un fan), offrant à Renier une palette de jeu plutôt surprenante et permet de dresser le portrait nuancé du chanteur, qu'on aime par moment et qu'on méprise à d'autres.
Magimel (qui joue ici Paul Lederman, l'impresario) n'est en revanche pas à l'aise. Il ne devient réellement épais (n'en déplaise son faux ventre et son latex facial) que dans les dernières minutes du film. Le reste du temps, il n'est que le cliché du manager juif (quel est cet accent horrible?!) à cigare sorti tout droit d'une caricature nazie.
On se délecte avec plaisir de ce voyage dans les coulisses de la musique française et internationale (Joséphine Japy incarne France Gall, Robert Knepper convainc en Frank Sinatra) au rythme des succès et échecs de Claude François. La scène du concert d'Otis Redding est tout simplement incroyable.
La mise en scène, d'habitude méprisée dans les biopics (citons le récent "La Dame de Fer") se revèle beaucoup plus travaillée qu'il n'y parait. Certains plans séquences sont tout simplement étonnants et se révèlent être des partis pris astucieux. Tout comme certains effets de montage (notamment dans les scènes de concert) qui finissent par faire corps avec le scénario.
On peut toutefois regretter que Siri cède trop à l'émotion facile dans les dernières cinq minutes du film (les plans de fins sont à mon sens superflus), même s'il réussit à créer un horrible suspense lors d'une scène de baignoire dont le monde entier connait le dénouement. Et cette scène révèle finalement le point de vue de Siri sur l'homme, le chanteur, le mari trompeur : un homme qui aura finalement été victime de sa propre maniaquerie et son propre perfectionnisme.
Ce film est un biopic savoureux, mené tambour battant, et qui satisfera autant les fans que ceux qui n'apprécient pas particulièrement notre Cloclo national (comme moi).
Le film pourrait rebuter par sa durée, mais Siri parvient à maintenir un tempo haletant -à l'image de l'homme qu'il dépeint, et évite ainsi une chute de rythme qui aurait été fatale au film.
Jérémie Renier est formidable de mimétisme et se donne à fond. Siri a la bonne idée de jouer avec son image en le mêlant tantôt à de vraies images (ou photos) d'archives de Claude François, tantôt à des reproductions. L'autre bonne idée du film étant le détachement relatif de Siri face à Claude François (le film aurait été sûrement moins réussi s'il avait été fait par un fan), offrant à Renier une palette de jeu plutôt surprenante et permet de dresser le portrait nuancé du chanteur, qu'on aime par moment et qu'on méprise à d'autres.
Magimel (qui joue ici Paul Lederman, l'impresario) n'est en revanche pas à l'aise. Il ne devient réellement épais (n'en déplaise son faux ventre et son latex facial) que dans les dernières minutes du film. Le reste du temps, il n'est que le cliché du manager juif (quel est cet accent horrible?!) à cigare sorti tout droit d'une caricature nazie.
On se délecte avec plaisir de ce voyage dans les coulisses de la musique française et internationale (Joséphine Japy incarne France Gall, Robert Knepper convainc en Frank Sinatra) au rythme des succès et échecs de Claude François. La scène du concert d'Otis Redding est tout simplement incroyable.
La mise en scène, d'habitude méprisée dans les biopics (citons le récent "La Dame de Fer") se revèle beaucoup plus travaillée qu'il n'y parait. Certains plans séquences sont tout simplement étonnants et se révèlent être des partis pris astucieux. Tout comme certains effets de montage (notamment dans les scènes de concert) qui finissent par faire corps avec le scénario.
On peut toutefois regretter que Siri cède trop à l'émotion facile dans les dernières cinq minutes du film (les plans de fins sont à mon sens superflus), même s'il réussit à créer un horrible suspense lors d'une scène de baignoire dont le monde entier connait le dénouement. Et cette scène révèle finalement le point de vue de Siri sur l'homme, le chanteur, le mari trompeur : un homme qui aura finalement été victime de sa propre maniaquerie et son propre perfectionnisme.
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