1h32 - Sortie le 13 Novembre 2013
Un film de Yann Gonzalez avec Kate Moran, Niels Schneider, Nicolas Maury et Eric Cantona.
Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent.
Le mot du Comte : 1/5
Méprise. "Les Rencontres d’après Minuit", avec ses décors en cartons et sa théâtralité assumée aurait eu sa place en tant que pièce expérimentale au théâtre de la Colline. Sauf que voilà, "Les Rencontres d’après Minuit" est un film, et un mauvais film : maniériste et ridicule, jamais drôle et qui relève plus de l’exercice de style que de proposition de cinéma.
Le film, rencontre entre cinq acteurs dans une grande pièce en carton sortie d’un décor de SF des années 50, n’a tout simplement ni récit, ni véritable progression dramatique. Les personnages sont à peine esquissés et n’existent que par le nom qu’on leur accole, et encore. Car si La Chienne ou l’Étalon proposent des caractéristiques sexuelles (l’obsession puérile de Yann Gonzalez), qu’en est-il de l’Adolescent ?
Le jeu des acteurs est assez insupportable (palme de l’agacement à Nicolas Maury) et oscille entre un sous-jeu permanent (Alain-Fabien Delon) et du surjeu qui ne masque pas grand chose d’autre qu’un manque de confiance et de direction claire (Julie Brémond). Seul Niels Schneider tire son épingle du jeu.
Qui plus est, "Les Rencontres d’après Minuit" se croit drôle et provocant alors qu’il ne l’est pas. Parler cul, parler bite (si possible en plastique) et voir Cantona se prendre un jet en pleine figure, ce n’est pas drôle. Le film exulte une artificialité (décors, dialogues, mise en scène cheap) qui reste, hélas, artificielle.
La seule émotion est transmise par la musique de M83 (avoir un frère compositeur et doué, cela aide), sublime, et non par les images, d’une laideur outrancière, à l’exception des plans de la séquence finale en extérieur.
Ce pot-pourri soi-disant lyrique et soi-disant poétique ne tient que sur ses références, de Bunuel à Maya Deren (le fantôme miroir), Gonzalez ratisse large (du moins chez les initiés). De plus, le film est tellement rempli de symboles qu’on peine à discerner un propos unifié. A abuser du symbole, il perd en symbolisme, pour ne décoller que lors de sa dernière séquence : c’est dommage, sur un film d’une heure et demie.
Car voilà, "Les Rencontres d’après Minuit" est un film de mansarde, communautariste et nombriliste, qui ne semble viser qu’un seul public : celui du Mk2 Beaubourg. Film libre, à rapprocher d'un délire dont on ne comprendrait pas les ficelles (mais encore faut-il en faire quelque chose), "Les Rencontres d’après Minuit" ne sert absolument à rien, si ce n’est à flatter les élans snobs d’une certaine presse et d'une certaine frange de spectateurs.
Le film, rencontre entre cinq acteurs dans une grande pièce en carton sortie d’un décor de SF des années 50, n’a tout simplement ni récit, ni véritable progression dramatique. Les personnages sont à peine esquissés et n’existent que par le nom qu’on leur accole, et encore. Car si La Chienne ou l’Étalon proposent des caractéristiques sexuelles (l’obsession puérile de Yann Gonzalez), qu’en est-il de l’Adolescent ?
Le jeu des acteurs est assez insupportable (palme de l’agacement à Nicolas Maury) et oscille entre un sous-jeu permanent (Alain-Fabien Delon) et du surjeu qui ne masque pas grand chose d’autre qu’un manque de confiance et de direction claire (Julie Brémond). Seul Niels Schneider tire son épingle du jeu.
Qui plus est, "Les Rencontres d’après Minuit" se croit drôle et provocant alors qu’il ne l’est pas. Parler cul, parler bite (si possible en plastique) et voir Cantona se prendre un jet en pleine figure, ce n’est pas drôle. Le film exulte une artificialité (décors, dialogues, mise en scène cheap) qui reste, hélas, artificielle.
La seule émotion est transmise par la musique de M83 (avoir un frère compositeur et doué, cela aide), sublime, et non par les images, d’une laideur outrancière, à l’exception des plans de la séquence finale en extérieur.
Ce pot-pourri soi-disant lyrique et soi-disant poétique ne tient que sur ses références, de Bunuel à Maya Deren (le fantôme miroir), Gonzalez ratisse large (du moins chez les initiés). De plus, le film est tellement rempli de symboles qu’on peine à discerner un propos unifié. A abuser du symbole, il perd en symbolisme, pour ne décoller que lors de sa dernière séquence : c’est dommage, sur un film d’une heure et demie.
Car voilà, "Les Rencontres d’après Minuit" est un film de mansarde, communautariste et nombriliste, qui ne semble viser qu’un seul public : celui du Mk2 Beaubourg. Film libre, à rapprocher d'un délire dont on ne comprendrait pas les ficelles (mais encore faut-il en faire quelque chose), "Les Rencontres d’après Minuit" ne sert absolument à rien, si ce n’est à flatter les élans snobs d’une certaine presse et d'une certaine frange de spectateurs.
J'ai l'impression d'entendre ma critique hihi
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