samedi 17 août 2013

ELYSIUM

1h50 - Sortie le 14 août 2013

Un film de Neil Blomkamp avec Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley 
En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses -  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.

La Moyenne des Ours : 2,8/5

Le Mot du Comte : 2/5
"Elysium" est un film banal. Après le passionnant et fourmillant "District 9", Neil Blomkamp dépeint ici un univers qui frappe par son réalisme, mais pas –hélas ! par son originalité. En effet, rien de bien nouveau dans "Elysium", que ce soit au niveau des décors (si la station Elysium ressemble a un catalogue d’immobilier de luxe, la Terre garde a peu près le même design que les bidonvilles de "District 9") que de la technologie utilisée (des écrans sales, des vaisseaux sales presque sortis du dernier Terminator et sinon, des intérieurs blancs sur la station). Les personnages sont également très peu fouillés. Le seul trait caractéristique de Matt Damon apparaît quand il ne lui reste que quelques jours à vivre. Son passé dans l’orphelinat est d’une ringardise absolue (sans parler des piteux flashbacks surmontés par une voix off anesthésiée). On attendait davantage du personnage de Jodie Foster ou de celui de Sharlto Copley, qui singe tellement son accent sud-africain qu’il sombre dans le grand-guignol (et il faut le voir hurler dans les couloirs, c’est assez ridicule). Par contre, il est intéressant de voir ce petit microcosme parler plusieurs langues (espagnol, anglais, français), on retrouve là l'ouverture au monde et le multiculturalisme qui marquait "District 9".
Mais le film soulève un paradoxe : si l'univers n'a rien de bien original, on a tout de même envie d’en savoir plus. Dans la première demi-heure, on en vient à penser que "Elysium" est trop court, ou vas trop vite. Mais l’histoire ne prend pas une tournure intéressante et sombre vers un enchaînement de scènes d’actions ultra-classiques, bâclées et illisibles (certaines sont très mal montées). "Elysium" devient alors subitement beaucoup trop long.
Car les enjeux moraux du film se résument à de simples antagonismes de classes, entre riches et pauvres, entre malades et sains, et Neil Blomkamp ne parvient pas à éviter un manichéisme trop évident, où le dilemme est véritablement absent. Qui plus est, l’empathie envers les personnages ne fonctionne pas vraiment, car le film assène sans cesse des opinions générales, le genre d’opinions partagées par 95% des êtres humains. Bien sûr qu’un humain normalement constitué souhaiterait voir une gamine soignée, en revanche cela ne suffit pas pour maintenir son attention. Puis vient la fin du film, qui suit à la lettre ce qu’on pouvait attendre d’elle. "Elysium", film de SF déjà mille fois vue, n’est jamais surprenant. Pire, au bout d’une demi-heure, il devient comme son personnage principal : presque mécanique.

La note de Pépite : 3,5/5
La note de Juani : 3,5/5
La note de Tinette : 2/5

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